EXPOSITION ^^^= DE LA TOISON D'OR
"^A BRUGES
CATALOGUE
LIBRAIRIE NATIONALE D'ART ET D'HISTOIRE = G, VAN OEST & Ci* = BRUXELLES - 1907 m:
■^^ë^
EXPOSITION DE LA TOISON D'OR
CATALOGUE
// a été twé de ce catalogue
une édition de luxe sur papier de Hollande Van Gelder Zonen
à grandes marges, texte réimposé,
de 3oo exemplaires, dont Sa réservés, non numérotés^
et 200 exemplaires numérotés de i à 2S0.
EXPOSITION DE LA TOISON D'OR A BRUGES
(JUIN-OCTOBRE 1907)
CATALOGUE
(ÉDITION DÉFINITIVE)
BRUXELLES
LIBRAIRIE NATIONALE D'ART ET D'HISTOIRE G. VAN OEST & O^
1907
INTRODUCTION
L'Ordre de la Toison d'or fut fondé à Bruges par Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, le lo janvier 1429-30.
Il est donc tout naturel que ce soit à Bruges que l'on ait voulu reconstituer par des documents épars dans toute l'Europe l'histoire de cet ordre de chevalerie si illustre.
Ce travail, préconisé à diverses reprises, notamment en 1829 par le baron de Reiffemberg, répond aux antiques prescriptions du fondateur de l'Ordre, qui voulait que les « hauts faits )) de ses chevaliers demeurassent en « perpétuelle mémoire )).
On avait, cependant, toujours reculé devant les difficultés d'une telle entreprise lorsque le baron de Bélhune en reprit l'idée, en 1905
Le projet d'une Exposition de la Toison d'or à Bruges, appar- tient donc à l'ancien Gouverneur de la Flandre occidentale, à feu M. le baron de Béthune. 11 faudrait avoir un extraordinaire aplomb pour chercher à lui prendre l'honneur de celte initiative.
D'ailleurs, en 1889, le baron de Bélhune a^ait déjà tenté à Gand, avec quelques amis, une exposition d'art héraldique où la Toison d'or occupait la place principale. Il voulut refaire, en 1007. à Brugts ce qu'il avait organisé à Gand et son projet, adopté par M . Schranr.me, échevin des Beaux-Arts, fut soumis à une commission d'organisa- tion présidée par M. Beernaert, ministre d'Etat.
Le plan du baron de Béthune fut alors ccnsidérab'emenl élargi, et à l'art héraldique en ajouta les portiails des chevahers, leurs armes, leurs médailles, leurs tapisseries, leurs meubles et enfin une
II
série d'œuvres d'art destinées à rappeler la protection accordée par les ducs de Bourgogne et la plupart des chevaliers de la Toison d'or aux grands artistes dont la Flandre s'enorgueillit encore.
Il fut également décidé que cette exposition ne comprendrait que la période qui s'étend de i42q/3o, date de la fondation de l'Ordre, à iSgS, date de la mort de Philippe II.
Le Roi des Belges accepta le Haut Patronage de l'entreprise qu i fut mise sous les auspices du Gouvernement belge.
Le but élevé de cette exposition, destinée à rappeler et à glorifier la foi, la fidélité au prince, l'honneur, la valeur, la confraternité ei le culte de l'art fut compris par les Chefs et Souverains actuels de la Toison d'or.
S. M. Alphonse XIII voulut bien, dès notre première ouverture, accorder à notre œuvre son Haut Patronage et nommer par arrêté royal deux comités pour organiser la brillante participation espa- gnole.
En Autriche, par une faveur toute spéciale, l'Empereur désigna pour être placé à la tête des comités S. A. I. et R. l'archiduc François-Ferdinand; c'est ainsi qu'à Vienne les objets les plus pré- cieux furent choisis dans les musées du Chef et Souverain de la Toison d'or d'Autriche.
Le Roi d'Angleterre, l'Empereur d'Allemagne, l'Empereur de Russie, le Roi de Wurtemberg, la Reine de Hollande, le Roi de Saxe, le Prince régent de Bavière, le Président de la République Française, S. A. I. le Grand Duc Vladimir S. A. le Duc régnant d'Anhalt, S. A. le Prince de Hohenzollern, S. A. R. la Com- tesse de Flandre, S. A. S. le Prince de Liechtenstein, etc., etc., voulurent bien, la plupart du temps malgré des règlements rigou- reux et formels, permettre le prêt des trésors de leurs collections ou de leurs musées.
De si nobles exemples furent suivis par un grand nombre de collectionneurs auxquels nous devons également une part de l'éclat de cette Exposition.
Après leur avoir rendu ce témoignage public de reconnaissance.
III
•je croirais manquer à tous mes devoirs si je ne rappelais pas, en tête de ce catalogue, toutes les peines que se donnèrent les membres de nos comités, nos secrétaires et surtout notre éminent président d'honneur, M. Eeernaert, auquel incontestablement l'Exposition de Bruges doit surtout un succès que les plus optimistes n'osaient espérer.
C'est donc une obligation d'inscrire tous ces noms belges ou étran- -gers, ceux de nos hauts et généreux prêteurs et ceux de nos protec- teurs et collaborateurs sur les premières pages de ce catalogue : les lettres devraient en être d'or et les caractères ineffaçables !
C'est ainsi que le voudraient ma gratitude et celle du public!
Baron H. Kervyn de Lettenhove.
EXPOSITION DE LA TOISON D'OR
ET DE
UART NÉERLANDAIS
sous LES DUCS DE BOURGOGNE
Préside7its d'honneur.
MM. DE Trooz, ministre de l'Intérieur ;
Davignon, ministre des Affaires étrangères;
baron Descamps-David, ministre des Sciences et des Arts;
DE Favereau, ministre d'État;
baron van der Bruggen, ancien ministre des Beaux -Arts;
S. E. Mgr Mercier, cardinal-archevêque de Malines;
S. G. Mgr Stillemans, évêque de Gand ;
baron Ruzette, gouverneur de la Flandre occidentale;
général van Vynckeroy, commandant la province de la Flandre occidentale;
S. G. Mgr Waffelaert, évêque de Bruges;
comte A. Visart de Bocarmé, bourgmestre de Bruges.
Comité d'orgaiiisation.
MM. Beernaert, ministre d'État, président d'honneur. le baron H. Kervyn de Lettenhove, président, le baron A. van Zuylen van Nyevelt, conservateur des archives de l'Etat, à
Bruges, secrétaire. \V. Papeians de Morckoven, avocat, secrétaire-adjoint. R. Coppieters 't Wallant, commissaire.
— 6 — Membres du Comité.
MM. Verlant, directeur général des Beaux-Arts ;
VAN OvERLOop, conservateur en chef des Musées royaux des Arts décoratifs et
industriels, à Bruxelles; R. P. VAN DEN Gheyn, S. J., conservatcur de la Bibliothèque royale de
Bruxelles; A. deWitte, secrétaire de la Société royale de Numismatique belge; A.-J. Wauters, membre de la Commission du Musée royal de peiniure à
Bruxelles; Alvin, conservateur du Cabinet de numismatique à la Bibliothèque royale de
Bruxelles ; Mgr de Béthune, président du Cercle archéologique de Bruges; Ch.-L. Cardon, membre de la Commission des Musées royaux de peinture à
Bruxelles; PoL DE Mont, conservateur du Musée royal de peinture d'Anvers ; V. DE MuNTER, membre de la Société Royale de numismatique de Belgique; baron de Vinck de Winnezeele, sénateur ; Gaillard, archiviste général du royaume, à Bruxelles; G. Hulin, vice-président de la Société des Amis des musées de Gand ; H. Hymans, F. S. A. conservateur en chef de la Bibliothèque Royale, à
Bruxelles ; L. Maeterlinck, conservateur du Musée de peinture de Gand ; .1 ScHRAMME, échevin des Beaux-Arts de la ville de Bruges ; J-. SiMONis, membre de la Société Royale de numismatique de Belgique; Fl. VAN AcKER, artiste peintre, à Bruges.
COMITÉS DE PATRONAGE ALLEMAGNE
Président honoraire : S. E. le baron Greindl, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges, à Berlin. Président : S. A. S. le duc d'ANHALT.
Secrétaire honoraire : M. Max-J. Friedl.ender, conservateur du Musée de Berlin j Membres :
MM. D^" N. Bode, conseiller intime et directeur général des Musées royaux de Berlin; Dr W. Seidel, conservateur des collections impériales; St. Kekule von Stradonitz, chambellan de S.A. le Prince de Schaum- burg-Lippe;
MM. Di" R. VON Kaufmann, conseiller intime, professeur de l'Université',
à Berlin; Weber, consul à Hambourg; Dr PuRGOLD, directeur du Musée de Gotha ; Prof. Grobbels, conseiller de la Cour, directeur du Musie de Sigma-
ringen ; VON Reber, directeur de la Pinacothèque de Munich; Dr Karl Voll, conservateur adjoint de la Pinacothèque de Munich ; Prof. Dr G. WoERMANN, directeur de la Galerie Royale de Dresde.
ANGLETERRE
Président honoraire : S. E. le comte de Lalaing, envoyé extraordinaire et ministre
plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges, à Londres. Président : Lord Balcarres, M. P., F. S. A. ; Secrétaire honoraire : M. H. Spielmann, esq F. S.A.; Membres :
MM. Lionel Cust, esq, M. A,, M. V. O., F. S. A., directeur de la National Portrait Gallery, à Londres;
le vicomte Dillon, F. S. A., conservateur des armures à la tour de Londres ;
Hon. J. FoRTEScuE, conservateur de la Bibliothèque Royale de Windsor;
H. A. Grueber, esq., F. S. A., conservateur du cabinet de numisma- tique au British Muséum, à Londres;
Ch.-E. Halle, esq., directeur de la New Gallery, à Londres ;
W. H. St. J. Hope, F. S, A., secrétaire adjoint de la Société des anti- quaires, à Londres;
Guv Francis Laking, esq.. M, V. O., F. S. A., conservateur des armes et armures du Roi, à Londres;
Léonard G. G. Lindsav, esq., secrétaire de la New Gallery ;
H. Th. Lyon, esq., F. S. A. ;
Ch. Trice Martin, esq., F. S. A. ;
Gh. h. Read, esq., F. S. A., secrétaire de la Société des antiquaires, à Londres, conservateur au British Muséum ;
Sir J. G. Robinson, G. B., F. S, A., directeur des Galeries royales de peinture de 1882 à 1901; superintendant des collections d'art du South Kensington Muséum, 1852-18G9;
Max Rosenheim, esq., F. S. A. ;
George Salting, esq., F. S. A.;
Sir A. S. Scott-Gatty, G. V. O., F. S. A , premier Roi d'Armes de l'Ordre de la Jarretière:
— 8 —
MM. A. B. Skinner, esq. ; B. A., F. S. A , directeur South Kensinglon Muséum ; Sir I. Spielmann, F. S. A. esq.;
A. G. Temple, esq., F. S. A., directeur du Guildhall art gallery ; W. H.J. Weale, esq.
AUTRICHE
Le comité est placé sous le Haut Patronage de S. A. I. et R. l'Archiduc François- Ferdinand d'Autriche-Este. Délégué d'honneur du comité Belge : S. Exe. M. le baron de Borchgrave, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges, à Vienne ; Membres dhonncur :
S. Exe. le baron de Gudenus, grand chambellan et conseiller intime, à Vienne;
le comte de Harrach de Rohrau et Tannhausen, membre héréditaire de la Chambre des Seigneurs d'Autriche;
le comte de Wilczek ;
le comte de Lanckorowiski ;
M. DE Schiessl-Perstorff, chancelier du cabinet de S. M. l'Empereur, à Vienne. Membres effectifs :
MM. DE Berger Waldenegg, conseiller aulique et ministériel, à Vienne ;
baron W. de Weckbecker, office de grand chambellan, conseiller aulique et directeur de la chancellerie, à Vienne;
A. Schaeffer, conservateur en chef du Musée impérial de tableaux, à Vienne;
D^ Gluck, conservateur au Musée impérial de tableaux, à Vienne;
D0.MANIG, » » de médailles, à Vienne;
Dr List, » » des armures, » ;
baron de Rummerskirch, chambellan de S. A. L et R. l'archiduc Fran- çois-Ferdinand d'Autriclie.
ESPAGNE
Le comité est placé sous le Haut Patronage de S. M. le Roi Alphonse XHI, roi d'Espagne.
Comité d'honjieiir.
Délégué dhonneur près du comité Belge : S. Exe. M. le baron Joostens, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S, M. le Roi des Belges, à Madrid.
— 9 —
Président d'honneur : S. Exe. D. Alejandro Pidal y Mon, cnevalier de l'ordre de la
Toison d'or; Membres : S. Exe, le duc de Sotomayor, chevalier de la Toison d'or ;
S. Exe. le marquis DE Alcanices, chevalier de la Toison d'or;
S. Exe. le due de Rivas, chevalier de la Toison d'or ; Secrétaire : S. Exe. le marquis de la Mina.
Comité organisateur .
Président Membres
État, roi d'armes
le marquis deHerrera, sous-secrétaire du ministère de la Toison d'or ;
S. Exe. D. Marcelino Menendez y Pelayo, des Académies royales de Langue et Histoire, directeur de la Bibliothèque nationale ;
S. Exe. D. Vincente Vignau, de l'Académie ro>ale d'Histoire, direc- teur des Archives de l'histoire nntionale ;
le comte de las Navas, bibliothécaire en chef de S. M. le Roi ;
D. José Ramon de Mélida, de l'Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando, directeur du Musée des reproductions ;
D. José Florit y Arizcun, conservateur de l'Armeria Real ;
D. Ant. Paz y Melia, chef du corps technique des archi\istes, des bibliothécaires et archéologut-S; Secrétaire : D. Francisco M. de Galinsoga, administrateur du gretïe et de la tréso- rerie de l'ordre de la Toison d'or.
FRANCE Comité dlioiineur.
Délégué d'honneur du comité Belge : S. Exe. M. Leghait, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges, à Paris ; Président : M. Di'jardin-Beaumetz, député, sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts; Membres :
MM. Aynard, député, membre de llnstitut ;
LÉON BoNNAT, membre de l'Institut, directeur de l'École nationale
supérieure des Beaux- Arts ; h CouRBOiN, conservateur des estampes à la Bibliothèque nationale; J.-J. GuiFFREY, membre de l'Institut, administrateur de la Manufacture
nationale des Gobelins ; E Haraucourt, directeur du Musée de Cluny ;
J.-Th. Homolle, membre de l'Institut, directeur des Musées nationaux; P. -A. Lemoine, attaché au Cabinet des estampes à la Bibliothèque nationale ;
— lO —
MM. P. Lkprieur, conservateur des peintures au Musée du Louvre; H. Martin, administrateur de la Bibliothèque de l'Arsenal; H. Marcel, administrateur général de la Bibliothèque nationale; P. Frantz Marcou, inspecteur général des Monuments historiques; André Michel, conservateur des sculptures au Musée du Louvre ; H. -P. NÉNOT, membre de l'Institut, président de la Société des artistes
français ; Théodore Reinach, député, directeur de la « Gazette des Beaux-Arts ».
Comité orgaiîisateur.
Président : M. Georges Berger, député, membre de l'Institut, président de l'Union
centrale des Arts décoratifs; Secrétaire : M. J. Masson, collectionneur; Membres : Marquise Arconati-Visconti ;
MM. G. Dreyfus, attaché au Musée du Louvre;
Gustave Dreyfus, membre de la Commission des Monuments histo- riques; R. KoECHLiN, secrétaire général de la Société des Amis du Louvre; J. Maciet, vice-président de l'Union centrale des Arts décoratifs; Martin-le Roy, collectionneur;
L. Metman, conservateur du Musée des Arts décoratifs; Dr Wintrebert, membre de la commission du Musée de Lille.
HOLLANDE
Le Comité est placé sous le Haut Patronage de S. A. R. le Prince des Pays-Bas, duc de Mecklembourg.
Comité d'honneur.
Délégué d'honneur du Comité Belge : S. Exe. le baron Guillaume, Envoyé extraor- dinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges à La Haye. Membres : S. Exe. M Th. H. de Meester, ministre des finances, président du Con- seil, à La Haye ; S. Exe. J.-D..A.-W. van Tets van Goudriaan, ministre des affaires
étrangères, à La Haye; S. Exe. M. P. Prink, ministre de l'intérieur, à La Haye; S. Exe. J.-D. Veegens, ministre de l'agriculture, de l'industrie et du
commerce, à La Haye; M. H.-J. Dyckmeester, gouverneur de la Zélande, Middelbourg;
— II —
MM. Le baron A. Schimmelpenninck van der Oye vande Poll et Nyenbeek, président de la Haute Cour de la noblesse à La Haye ; Jr H.-F.-O. VAN Sasse van Ysselt, député à Bois-le-Duc; Jr V.-E.-L. DE Stuers, député, à Bois-le-Duc; Dr A. Bredius, directeur du Musée Royal de Peinture à La Haye.
Comité organisateur.
Président : M. i.-E. Scholten, sénateur, président du Comité Néerlandais des
Expositions internationales à l'étranger, Groningue; Secrétaire : M. J,-E.-B -F. -F. Wittert van Hoogland, second secrétaire du Sénat; Membres :
MM. Dr J -P. Blok, professeur de l'Université de l'État à Leyde ; W.-J.-J.-C. Byleveld, archiviste-adjoint à Leyde; D^ H.-J. DE Dompierre de Chaufepié, conservateur en chef du Cabinet
royal des médailles, à La Haye; Dr J .-A. Feith, archiviste de l'État dans la province de Groningue ; J.-A. Frederiks, architecte de l'État à Middelbourg; Dr R. Fruin, archiviste de lÉtat dans la province de la Zélande, iVlid-
delbourg; Dr C. HoFSTEDE DE Groot, Critique dart; Pr Dr F.-J.-L. Kramer, directeur des archives de la maison de la Reine,
La Haye; A.-W.-M. Mensing, Anfisterdam.
E.-W. Moes, directeur du cabinet d'estampes de l'État, Amsterdam; J'^ B.-'W.-F. VAN RitMSDYK, directeur en chef du Musée de peinture de
l'État, Amsterdam ; Xav. Smits, archiviste de l'État, Bois-le-Duc.
PEINTURES
a. PORTRAITS. — b. TABLEAUX HISTORIQUES
c. TABLEAUX RELIGIEUX ET SCÈNES DE GENRE
d. TABLEAUX HÉRALDIQUES
POL DE MONT
Conservateur du Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers
Les attributions d'auteurs
sous lesquelles les tableaux soiit désignés au catalogue
sont celles données par les propriétaires.
PORTRAITS
WEYDEN (Roger van der).
1. Philippe le Bon (i 397-1467). — Panneau cintré, h. 42, 1. 28 cm.
Jusqu'à mi-poitrine, de trois quarts, en perruque rase sur le front, il porte sur le justaucorps à collier relevé garni de martre, un bijou en or, composé d'une croix, et le collier de l'ordre de la Toison d'or. Une petite verrue se voit dans le cou sous l'oreille droite. Fond brun de boiserie, sur lequel, à droite, un cloporte. Au-dessus du personnage l'inscription :
LE • DVCK . PHYLIPE . DE . BOVRGVNGE.
Maison royale d'Espagne,
D'après une tradition ancienne, œuvre de R. van der Weyden. — L'original doit dater d'après 1460, année de ledit prescrivant aux nobles de se faire raser la tête. Le duc, né en iSgy, a donc atteint au moins sa soixante-troisième année.
\VEYDEN (Roger van der).
2. Philippe le Bon. — Panneau cintré, h. 42, 1. 28 cm.
Répétition du précédent, avec de légères variantes dans les détails. Comme dans le n» i on voit sous l'oreille droite une petite verrue. Sur le fond, également à droite, une mouche. Au-dessus l'inscription du n» i :
LE . DVCK . PHYLÏPE DE : BOVRGVNGE.
Musée de Gotha y 72" 78.
Attribution du catalogue de Gotha : « École de van Eyck(R. van der Weyden ? »
MAITRE DE LA FRANCE DU NORD (vers i5oo).
3. Philippe le Bon. — Panneau, h. 3o, 1. 22. cm.
De trois quarts tourné vers la gauche, le duc, représenté comme aux n»»
l6 PEINTURES
et 2, se tient derrière une balustrade en pierre grisâtre. Fond vert uni. Aucune inscription. — Petit buste.
Musée royal d'Anvers, n" 3gy, collection van Ertborn.
Ce portrait, autrefois attribué à van der Weyden, est évidemment une réplique plus récente (fin du xv*' ou commencement du xvi^ siècle) du n^^ i ou du prototype perdu ou non retrouvé de celui-ci.
Van Eyck jusque vers 1842; puis van der Weyden — Au revers le sceau de J.-B Colbert. fils aîné du ministre de Louis XIV. Gravé par Suyderhoef.
Acheté 1827 3- Besançon.
PETRUS CHRISTUS.
4. Philippe le Bon. — Panneau, h. 25, 1. ig cm.
Sur fond verdâtre, de trois quarts tourné vers la gauche, le duc porte un chaperon noir, dont lecharpe retombe sur son épaule droite, et, sur le justau- corps noir, le collier de la Toison d'or. Fig. gr. demi-nat.
Musée de Lille, n° 2i3 {Don Brasseur, 1878).
Cette attribution est contestée. École de van der Weyden ?
MAITRE DU NORD DE LA FRANCE (vers i5oo). 5. Philippe le Bon. — Panneau, h. 29, 1. 24 cm.
Vu de trois quarts comme dans les portraits précédents, le duc porte le chaperon noir àécharpe retombante. Fond vert uni. — Buste.
Musée royal d'Anvers, n^ 538, coll. van Ertborn.
Van Eyck jusque vers 1842; puis inconnu. Répétition moins parfaite sous le no ioo3 au Louvre (Ecole de Bourgogne).
INCONNU FLAMAND.
6. Philippe le Bon. — Panneau, h. 28, 1. 20 cm.
En petit buste, de trois quarts tourné vers la gauche, avec le collier de la Toison d'or, le duc laisse reposer les mains, ornées de bagues, sur le tapis vert d'unetable. 11 tient de la main droite un rouleau de parchemin.
Société des Antiquaires de Londres.
PORTRAITS 17
INCONNU.
7. Philippe le Eon. — Panneau, h. 36, 1. 23 cm.
Voir descripticn du no 6 de 'a Sccitté ces arJiqt.aius de Loi. dus. Fend \€rt foncé. Le panneau original a été agrandi.
S. M. le Roi d'A7igIeterre. — Château de Windsor.
WEYDEN (R. van dcr).
8. Philippe le Bon. — Panneau, h. 3i, 1. 21 cm.
Vu de trois quarts te urne veis la gauche, le duc porte un chapercn ncir garni d'une agrafe dent l'écharpe letcn.Le sur l'épaule drc ite et sur le jus- taucorps noir, le collier de la Toison d'or.
AgneWy Londres.
INCONNU FLAMAND, XVI^ siècle.
9. Philippe le Bon. — Panneau, h. 41, 1. 3o cm.
Représenté comme au n» 7, le personnage tient dans la m.ain droite, seule visible et aux doigts étendus, un parchemin enroulé.
Sur le cadre : Phks duc de honrgovgre. Avltre Navray : — Gr. pet. nat.
Musée de Lille ^ w» 940. INCONNU FLAMAND.
10. Philippe le Bon. — Panneau, h. 32, 1. 21 cm.
Voir description du numéro précédent (Lille).
Variantes : sous le chaperon se \oit la perruque; de la main, qui tient le parchemin, trois doigts sont refermés; le petit doigt est étendu. Fond d'or uni.
Sur le cadre : PHILIPPE IL DIT LE BON FONDATR DE CETTE MAISON LE 14e AVRIL 144g
Hospice de la Madeleine, A th.
Les num.éros 4, 5, 6, 7, 8 et g semblent prouver ^e^istence d'un prototype commun, représentant le duc Philippe, coiffé du chaperon.
INCONNU FLAMAND.
II. Philippe le Bon. — Panneau, h. 3i, 1. 25 cm.
Voir descripticn du n^ 4, Musée de Lille, P. Christus. — Fond vert.
\f^y
18 PEINTURES
Variante : le chaperon est orné d'un bijou à pendeloque. Au-dessus des personnages se lit ce texte :
PHELIPPE . DVC • DE BOVRGOIGNE • LE ■ GKAiNiT FILZ . DV . FILZ • DV • FILZ • DV • ROY JEHA(AO
^me pa?î Cuetsem, Fumes, ECOLE FLAMNADE, XV^ siècle. 12. Philippe le Bon et Ysabeau de Portugal — Panneau,
h. 21, 1. 28 cm.
Musée de Gand, n" 5o.
Copie d'un original perdu.
M. G. Hulin a reconnu l'original du portrait d'Ysabeau de Portugal dans un
tableau du Louvre.
INCONNU.
i3. Philippe le Bon et Isabeau de Portugal {diptyque). — Panneau, h. 17, 1. 12 cm.
Philippe le Bon porte un manteau bordé de martre et un chapeau orné d'une agrafe d'or, garnie de pierreries Insigne de la Toison d'or
Isabeau porte un hennin surmonté d'un voile, retombant sur le front. Elle est revêtue d'une robe rouge garnie d'orfèvrerie et doublée d'hermine. Elle a au cou une chaîne à double rang d'annelets d'or.
Sur le cadre : ph. s. d. g. diix burg. et flandr. Isahella portiigalie. conjunx.
M, Wildenstein. Paris, ÉCOLE FLAMANDE, XV»^ siècle.
14. Charles le Téméraire et Ysabeau de Bourbon. — Panneau, h. 22, 1 29 cm.
Musée de Gand, n^ 5 1 .
Copie d'un original perdu.
Les deux panneaux, n*'» 11 et i3, sont cités sous les n"» g3 et 94 dans
'inventaire du dépôt de Baudeloo.
MEMLINC (d'après Hans).
i5. ANTOINE DE Bourgogne. — Panneau, h. 43, 1. 35 cm.
Au revers la devise : Nul ne s'y frote.
Copie ancienne. En 1724, à la manière de Holbein. Reconnu comme « pein- ture d'origine néerlandaise dans le genre de Memlinc » par Hûbner.
PORTRAITS 19
A rapprocher du portrait du même bâtard de Philippe le Bon, prove- nant de Staffort House, Londres, actuellement à Chantilly, attribué bien à tort à Roger van der Weyden, et à un troisième exemplaire de moindres dimensions, qui se trouve à Hampton Court.
Si le portrait du IMusée Condé est, comme Kaemmerer le présume, de Memlinc, il faudra le placer au commencement de sa carrière, peut-être avant l'achèvement du portrait de Spinelli du musée d'Anvers.
Musée royal de Dresde, n^ ^01, WEYDEN (Roger van der). 16. LE Chevalier a la Flèche. — Panneau, h. 37, 1, 26 cm.
En robe noire, avec bonnet brun de forme conique, le chevalier porte le collier de la Toison d'or et tient une flèche à la main gauche. Buste. Fond bleu vert.
Musée de Bruxelles, v\^ 190.
Regardé jadis à tort comme le portrait du Téméraire. Le personnage offre une très grande ressemblance avec le bâtard Antoine de Bourgogne, représenté au numéro précédent. Le catalogue Fétis, 1877 et 1890, donnait, sur la foi d'une an- cienne tradition, le portrait à van der Weyden. Wauters, dans son cataloguede igoo, l'attribua à van der Goes. mais revint, dans l'édition de igo6, à l'attribu- tion des catalogues antérieurs. Cette dernière, en effet, est plus vraisemblable.
Acheté 1861 de Nieuwenhuys.
MEMLINC (Hans).
\y 17. Portrait d'une Dame (Marguerite d'York ?). — Panneau, h. 43, \,V-\' V- 1.3. cm.
\'^ Coiffé d'un escoufhon, surmonté d'un voile retombant sur le front, en robe
de brocart bleu à revers rouge, elle porte un collier d'or, enrichi de pierreries.
Collection Léo Nardus, Sures?ies.
GOES (Attribué à H. van der).
18. Marguerite d'York. — Panneau, h. 54, 1. 43 cm.
Sur le cadre se lit :
MARGAR DE lORC : 3
VXOR CAROLI DVCIS
BOVRGON.
Coiffée d'un escoufiion, surmonté d'un voile posé en arrière, en robe rouge, elle est parée d'un collier, orné de perles et de pierreries.
Société des Antiquaires de Lofidres.
20 PEINTURES
GOESJ(Hugo van der).
iQ. Philippe de Croy, seigneur de Sempy. — Panneau, h. ^q, 1. 3i cm.
Homme d'une trentaine d'années, cheveux bruns, yeux bleus, vêtu de velours mauve et portant une mince chaîne d'or autour du cou ; dans les mains jointes un chapelet. Fond vert, carrelé de lignes noires. Coin supé- rieur de droite le monogramme S. P.
Au revers les armoiries de la maison de Croy.
Musée d'Anvers, coll. van Ertboî'n, n" 254.
Autrefois Memlinc ; restitué à van der Goes par A.-J. Wauters. Provenance : un château du pays de Namur.
INCONNU.
20. Isabelle de Bourbon, deuxième femme de Charles le Témé-
raire. — Panneau, h. 65, 1. 39 cm.
M. le Comte de las Almenas, Madrid. PREDIS (Ambrogio de).
21. MAXIMILIEN 1^^ (1459-1519). — Panneau, h. 44, 1. 3o cm.
L'empereur, qui semble avoir dépassé la quarantième année, porte le col- lier de la Toison d'or. Signé : - ISIAX KO •
. REX • • Ambrosius de Pdis mlanem pinxit • • l5u2 • t Musée impérial de Vienne, n. O9.
Attribué autrefois à Borgognone par suite d'une interprétation erronée de la signature, lue enfin correctement par j . Lermoliefî. Provient du château d'Ambras.
MAITRE ALLEMAND DU SUD, comm. du XVI^ siècle.
22. Maximilien l^r. — Panneau, h. 36, 1. 28 cm.
La tête, presque de profil, couverte d'une toque en velours rouge, es; entourée de longs cheveux pendants, grisonnants. L'emi^ercur porte le
PORXriAITS 21
collier de la Toison d'or, et tenant sa main gauche sur le milieu de la poi- trine, de la droite il montre un écrit où se lisent ces mots : Als armer dicnst- niiin bit von meifier .. ^indéchiffrable) .. wegen voin) euch Rat uni Hilp. a' s . Par la fenêtre, ouverte en la gauche du tableau, se voit, dans un paysage montagneux et boisé, un château entouré d'eau. — Buste. Age présumé : qua- rante-huit ans. Autrefois école flamande
Provient de la collection de Charles X.
Louvre, Paris, n"^ 2470.
GRUENEWALD" (Mathias).
23. Maximilien I^^ — Panneau : h. 20, 1. i5 cm.
De profil, en toque noire ornée d'une médaille de la vierge, le cou entouré du collier de la Toison d'or, il regarde par l'embrasure d'une fenêtre, à travers laquelle on voit un paysage boisé. De longs cheveux blonds, très fins, coupés en perruque, tombent sur l'épaule du personnage. Le coude du bras droit repose sur une sorte de parapet; la main gauche tient un rouleau de papier. Derrière la figure, en guise de fond, une tapis- serie rouge bordée de vert. — Buste.
M"^' la douairière Camberlyji d'Amougies, Pepinghen.
LUCAS DE LEYDE.
24. L'Empereur MAximïlien I. ;— Panneau, h. 29, 1. 23 cm.
Maximilien naquit le 23 mars 1459, fut proclamé roi de Rome en i486, em- pereur en i5o8; il mourut le 12 janvier iSig. — Agé de cinquante ans environ, Maximilien, dont le visage est encadré de longs cheveux blanchis, porte le collier de la Toison d'or et tient à la main un œillet.
Musée impérial, Vieiine, n° 659. Attribution contestée. A comparer aux no» 18, ig, etc.
Collection de l'archiduc Léopold Guillaume, A Paris, 1809 ; de retour à Viçnne en i8i5.
LUCAS de: LEYDE (?).
25. Maximilien I. — Panneau, h, 19, 1. i3 cm.
Voir le no 24, le portrait du Musée impérial de Vienne, et plus loin nos 26, 27, 28,
Cadre ancien avec le millésime i5io, concordant assez bien avec l'âge du personnage représenté (5o ans.)
M. F. Kleijîberger, Pa?'is.
22 PEINTURES
INCONNU ALLEMAND, comm. du XVI^ siècle.
26. Maximilien I. — Panneau, h. 3 1, 1. 21 cm.
Robe de brocart d'or; bonnet noir d'où sortent des cheveux blancs, retor»- bant sur les épaules; en main un rouleau de parchemin.
Musée de VEmpereiir Frédéric, Berlin^ INCONNU.
27. Maximilien L — Panneau, h. 41, 1. 33 cm.
Vu de trois quarts. Il a les cheveux longs, retombant sur les épaules, une toque de velours rehaussée d'un médaillon à l'effigie de la Vierge orné de pier- reries. 11 porte un vêtement de drap d'or cramoisi que couvre un manteau garni de fourrure. L'échancrure montre une chemise de toile fine garnie de lacets noirs orfèvres d'or ; au cou un ruban rouge recouvert de bijouterie et de pierres précieuses.
M. le baron de Schickler, Paris.
INCONNU.
28. Maximilien I, tenant un œillet. — Panneau, h. 36, 1. 23 cm.
Collection comte de Lalaing^. INCONNU.
29. Maximilien I, tenant un œillet. — Panneau, h. 47, 1. 33 cm.
Musée du Prado, Madrid. INCONNU ALLEMAND.
30. Maximilien I entouré de sa famille. — Toile, h. 72, 1. 61 cm.
Copie du tableau de Bernhard Strigel, no 1425 du Musée impérial de Vienne, représentant Maximilien; Marie de Bourgogne, son épouse; Phi- lippe le Beau, leur fils; Ferdinand L Charles V et Louis V de Hongrie, leurs petits fils. — Ce tableau fut achevé avant j52d.
Académie de san Fernando, INCONNU FLAMAND (1494).
3i. Philippe le Beau et Marguerite d'Autriche, sa sœur {diptyque). — Panneau, h. 20, 1. i5 cm.
Cadre ancien avec, outre la mention des États des deux princes, la double inscription suivante :
PORTRAITS 23
Sous le portrait de Philippe : Etate XV I^ anor.
Sous l'autre : Etate XIIII^ anor.
A fait partie de la collection de Marguerite.
Musée impérial, Vien?ie.
ÉCOLE BRABANÇONNE, vers iSoy-iSoS.
32 et 33. Philippe le Beau et Jeanne la Folle. — Panneau, h. 126, 1. 49 cm.
Les deux personnages sont représentés debout, en pied, dans un paysage avec constructions médiévales.
Philippe, casque en tête, porte sur sa cotte de mailles une tunique bla- sonnée et un manteau de brocart, sur lesquels se détache un large col d'her- mine. Sur celui-ci le collier de la Toison d'or. Sur l'épée qu'il tient de la droite : Qui vouldra. Au revers en grisaille : Saint Liévin.
Jeanne, sur sa jupe de brocart à larges manches et à corsage blanc, porte un manteau armorié, doublé d'hermine. Au revers en grisaille: Saint Martin.
Musée de Bruxelles, n'^ SSy.
Provenance : Eglise Saint-Liévin de Zierikzee. Attribués successivement à Bouts, van der Goes. J. van Laethem, Jacob Jansz de Haerlem. A.-J. \\ auters croit voir dans les deux panneaux une œuvre de la première manière de Jean Gossart. exécutée vers i5o7-i5o8.
Voir les n » 34 et 35 de la collection Masure-Six, à Tourcoing.
Achetés en 1872, Londres, vente Middleton.
INCONNU BRABANÇON, fin XV« siècle.
34 et 35. Deux volets de triptyque, représentant, celui de droite, le Christ agenouillé tenant la croix, avec, derrière lui. un groupe de prêtres et de moines d'ordres différents, — celui de gauche, la Vierge, également agenouillée, avec, derrière elle, des religieuses de divers ordres. — Panneau, h. 108, 1. 78 cm.
A remarquer la ressemblance entre les types des visages, surtout de cer- taines figures du volet de gauche, et la structure des tètes de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle des deux volets d'inconnu brabançon du Musée de Bruxelles. Non moins frappante est la presque identité du faire entre les deux œuvres : les brocarts, la carnation, les fleurs, etc. Voir aussi les mains : structures des phalanges digitales ; — les blancs, les noirs, etc. Il paraît incontestable que la. dofiatrice, en habit de brocart derrière la Vierge, pré- sente à peu de choses près la physionomie de Jeanne la Folle, le donateur^ d'autre part, les traits de Philippe le Beau.
Collection Masure-Six, Tourcoing.
Ces deux volets ont figuré à l'Exposition de Tourcoing en igoS.
24 PEINTURES
INCONNU FLAMAND, fin du XV« siècle.
36. Philippe le Beau. — Panneau, h. 40, 1. 26 cm.
De trois quarts, regardant vers la droite, le visage entouré de longs che- veux blonds, ayant sur la tête un bonnet de couleur rouge et au cou le collier de la Toison d'or, le prince, âgé d'une vingtaine d'années, tient les mains sur la poitrine. Sur son habit de brocart d'or une fourrure de zibe- line. — Fond vert. Buste.
Musée du Louvre, Paris. INCONNU FLAMAND.
37. Philippe le Beau. — Panneau, h. 3i, 1. 22 cm.
De trois quarts, d'abondants cheveu.x: châtain clair s 'échappant, en per- ruque, de SI toque noire, le prince, âgé de vingt ans environ, et porteur du collier de la Toison d'or, rûève la main droite devant la poitrine dans un geste de conversation. — Fond vert très foncé. Buste.
S. M. le Roi d'Angleterre. — Château de Windsor.
Regardé autrefois comme Louis XII de France.
INCONNU FLAMAND.
38. Philippe le Beau. — Panneau, h. 18, 1. 14 cm.
S. A. S. le Duc d'Anhalt,
INCONNU FLAMAND vers i5oo.
39. Philippe le Beau. — Panneau, h. 3 r, 1. 20 cm.
Il porte le collier de la Toison d'or.
Musée impérial. Vienne. INCONNU FLAMAND.
40. Philippe le Be.vu. — Panneau, h. 18, 1. 14 cm.
5. M. le roi d'Angleterre.
INCONNU FLAMAND.
41. Philippe le Beau. — Panneau : h. 12, 1. 10 cm.
Le Prince est vu de trois quarts. Il est coiffé dune toque noire d'où s'échappent de longs cheveux.
M. Ernst, Winterthur.
PORTRAITS 25
INCOMNU FLAMAND (t i5oo).
42. Jeanne la Folle. — Panneau, h. 37, 1. 25 cm.
Sur le cadre ancien on lit ceci : J-ehanne • de - Castille.
Musée impérial. Vienne.
MAESTRO MICHEL.
43. Jeanne la Folle. — Panneau, h. 32, 1. 21 cm.
Jeanne la Folle, portant une coiffe de velours noir, est vêtue d'une robe rouge galonnée d'or et porte au cou un médaillon enrichi de pierres précieuses.
Marquis deSantillana.
INCONNU.
44. Philippe le Beau et Marguerite d'Autriche, sa sœur,
représentés avec leurs 16 quartiers. — P. h. 22, 1. i5 cm
Autrefois collection Chigi.
M. G. Salting, Esq., Londres,
INCONNU FLAMAND (vers 1491).
45. ALBERT LE COURAGEUX, DUC DE SaXE. — Panneau, h. 28,
1. 18 cm.
Au revers^les mots : Albertus Animosus.
[Musée royal de Dresde, n'^ 8o5f>.
D'après M. Rossnann exécuté probablement en 1491 à Malines, à l'occasion de la réception d Albsrt de Saxe dans l'Ordre de la Toison d'or.
OLMDORF ou OLMENDORFER (Hans), t après i5i8.
46. Portrait de SlG.viUND, DUC DE BAVIÈRE. — Panneau, h. 32, 1. 18 cm.
Bonnet noir, et, sur le justaucorps d'étoffe noire, un manteau de mêma codeur, doublé de fourrure rouge. — Buste tourné vers la gauche.
26 PEINTURES
Sur le fond cette inscription :
SIGISMVNDVS. DEI GRATTA DVX BAVARI^. CVJVS REGIA ERAT TVNC TEMPORIS MENT- CINGA ( ^ Blutenburg actuelle).
Le duc naquit en 1439 et mourut en i5oi. Acheté en 1822 de M. Aberle, Munich.
Schleisshewi, n° 84.
INCONNU ALLEMAND.
47. Portrait en pied de BERNARD LE |BARBU, duc de Wurttemberg,
né en 144.5, f i49^ — Toile, h. 53. 1. 40 cm.
Musée d'antiquités ?mtionales, Stuttgart. ORLEY (Bernard van).
48. MARGUERITE D'AUTRICHE. — Panneau, h. 33, 1. 28 cm
Tournée de trois quarts vers la droite, portant sur la coiffe noire une sorte de chapeau en toile, elle tient la main gauche devant la poitrine, recouverte d'une gorgerette blanche. — Buste.
AI. le D^ Carvalho, Pa7vs. Exposé, n» 224, à l'exposition brugeoise de 1902, par M. Kleinberger.
ORLEY (Bernard van).
49. Marguerite d'Autriche. — Panneau, h. 34, 1. 24 cm.
Copie ancienne d'après l'original de la collection du D^ Carvalho. à Paris,, (légères variantes).
Les armoiries, coin supérieur de droite, font défaut dans l'original ; la main, sans bague aucune dans l'original, présente chez van Orley le pouce et le petit doigt écartés ; l'hermine, recouvrant les manches, ne se voit pas chez van Orley. Le format aussi diffère.
Musée d*Anvei^s^ collection va7î Ertboru.
Longtemps regardé comme œuvre originale de Gossart.
INCONNU.
50. Marguerite d'Autriche, — Panneau, h. 34, 1. 26 cm.
Répétition du 48. Légères variantes.
M^^^la baronne vanderStichelen de Maubus, Ypres.
PORTRAITS 27
INCONNU FLAMAND, XVI^ siècle.
5i. Diptyque — MARGUERITE D'AUTRICHE est assise à gauche, à une table, devant un livre ouvert. Par la fenêtre on voit un paysage qui se continue sur le panneau de droite, où se voit la Vierge tenant l'Enfant Jésus debout sur une table.
M. Lescai'ts, Mons. A comparer, pour le visage et le buste de Marguerite, avec les n^s 48, 49, 5o.
INCONNU FLAMAND (i5o2).
52. Charles V et ses deux sœurs ÉLÉONORE et YSABEAU, enfants.
— Panneau, h. 26, 1. i3 cm. Sous les portraits, on lit :
Madame Leojiora en laige de IIII ans. Duc Charles en laige de deux ans et demi. Madame Ysahiau en laige de un an et III mois.
Collection de Marguerite d'Autriche. Le plus ancien portrait connu de Charles V. Peint en i5o2.
Musée impérial, Vienne.
INCONNU FLAMAND (i5o7)
53. Charles V, âgé de sept ans, tenant un faucon. — Panneau,
h. 44, 1. 3i cm. Sur la chemise du personnage on lit :
FIS DE ROI SPANNER • Le cadre ancien porte :
Etatis septe (m) annorum, quatuor menses XXI dies •
Musée impérial, Vienne,
MAITRE FLAMAND vers i5i5, — JEAN GOSSART (?).
54. Charles V. — Panneau, h. 43, 1. 3i cm
Sur fond vert, le bonnet orné d'une médaille de la Sainte-Vierge, tourné de trois quarts vers la gauche, il tient la main droite sur un rebord de fenêtre et dans la gauche il a une petite branche. Il porte au cou le sym- bole de la Toison d'or. — Buste. Age présumé : seize ans.
Sur la médaille on lit : Sancla Maria ora pro nobis. etc.
S. M. le Roi d'Angleterre. — Château de Windsor.
Autrefois regardé comme le portrait de Charles VIII, roi de France. Mentionné
28 PEINTURES
dans un inventaire manuscrit parmi les peintures ayant appartenu à Edouard VI. Cet inventaire est conservé au Musée britannique.
VAN ORLEY (Bernard).
55. Charles V, jeune, avec le collier de la Toison d'or. — Panneau,
h. 71, 1. 5i cm.
La main gauche sur une balustrade en marbre, le jeune prince, tourné de trois quarts vers la gauche, la bouche ouverte, regarde dans le lointain. Sur sa chevelure brune, coupée en perruque, il porte un chapeau noir orné d'une médaille, où se voit, des deux côtés du fusil de Bourgogne surmonté de la couronne ducale, l'initiale C. Sur sa poitrine le collier de la Toison d'or. — Grandeur nature.
Musée de Buda-Pesth, n° 697.
Œuvre remarquable donnée autrefois à B. v. Orley (cat. 1898), mais se rappro- chant de très près de l'art de Gossart.
Collection Poulsky. Buda-Pesth. — Acheté en 1894.
INCONNU.
56. Charles V, âgé de 17 ans. — Panneau, h. 35, 1. 43 cm.
Les cheveux demi-longs, la toque à bouffettes, en velours noir ornée d'un médaillon àl'efhgie de la Vierge et d'orfèvreries, il est vêtu d'un pourpoint laissant voir une chemise plissée garnie de dentelles et sur lequel est jeté un manteau garni de fourrure. Il tient à la main trois oeillets rouges et porte le collier de la Toison d'or. Il est adossé ou assis près d'une balustrade d'où l'on voit un camp retranché au bord de la mer, avec, au fond, la vue d'une ville.
Anthony White, Esq.
INCONNU BRUGEOIS.
57. Portrait de Charles-Quint adolescent. Fond d'or gaufré. —
Panneau, h. 41, 1. 3o.
Regardé jusqu'en 19^2 comme le portrait de Philippe le Beau, malgré la conservation, à Bruges, du buste en Idoïs, représentant également le prince à la même époque de sa vie.
Cadre sculpté, bois de tilleul. L'inscription, origine de la tradition qu'on vient de citer, se lit ainsi : Philippus Stok ans graef Spaens konink hier geboren heeft 't heili'y Broederschap der Ween hier eerst verkoren.
Cathédrale du Saint-Sauveur, à Bruges.
Répétitions au Louvre, à la galerie Borghèse, etc. N» 104 du catalogue de 1902.
PORTRAITS 29
AMBERGER (Christophe).
58. Charles V. — Toile marouflée, h. 67, I. 5i.
Toque plate, pourpoint brodé et manteau noir ; portant sur la poitrine le collier de la Toison d'or, le personnage regarde — vers la gauche — hors du cadre, tenant un gant d'une main, de l'autre un livre ouvert. Au-dessus de lui les armes de l'empire entre les colonnes d Hercule avec la devise : Plus ouLTRE, et un peu plus bas : iETATlS XXXII. Charles serait donc âgé de trente-deux ans.
Musée de Lille.
Copie de l'original conservé au Musée de l'empereur Frédéric. Berlin (n"* 556). Une autre répétition avec quelques variantes à l'Académie de ^'ienne. Acheté 1891.
INCONNU.
59 Charles V. — Panneau, h. 40, 1. 27 cm.
Sur le panneau on lit : CARO LUS
DEI GRATIA 5^5
ROMAXO - IMPERA = HIS PA - REX
L'Empereur porte l'insigne de la Toison d'or pendu à un lacet noir.
S. A. S. le piiîîce de Croy-Solre^ château du Rœulx .
La tradition rapporte q'je ce portrait a été peint au monastère de Saint-Just. en Espagne, et qu'il aurait été donné en souvenir à l'ancien précepteur de Charles- Quint.
INCONNU MALINOIS.
60. Triptyque. — Panneau central, h. 87, 1. 57 cm.; panneaux laté- raux, h. 87, 1. 25 cm.
Le panneau central représente Charles-Quint, armé de pied en cape une cotte blasonnée sur la cuirasse, assis sur un trône surmonté d'un dais doré Tout autour se trouve un cercle surmonté des armes du })rince qui est revêtu d'un manteau de drap rouge bordé d'hermine. Il a le sceptre à la main et la couronne sur la tète et sur sa poitrine le collier de la Toison d'or. Dans le cercle se trouvent dix-sept armoiries des possessions impériales. En haut et en bas la croix, le briquet et les flammes ainsi qu'un faisceau de flèches; dans les écoinçons les blasons d'Autriche — Arragon et Sicile ~ Bourgogne — Castille et Léon. En dessous se trouve une inscription rappe- lant les titres du souverain.
Sur les panneaux de droite et de gauche il y a quarante-deux écu.ssons de villes et possessions seigneuriales.
Ville de Malin es.
3o PEINTURES
INCONNU.
ôi. GHARLES-Q.UINT, portant les insignes de la Toison d'or et tenant un pli a la main. — Panneau, h. 17,1. i3 cm.
Comte de Limburg-Stirum. CRANACH (Lucas).
62. Charles-Quint {ovale). — Panneau, h. 40, 1. 32 cm.
M. Joliet, conservateur du Musée de Dijon.
INCONNU.
63. Charles-Quint. — Panneau, h. 40, 1. 24 cm.
Charles-Quint est représenté de trois quarts, coiffé dune toque, vêtu de noir, un col de toile fine se rabattant sur son vêtement. Il tient en main un parchemin roulé.
Musée de Gotha, INCONNU.
64. Portrait d' ISABELLE, sœur de Charles-Quint. — Panneau,
h. 17, 1. i3 me.
Comte de Limburg-Stirum, INCONNU.
65. Charles-Quint, en pied, revêtu de son armure. — Tableau,
h. 58, 1. 45 cm.
S. A. S. le duc d'ÂJîhalt.
GOSSART (Jean), dit de Mabuse.
66. ISABEAU D'AUTRICHE, sœur de Charles-Quint. — Panneau,
h. 38, 1 33 cm.
La charmante princesse est représentée comme Marie-Madeleine, tenant à la main le vase de parfums traditionnel A droite, en haut, un Y sur- monté d'une couronne. — Le portrait daterait de peu après son mariage avec le roi de Danemark, Christian.
M. Ch.-Léo?î Cardon, Bruxelles,
M Hulin verrait dans cette peinture une œuvre de B. van Orley plutôt que
PORTRAITS 3l
de Mabuse. Cadre sculpté (italien), orné de lecusson de la princesse. N*» 221 de l'exposition brugeoise de 1902. A figuré aussi aux expositions de Tourcoing igo5 et de Londres igo6.
INCONNU.
67. Marie de Hongrie, sœur de Charles-Quint. — Panneau, h. 38,
1. 33 cm.
Ch.-Léon Cardon y Bruxelles.
GOSSART (Jean).
68. Jacqueline de Bourgogne. — Panneau, h. 38, 1. 29 cm.
Collection de feu M. Gauche^,
LE MAITRE DES DEMI-FIGURES DE FEMME.
69. ElÉONORE de Portugal, enfant. — Panneau, h. 65, 1. 55 cm.
La princesse essaye des accords sur un petit clavier portatif qu'elle tient sur les genoux.
M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.
A rapprocher d'un tableau du Musée de l'empereur Frédéric, représentant une poseuse d'or, attribué à un imitateur de Mabuse, n*^ 656 a de cette galerie. Le catalogue de Berlin mentionne, du même maître, une jeune fille à l'espinette, vendue iSS5. collection Molinari, Milan. C'est ce tableau de la collection Molinari qui a été depuis acquis par M. Cardon, en Espagne.
COËLLO (Alonzo-Sanchez), i5i5(?)-i590
70. Marguerite de Parme. — Toile, h. 90, 1. 70 cm.
Debout, à mi corps. Toque noire à plumes; robe noire, brodée d'or; dessous blancs. La gouvernante tient un mors et une bride.
Musée de Bruxelles^ w^ 411.
Acheté i853. Londres, vente des collections de Louis-Philippe.
COELLO (Alonzo Sanchez), i5i5 (?) -1590.
71. Marie d'Autriche, impératrice d'Allemagne. — Toile, h. iio,
1. 90 cm.
Debout, à mi-corps, robe noire garnie de ferrets d'or, coifïure ornée de pierreries. Elle appuie le bras gauche sur une table à tapis rouge.
Musée de Bruxelles, /j^» 4 1 2 .
Autrefois au Louvre. Même provenance que le numéro précédent.
32 PEINTURES
COËLLO (Alonzo Sanchez).
72. Jeanne d'Autriche, reine de Poiu:gal. ,— Tcik-, h. 110,
1. 90 cm.
A mi-corps, en robe noire à Loutons d'or, elle appuie la droite si.r la tête d'un négrillon. Coiffure ornée de pierreries.
Musée de Bruxelles, n^ 413.
L'inscription, ^Etatis Sue 17, prouve que le tableau original, dont celui-ci est une copie, a été exécuté tn i55-2. Mérr,e provtn&nce eue les deux numéros précédents.
ÉCOLE NÉERLANDAISE (XVl^ siècle).
73. Louis II, roi de Hongrie. — Panneau, h. 3i, 1. 21 cm.
En buste, portant sur le pardessus noir qui recouvre son justaucorps rouge à crevés, le collier de la Toison d'or. Louis épousa la sœur de Charles V, Marie, en iSzz, Restée veuve en i526, celle-ci devint gouver- nante des Pays-Bas.
Vente steyaert, i856. Miisée de Bruxelles, n^ 564.
ENGEBRECHTSZEN (Corn.).
74. Portrait équestie de CHARLES V. — Panneau, h. 36, 1. 26cm.
Erronément regardé comme le portrait de l'empereur Charles V, cette peinture, longtemps attribuée à B. van Orley, représente, ccmime l'a lait judicieusement remarquer le D^' Friedlànder, quelque délenstur de la foi catholique, tel que Godefroid de Bouillon
Earl of Northhrook^ Londres.
Etudié par le D"" Friedlandcr Rejerior. jur Kui.siw., igco. A fait partie des col- lections Rogfrs et Etring. A fjgure sous le n^ 164 à l'ej^position brugeoise de 1902; sous le n»^' Lu aux ej.pGsiticns de 19c o, JSiw Cuil., et 1891:, Bi^rlii.^iun Club.
SCHOEPFER (Hans), l'Ancien (1546).
75. Frédéric II, le Sage (1482-1556). — Panneau, h. 42, 1. 32 cm.
Coin supérieur de droite les armoiries du prince. Coin supérieur de gauche la date 1546.
Schleissheim, n^ 71.
Frovcnance : château Neuburg sur Danube. Regardé autrefois comme le por- trait du duc Frédéric de Bavière.
PORTRAITS 33
JOOST van KLEEF.
76. Henri, comte de Nassau, (ami de Charles V, père de René de
Chalons et oncle du Taciturne) (1483-1538). — Panneau, h. 5o, 1. 38 cm.
A rapprocher à la miniature, envoyée par l'empereur d'Allemagne, avec le texte .
HENRICUS COMES NASSAUIAE MA. ZENETAE. La miniature semble être l'œuvre de B. van Orley.
S. A. S. le duc d'Anhalt (Woerlit^). INCONNU.
77. Henri, comte de Nassau. — Panneau, h. 32, 1. 20 cm.
Sur le cadre : MONSOVR • DE • NASSOV.
Société des Antiquaires de Londres.
ECOLE BRABANÇONNE, vers i5oo.
78. Guillaume de Croy, seigneur de Chièvres. — Panneau,
h. 41, 1. 3i cm.
Sur le cadre : Guilaume de Croy, s^ de Ciêvre.
Musée de Bruxelles, n" 566.
Copie ancienne d'un original disparu. Donné par d'aucuns à Metsys, sur la foi d'une gravure de ce portrait, signée : P. De J ode sculp., portant en marge, au crayon, ces mots : Que/itin Metsis pitix.
INCONNU FLAMAND.
79. Guillaume de Croy. — Toile, h. 59, 1. 45 cm.
S., A. S le duc d'Anhalt. INCONNU FLAMAND.
80. Charles D'Egmont, duc de Gueldre, né en 1467 f i538. —
Panneau, h. 57, 1. 45 cm.
Chapeau garni de plumes, cheveux pris dans un filet d'or, vêtement en drap rouge brodé d'or, manches bouffantes à crevés, fine broderie d'or aux revers des poignets Un manteau de fourrure jeté sur les épaules laisse par une large échancrure, voir une chemise de toile fine plissée, garnie d'un collier brodé d'or et de perles fines. Au doigt des bagues. Ses bras reposent sur une table et il tient un œillet à la main droite.
Baron van Ittersum, Amhem 3
34 PEINTURES
MOSTAERT (Jan), de Haerlem, (le Maître d'Oultremont)
8i. Le Sire à la Toison d'or et à la médaille de la Vierge mère. — Panneau, h 46, 1. 32 cm.
La médaille de la toque porte : Mater Maria Mater Gratiœ. Sur le col blanc de la chemisette les initiales IW.
Musée du Louv7^e, n^26^\d. Collection Sauvageot,
Le catalogue du Louvre, de Lafenestre et Richtenberger, intitule ce portrait : « Jeune seigneur mettant ses gants. Figure petite nature. Attribué à Moestart. »
L'inscription, au bas du numéro suivant, envoyé par le baron van Ittersum. Ar- nhem, nous apprend que le personnage représenté n'est autre que Messire Jan van Wassenaar. mort en i523.
L'attribution à J. Mostaert ne laisse aucun doute. A comparer avec les portraits suivants : nt> 538 du Musée de Bruxelles ; n" Sgi du Musée de l'empereur Frédéric, Berlin ; le portrait de Joost van Bronckhorst (coll. Hainauer,,no 223 de l'exposition brugeoise de 1902J.
INCONNU HOLLANDAIS, fin du XVI« siècle.
82. JOHAN VAN Wassenaar. — Panneau, h. 75, 1. 52 cm.
Au bas se lit ce qui suit : Johan van Wassenaer starf Ao \523.
Baron van Ittei^sum, Aimhem. GOSSaRT (Jean).
83. Un CHEVALIERDELAToisOND'OR.— Panneau, h. 38,1. 28cm.
De trois quarts à droite, coiffé d'un couvre-chef orné d'une médaille, imberbe, paraissant âgé d'une trentaine d'années, il regarde, comme en une sorte d'extase, dans le vague. Se rapproche beaucoup de la manière de Gos- sart.
Musée de Bruxelles. GOSSART (Attribue à Jean).
84. Portrait de JEAN, comte Palatin du Rhin. — Panneau, h. 3a,
1. 26.
M. J.-P. Heseltine Esq.
CRANACH, L., L'ANCIEN (Atelier de — ).
85. George le Barbu (ou le Riche), duc de Saxe. — Panneau,
h. 19, 1. 14 cm.
Dans le coin de droite, en haut, la date 1534 et le petit serpent ailé tourné vers la gauche.
Musée de V Empereur Frédéjic, Bei^lin, n^ 635. Collection Solly, 1821.
PORTRAITS 35
CRANACH, L., L'ANCIEN.
86. George le Barbu (ou le Riche), duc de Saxe. — Panneau,
h. 60, 1. 43 cm.
La date i534 (?) et le signe du maître à gauche, en partie recouverts par le cadre.
Musée de Leipzig, w" 43. CRANACH, L., L'ANCIEN.
87. Le duc de Saxe, George le Barbu.— Panneau, h. 40, 1. 3o cm.
Le personnage des deux n°^ précédents, mais peint un peu plus tard, soit vers i535. En haut, à gauche, des traces de l'ancienne signature.
Musée de Schleissheim, w 188.
Collection Boisserée. — Regardé longtemps comme Albert de Saxe.
CRANACH (Copie d'après).
88. Même personnage qu'au 84. — Panneau, h. 48, 1. 35.
Musée Grand-ducal de Gotha. CRANACH, L., L'ANCIEN.
89. Chevalier de la Toison d'or. — Panneau, h. 40 1. 27.
Vêtu d'un pourpoint à crevés, chapeau et manteau noirs, il porte l'insigne de la Toison d'or attaché à un lacet de couleur noire. Il est coiffé d'une toque noire d'où s'échappent des chevaux blonds demi-longs.
Appartenant à L. von Cranach, Wartbourg [Eisenach).
CRANACH, L., L'ANCIEN.
90. Chrétien II de Danemark. — Panneau, h. 53, 1. 41 cm.
Le signe adopté par le maître, le petit serpent (tourné ici vers la gauche), est à droite du personnage, sur le fond bleu uni.
Musée de Leipzig, n<' 44.
LE^ MAITRE DE SAINTE-GUDULE [COTER (Colin de)].
91 & 92. La Fam ILLE H AN ET0N.— Volet du triptyque: C/2rz.s//7/ewre par les saintes femmes. — Panneau, h. 85, 1. 48 cm.
Volet de droite : Le chevalier Philippe Haneton, audiencier de Philippe
36 PEINTURES
le Beau, secrétaire du Grand Conseil en 1494, accompagné de son patron et de ses sept fils.
Volet de gauche : Marguerite Numan, épouse de Philippe Haneton, accom- pagnée de sa patronneet de ses cinq filles. Fond d'or strié de noir, grandeur naturelle.
Au revers : l'Annonciation, grisaille.
Musée de Bruxelles , n"" 55g.
Exécuté vers i520 pour l'autel Haneton en l'église Sainte Gudule. Donné à B. van Orley en 1763 par Mensaert; au maître de Sainte Gudule depuis 1899.
Dans la collection Erlanger, Paris, une tapisserie reproduisant la partie cen- trale. Comparer, quant à la composition, avec le Christ en croix de van Orley, église de Notre-Dame, Bruges.
VERMEYEN (Jean-Co-neille), iSoo-iSSg.
93 et 94. La Famille Micault. — Volets du Triptype : la Résur- rection de Lazare. — Panneau, h. i52, 1. 58 cm.
Volet de droite : Jean Micault, seigneur d'Oosterstein, trésorier de la Toi- son d'or, et ses trois fils
Volet de gauche : Livine van Velle, son épouse, et ses quatre filles. Au revers une grisaille : Jésus chez Marthe et Marie.
Musée de Bi^ux elles, n'^ ^g3.
Peint probablement en i55o pour l'autel des Micault en l'église Saint-Gudule. Le volet de gauche représente, comme fond, Taqueduc de Ségovie.
Attribué à Coxie par Mensaert. puis, dans les catalogues successifs, à Heems- kerk et à Pierre de Vos. Restitué à Vermeyen par C. Benoit et A.-J. Wauters.
HANS MALER ZU SCHWAZ (Peignit de i5oo à 1529).
95. Ferdinand I, frère de Charles V. — Panneau, h. 27, 1. 21 cm.
Le prince est âgé de dix-sept ans et porte la Toison d'or. Il régna, comme empereur, de i556 à 1564.
Musée impérial, Vienne, n<^ 1427.
Provient de la collection de l'archiduc Léopold Guillaume (lôSg). Attribué autrefois à Grûnewald, puis à Strigel.
Répétitions à Woerlitz (voir le numéro suivant) et dans l'ancienne collection Kuppelmayr, à Munich.
INCONNU ALLEMAND.
96. Ferdinand I. — Panneau, h. 25, 1. 20 cm.
Voir le numéro précédent, dont celui-ci n'est que la répétition. Sur le fond vert, cette inscription :
-f REX FERDINANDVS • Etatis 17 + i52i
S, A, S. leducd'Anhalt.
PORTRAITS 37
INCONNU.
97. Ferdinand I, Empereur. — Panneau, h. 33, 1. 24 cm.
<- Duc de Valencia.
METSYS (Quentin). Q/wLvAi^^ l^vv^ -'^\\ j ,/\
98. Portrait de Ff.RDINAND I, roi de Bohême et de Hongrie, portant
à la main le sceptre. — Toile, h. 44, 1. 38 cm.
Collection Duveefi-Bros, Londres. INCONNU.
99. Ferdinand d'Autriche, portant la Toison d or. — Panneau,
h. 34, 1. 26.
M^^^ la baronne van der Stichelen de Maubiis, Ypres.
TIZIANO (Ecole du).
100. Ferdinand V^, roi des Romains. — Toile, h. 120, 1. 90 cm.
L'Empereur, posé aux trois quarts, nu-tête, revêtu d'une armure et por- tant le collier de la Toison, est appuyé debout centre une table recouverte d'une étoffe rouge, sur laquelle est déposé son casque. Il a la main droite posée sur le casque et porte la main gauche à son épée. Demi-figure. Gran- deur naturelle.
Musée du Prado, MadjHd.
MAITRE DES PAYS-BAS SEPTENTRIONAUX.
loi. ADOLPHE DE ClÈVES, seigneur de Kavenstein. — Panneau, h. 42, 1. 25 cm.
M. le comte Philippe de Lannoy.
MAITRE DES PAYS-BAS SEPTENTRIONAUX, vers i5oo.
102. ADOLPHE DE ClÈVES, seigneur de Ravenstein. — Panneau, h. 29, 1. 21 cm.
Musée de V empereur Frédéric, Berlin (Dépôts).
38 PEINTURES
MAITRE DES PAYS-BAS SEPTENTRIONAUX, vers i5oo.
io3. Philippe de ClÈVES, seigneur de Ravensiein. — Panneau, h. 29, 1. 20 cm.
Sur le cadre : Philippus divins domiims in Ravenstein.
Musée de Vempereur Frédéric, Berlin (Dépôts). INCONNU.
104. Portrait de PHILIPPE II, jeune. — Panneau, h. 95, 1. 65 cm. S. M. le Roi d'Angleterre. — Buckittghajn-Palace, Londres.
INCONNU.
io5. Philippe II, d'Espagne, jeune. — Panneau, h. 68, 1. 65 cm.
Collection de la duchesse Louis-Ferdinand de Bavière, Schloss-Nymphenburg, Mujiich .
MORO (Antonio).
106. Philippe II. — Panneau, h. 63, l. 46 cm.
S. M. le Roi d'Angleterre. — Palais de Hampton Court.
INCONNU.
107. Phillippe il — Panneau, h. 28, 1. 22 cm.
De trois quarts, il porte une armure damasquinée d'or, sur laquelle on reconnaît les insignes de la Toison d'or.
Le pendant, l'infante Isabelle-Claire-Eugénie, de la même main et de dimensions identiques, appartient au général russe comte Krasinsky.
Musée d'antiquités natiojiales , Stuttgart ( Mus. VatetLànd-A Iterthumer) .
MORO (Antonio).
108. ELISABETH DE France, fille de Henri II, femme de Philppe II,
roi d'Espagne. — Tableau, h. 214, 1. 148 cm.
Collection de M. Joseph Spiridon, Paris.
PORTRAITS 39
MORO (Antonio), i5i2-i577(?)
109. Ferdinand Alvarez de Tolède, duc d'Albe (^né en i5o8, mort en i582. — Toile, h. iSy, 1. 83 cm.
A mi-corps et debout, le gouverneur général des Pays-Bas, en armure damasquinée, porte le collier de la Toison d'or et tient à la main le bâton de commandement.
Musée de Bruxelles, w^ 3i8.
Vraisemblablement copie ancienne d'un portrait de Moro, daté de i557, vendu par M. Steph. Bourgeois à un collectionneur américain. Acheté de M. Slaes, 18 58.
KEY(Guill.)
iio. Le Duc D'ALBE (Ferdinand Alvarez de Tolède). — Panneau, h. 6-j, 1. 49 cm.
On sait que d'Albe résida en nos provinces de i556 à iSyS.
Le Duc d'Albe, Madrid.
INCONNU.
111. Le Duc dAlbe. — Toile, h. 60, 1. 48 cm.
Sa Majesté le roi d'Angleterre.
JUAN PANTOJA DE LA CRUZ. ECOLE DE MADRID. —
i55i — vers 1609 — Elève de A. S. Coello.
112. L'Infant Philippe (plus tard Philippe IIl). — Toile,
h. 1,45, 1. 73 cm.
Philippe III naquit à Madrid le 14 avril 1578 ; il monta sur le trône le i3 septem- bre i5y8 et mourut le 3i mars 1621.
Musée impérial, Vienne, n^ Sqg. Anciens dépôts de la Galerie.
40 PEINTURES
INCONNU.
ii3. Portrait de PHILIPPE III. —Toile, h. 66,1. 5i.
M. Masson, Amiens, INCONNU. 1 14. Philippe III. — Toile, h. 209, 1. i32.
En cuirasse, avec brassards, l'épée au côté, il porte le collier de la Toison d'or et tient dans la main droite un bâton de commandement, tandis que la gauche repose sur la garde de son épée. A côté de lui un globe terrestre.
,* Musée du Prado.
jj(fi VELASQUEZ.
jj ii5. Philippe IV. — Toile, h. 82, 1. 61.
M. Léo Nardus, Suresnes.
ÉCOLE DE RUBENS.
116. Portrait équestre de l'ARCHlDUC ALBERT avec, comme fond,
une ville située au bord de la mer (Ostende?). — Toile, h. 1,00, 1. 79 cm.
S. A. S. le ptHnce Jean de Liechtenstein. INCONNU.
117. Portrait d'un CHEVALIER revêtu d'une armure. — Panneau,
h. 28, 1. 21.
S. A. S. le duc d'Anhalt.
INCONNU.
118. Don Juan dAutriche. — Toile, h. 61, 1. 45 cm.
Le duc d'Albe, INCONNU HOLLANDAIS.
119. Guillaume de Nassau, prince d'Orange, chevalier de la
Toison d'or. — Panneau, h. 65, 1. 47 cm.
Portrait curieux, parce qu'il représente le prince revêtu du costume d'apparat de la Toison d'or à un âge où il lui était absolument impossible de le porter dans quelque cérémonie.
M^"'^ la ba7^onne van Nagell van Neder-Hemert.
PORTRAITS 4î
INCONNU.
120. Guillaume DE^Nassau, prince d"Orange. — Toile, h. 64
1. 45 cm.
Académiélde San Fernando^
INCONNU.
121. Guillaume de Nassau, prince d'Orange. — Panneau, h. 53,
1. 38 cm.
Prince de Crqy-Sob'ey château du Rœulx,
INCONNU HOLLANDAIS (deux copies).
122. Portrait d'un chevalier portant le collier de la Toison d'or. —
Panneau, h. 121, 1. go cm.
Commune de Maartensdijk.
Portrait présumé de Philippe-Guillaume de Nassau.
123. Portrait de la femme du précédent. — Panneau, h. 121,1.90.
Commune de Maartensdijk, INCONNU HOLLANDAIS.
124. Le SlRE DE BrÉDERODE. — Toile, h, i53, 1. 179 cm.
Le peintre l'a représenté à cheval, avec une cotte d'armes. Son coursier caparaçonné porte une housse rouge frangée d'or à ses armes. La croupe est garnie d'une tête de dragon et le poitrail d'une tête de lion. Le cheval porte sur la tête un chanfrein et un panache blanc et rouge et a le cou cou- vert d'une barde.
Commune de Vianen, ÉCOLE ALLEMANDE.
125. Un chevalier de la Toison d'or. — Panneau,' h. i3, 1. 10 cm.
Une inscription, à gauche du personnage, nous apprend que celui-ci est un comte d'Arenberg, que l'on a identifié avec Jean de Ligne, mort en i568.
42 PEINTURES
Une seconde inscription, en bas à droite : EMPRI, n'est autre chose qu'une partie de la devise je Vai emprins, inscrite sur la bordure de la robe des che- valiers.
Collection impériale. Vienne.
A fait partie de la collection de petits portraits de l'archiduc Ferdinand de Tyrol (1529-1595).
INCONNU.
126. Jean de Glymes, chevalier de la Toison d'or. — Panneau,
h. 34, 1. 23 cm.
Commuîie de Be7^gen-op-Zoom.
MAITRE DES PAYS-BAS SEPTENTRIONAUX.
127. Jacques de Gavre, seigneur de Fresin, grand-bailli du
Hainaut. — Panneau, h. 3r, 1. 24.
En costume d'apparat de l'Ordre, avec collier. Dans la partie supérieure, adroite, les armes du personnage.
Jonkheer van Sijpesteyn, la Haye. MIELICH, HANS.
128. Portrait d'ALBERT, dit le Magnanime, duc de Bavière. —
Panneau, h. 86, 1. 68 cm.
Xé i528. ''ç i5jg. Représenté ici en pleine jeunesse, en costume noir, la main gauche sur l'épée. Demi-figure. Sur l'ornement de la toque : Hans Mielich Maller fecit.
Musée de Sehleissheim, 20, Ahnengalerie.
SCHOEPFER,HANS, l'Ancien.
129. HÉLÈNE, comtesse Palatine du Rhin, duchesse de Bavière.
— Panneau, h. 43, 1. 35 cm.
Cadre, cintré en haut, portant l'inscription :
FREILIN HELENA PFALZGRAVIN BEI REIN HERTZUGIN IN BEIERN etc. IRES ALTERS XV JAR ANNO 1547.
Autrefois : Hans Schâufelein. Provient de Neuburg sur Danube.
Schleissheim, Ahîieîigalerie, w^ 91.
PORTRAITS 43
INCONNU ECOSSAIS.
i3o. Jacques V et Marie de Lorraine, sa deuxième épouse. — h. 108, 1. 142 cm. Sur le tableau même deux inscriptions : Jacobus Quintus Scotorum rex Maria Lotharingia illius
Anno aetatis sue in secundis nuptiis uxor
28 Anno aetatis sue
24
Duc de Devonshire. CLOUET (François).
i3i. Henri III, roi de France. — Panneau, h. 34, 1. 25 cm.
M. le comte de Galard, Paris.
INCONNU FRANÇAIS (Ecole de Clouet). i32. Marie Stuart en deuil blanc. — Panneau, h. 3o, 1. 3o. cm.
M. Aljj-ed Morrison, Londres.
FOURBUS, Frans II (i 566-1622).
i33. Portrait d'un jeune seigneur espagnol. — Panneau, h. 40, 1. 39.
Don Juan La for a.
ÉCOLE ESPAGNOLE INDÉTERMINÉE.
134. Rodolphe II, Empereur. — Toile, h. 63, 1, 49 cm.
Il est revêtu des insignes de la Toison d'or. — Sur la toile la mention sui- vante :
RUDolP II . ROM .IMP
AEt . 39 .
Musée du Prado.
Le Musée d'Anvers possède un buste en marbre, représentant Rodolphe II à un âgé plus avancé.
INCONNU.
i35. Empereur Rodolphe II. Toile, h. 61, 1. 48 cm.
Vu de trois quarts, sur la tête un cnapeau avec ruban orné de bijoux d'or etflanqué d'une touffe de plumes, retenue par une agrafe de pierre précieus e
44 PEINTURES
sertie d'or. Il porte un vêtement de velours frappé, rehaussé de boutons d'or. Sur le tout un manteau noir, garni de fourrures. Cullierde laToison.
I Wséwolojsky, Saint-Pétersbourg. ECOLE FLAMANDE, XVI« siècle.
i36. Christine de Danemark, Claude de France, Chri- stine DE Lorraine. — Toile, h. i,o3, 1. 1,40. cm.
La première porte un costume de deuil, les deux autres un costume orné de pierreries et d'orfèvreries, A gauche de chacun des personnages se trouve un écusson à leurs armes et au-dessus leurs titres.
Collection de Philippe IV, 1637.
Attribué jadis à Coëllo.
Musée du Prado, w° 1882 b. T.
ECOLE FLAMANDE, XVIe siècle.
137. Antoinette, Catherine et Isabelle de Lorraine. ~ Tableau, h. io3, 1. 140.
A droite de chaque personnage un écusson.
Prado, w° 1882, c. T.
Collection de Philippe IV, 1637.. Attribué jadis à Coëllo.
ECOLE HISPANO-FLAMANDE.
i38. Un chevalier delà Toison d'or. — Sur ardoise.
Musée de Lille. INCONNU.
139. Edouard IV (1461-1483). — Panneau, h. 32, 1. 20 cm.
Sur le cadre : EDWARD' REX QUART'.
Société des Antiquaires, Londres. INCONNU.
140. Henri VII (1485-1509). — Panneau, h. 39, 1. i5 cm.
Société des Antiquaires, Londres.
PORTRAITS 45
PANTOJA DE LA CRUZ.
141. Marco Colona, duc de Paliano. — Toile, h. Sy, 1. 44 cm.
Marquis de Santillana, Espagne.
PANTOJA DE LA CRUZ Juan), i55i-après 1609.
142. DlÉGUE DE VaLMAYOR, chevalier d'Alcantara. — Toile,
h. 86, 1. 70.
Revêtu d'une armure damasquinée d'or, la droite sur son casque et la gauche sur la garde de son épée, il porte les insignes des deux ordres. A droite dans le haut du tableau :
DIDAGs V. MAOS. AETATIS SVAE.
A gauche ; 17 ANNO i6og.
En bas, du même côté : ht. Pantoga de la -\-^faciehat i6oç.
Einnitage Impérial, Saint-Pétersbourg, INCONNU.
143. Jean SANS Peur. — Panneau, h. 21, 1. 1 5 cm.
M. Heugel, Paris. INCONNU.
144. Jean sans Peur. — Panneau, h. 295, 1. 20 cm
Société Zélaiidaise des Sciences de Middelbow^g.
A comparer au n» 1002 du Louvre, École de Bourgogne, xvi^ siècle, collection Sauvageot.
INCONNU.
145. Portrait d'un seigneur. — Panneau, h. 3o, 1. 21 cm.
Sur le cadre et au revers un écusson d'or à cinq étoiles de gueule. — Une inscription nous fait connaître l'âge du personnage : XXVI ans.
Prince de Hohen:{ollem-Sigmaringen. INCONNU ALLEMAND.
146. Nicolas de Bagharach, chevalier, avec ses quatre quartiers. —
Panneau, h. 44,5, 1. 32,5 cm.
S. A. S. le duc d'Anhalt.
46 PEINTURES
INCONNU.
147. LÉONARD IV DE HarraCH. — Toile, h. 202, 1. 123 cm.
Il porte le costume des chevaliers de la Toison d'or.
Comte de Harrach, Vienne INCONNU.
148. L'Empereur Mathias. — Toile, h. no, 1. 95 cm.
Musée du Prado, INCONNU ALLEMAND.
149. Empereur Mathias. — Toile, h. i83, 1. 75 cm.
M. Benda, Vienne. INCONNU.
i5o. D. INIGO LOPEZ DE MENDOZA, quatrième duc de l'Infantado, cinquième marquis de Saniillane. — Toile, h. 85, 1. 54 cm.
CCLXIe chevalier de la Toison d'or à l'époque de Philippe IV.
Collection du duc d'Albe.
INCONNU ALLEMAND (+i55o).
i5i. Un chevalier de la Toison d'or. — Panneau, h. 91, 1. 73 cm.
Musée impérial, Vienne, w" 1476.
Appartient aux collections impériales-royales depuis 1728. D'après Scheibler, d'un imitateur anglais de Holbein H.
INCONNU.
i52. Empereur RODOLPHE II. — Toile, h, 1 15, 1. 100 cm.
Il est revêtu d'un pourpoint noir à boutons dorés et à fraise blanche et porte sur les épaules un manteau, doublé de martre. Au cou le collier de la Toison d'or.
Musée du Prado, INCONNU.
i53. Portrait d'homme. —Toile, h. 99,1. 72 cm.
Musée du Prado,
PORTRAITS 47
INCONNU.
154. ALBERT, duc de Saxe, portant le collier de la Toison d'or.
Musée de Schlehsheim, INCONNU.
i35. Jean de CruniNGHEN, comte de Zélande, chevalier de la Toison dor. — Panneau, h. 145, 1. 1 12 cm.
Douairière Louis d'Udekem d'Aco{, Wanfejxée Baulet. ÉCOLE ESPAGNOLE INDÉTERMINÉE.
i56. Philippe DE Savoie, prince de Piémont, enfant. — Toile, h. 128, 1. 91 cm.
Portrait en pied ; grande demi-nature. Le prince est âgé de cinq ans Philip de Savoya, principe de Piumonte aetatis suae an. 5.
Musée du Prado, i 145 c. T. INCONNU.
157. Vincent, duc de Mantoue et de Montferrat, protecteur de François Pourbus, le jeune. — Toile, h. 107, 1. 86 cm.
Il est représenté revêtu de son armure et porte au cou une collerette de dentelles. 11 tient de la main droite un bâton et porte la main gauche à 1 epée.
Inscription : VINCENTUS.DUX.MANTVA MONTFERRAT 1600
A gauche un écu dans un cartouche, surmonté d'une couronne et entouré du collier de la Toison d'or.
Collections impériales, Vienne.
INCONNU ITALIEN (Attribué à G. Vasari).
i58. COSME DE MÉDICIS. — Toile, h. io3, 1. yb cm.
Revêtu d'une armure damasquinée d'or, il tient la main gauche sur la garde de son épée et la droite sur son casque.
Ancienne collection Hainauer.
' Duveen Bros, Londres.
48 PEINTURES
INCONNU ESPAGNOL (tin XVI« siècle)
159. D. LOUIS HENR1Q.UEZ DE Cabrera.— Toile, h. uo, 1. 85 cm.
Henriquez de Cabrera, deuxième du nom, duc de Médine, comte de Mo- dica. amiral de Castille, CCXVIP chevalier de la Toison d'or à l'époque de Philippe II.
S. Exc. Pidaljr Mon, Madind,
INCONNU ESPAGNOL.
160. D^ ANNA DE Cabrera. — Toile, h. 112, 1. 85 cm.
S. Exc. Pidal y Mon, Madrid. INCONNU FLAMAND.
161. Un Comte de LalaiNG, chevalier de la Toison d'or.
Comte de Lalaing, Londres. INCONNU.
162. Un chevalier de la Toison d'or. — Toile, h. 107, 1. 87 cm.
En cuirasse, avec écharpe en sautoir, tenant à la main un bâton, il a au cou le collier de la Toison dor Du côté du faucre de l'armure se voit le Christ en croix. A droite se trouve son casque et dans le fond une ville fortifiée et un paysage avec des rochers.
Charles Davis, Esq. Londres,
INCONNU.
162K Portrait de MARIE DE BOURGOGNE. — H. 75 1/2 cm., 1. 43 1/2 cm.
Collection impériale. Vienne
INCONNU.
i62^'^''. Portrait de MARIE DE BOURGOGNE. — H. 76 cm., 1. 44 cm.
Collection impériale, Vienne.
TABLEAUX HISTORIQUES
SCHAFFNER (atelier de Martin).
i63. Tableau votif des horreurs de la guerre. — Panneau, h. 167, 1. 5o cm.
Sous le manteau largement déployé de Marie sont agenouillés, derrière Maximilien I, les représentants du clergé et des diverses classes de la société laïque. La Vierge lève les yeux vers le ciel et implore le Père, entouré des anges de la destruction, d'épargner l'empire. Les traits tombent à terre, brisés.
Schleissheim.n^ 102.
Provenance : un couvent de Souabe.
PATENIR (Ecole de).
164, Bataille de Pavie. — Panneau, h. 32, 1. 41 cm.
Cette bataille fut livrée en i525, un an après la mort de Patenir.
Musée impérial de Vien77e, n° 668.
A rapprocher de certaines batailles d'Altdorffer. — Autrefois Château d'Ambras en Tyroi.
FESELEN ou FESELE (Martin), f i538
i65. Bataille de Pavie. — Panneau, h. 59, 1. 61.
Fesele, élève de Diirer, et qui a surtout habité Ingolstadt, a signé nombre de tableaux militaires, dont plusieurs sont conservés à Schleisshseim, Nu- remberg, etc. Il imite plutôt Altdorffer que Durer.
S. M. le roi d'A?îg-leterre. CLAEIS (Pieter)
166. La Convention de Tournai, 22 mai{i584. — Panneau, h. i58, 1. iq8 cm.
5o PtlNTURKS
Sur un char de triomphe, tiré par trois ânes excités par deux génies dont un tient un fouet et l'autre une flèche, est assise une femme, tenajit deux enfants. Devant elle un écu qui porte parti, au i^»". de Castille soutenu de Léon; au 2'^, parti, au i^i' d'Aragon et au z^ de Sicile, à un écusson bro- chant sur le tout, parti, au i«i" d'Autriche moderne et au 2^ de Bourgogne ancienne. Sous la femme, le mot Charitas. Sur le milieu du char une femme ailée, ceinte d'une couronne de feuilles d'olivier, une branche d'olivier à la main gauche, bénissant de la droite. Au-dessous d'elle un écu aux armes de Philippe II, timbré d'une couronne et entouré du collier de la Toison d'or : au-dessus plane la sainte colombe Sous la chaise le mot Pax. Derrière cette figure est assise une 3® femme, Fœdus, ayant un épa- gneul sur les genoux; de la main gauche elle tient une bannière et de la main droite un ruban vert, attaché à une couronne, soutenue par une hampe entourée d'abeilles. Deux colombes tiennent les extrémités du ruban. Au- dessous la légende : Concordia, Sur le char : Pacis triumphantis deli- NiATio entre deux écussons.
Derrière le char treize nobles, entourés du ruban que tient la figure emblématique delà Fédération et qui les attache à la couronne; à cette corde une étiquette avec la légende Coiur.-vtù Fœdus. Ces nobles, sous les pieds desquels se trouve : Ordines Belg,, portent des drapeaux armoriés de leurs blasons en grisaille ; l'écusson 3 est celui de Charles de Ghistelles, gouverneur de Malines; le n» 5 celui de Philippe de Lalaing. gouverneur du Hainaut; le no g celui de Philippe de Croy, duc d'Aerschot, etc.
Au-dessous trois anges avec banderoUe : Dissociata logis concordi PAGE LiGABo. Sous la roue un homme renversé, Livor, s 'apprêtant à mordre un cœur Des instruments de guerre et la devise : Bellum intestinum, sont écrasés par le char. Un personnage vêtu de rouge s'efiforce d'enrayer le char avec un gros bâton. Dessous la légende : Proprium commodum. Dix- sept figures de femmes, représentant les 17 provinces, viennent à la rencontre du char de triomphe : i Louvain, 2 Brabant, 3 Limbourg, 4 Luxembourg, 5 Hainaut. 6 Frise, 7 Arlon, 8 Flandre. 9 Gueldre, 10 Zut- phen, II Overyssel, 12 Namur, i3 Zélande, 14 Hollande, i5 Malines, 16 Anvers, 17 Utrecht.
Dans le fond, à droite, le Temps, Tempus, armé d'une faux, met en fuite Alecto, Tesiphone. Megera, Furor, Violentia, Discordia, ainsi qu'une armée de soldats. Les furies s'envolent vers une caverne. A gauche, le Peuple, PopuLus, est retenu par la raison. Ratio, qui s'apprête à briser la chaîne par laquelle les passions l'entraînent. Dans le lointain, à gauche, une ville fortifiée entourée d'eau, probablement Tournai.
Signé, coin inf. de gauche : Petrus Claeis, fecit.
Musée de l'Académie, Bruges, w° 22.
CLOUET (François).
167. Entrée de HENRI DE VALOIS, duc d'Anjou, plus tard roi de Pologne et ensuite roi de France, dans la ville de Gand. — H. 61, 1. 3i cm.
M. le comte de Galard, Paris.
TABLEAUX HISTORIQUES 5l
CHATEL (François du), (1616 (?)- 1694 (?).
168. Les chevaliers de la Toison d'or, sortant, en calvalcade, du palais de Bruxelles. — Toile, h. i85, 1. 265 cm.
On reconnaît parmi les chevaliers le duc d'Arenberg, le prince de Ligne, le prince de Chimay. le prince de Rubempré, d autres encore, tous en cos- tume d'apparat et accompagnés de hallebardiers.
Musée de Bruxelles, n*^ i56.
Attribué à Gilles van Tilborch jusqu'en 189g. Acquis vente Marnefîe,i83o, Bruxelles.
ALSLOOT (Denis van).
169. Procession des Ordres religieux. — Toile, h. i3o. 1. 384 cm.
On lit dans un coin du tableau : DENIS VAN ALSLOOT i6i6. Ce tableau semble avoir fait partie d'une série, puisqu'il porte au milieu en bas : LA SIEXIESME. — Coll. de Phil. IV.
Musée du Prado, Madrid.
ALSLOOT (Denis van).
170. Cortège des Métiers bruxellois. — Panneau, h. i3o,
1. 340 cm.
Au bas la signature : DENIS VAN ALSLOOT
1616. Au milieu du tableau, en bas : LA PREMIERE PIESE.
Musée du Prado ^ Madrid.
VERMEYEN (Attribué à Jean).
171. Jeu de Cannes. — Toile, h 125?, 1. 230?
Le tableau représente un tournoi à la façon mauresque, donné à Tolède au mois de mars iSSg par ordre de l'Empereur Charles-Quint en l'honneur de la reine Isabelle de Portugal, son épouse
Dans la lice on voit les lutteurs armés de cannes, vêtus à la façon mau- resque, montant des chevaux lancés au galop; les uns portent des boucliers, les autres des bâtons. Dans les tribunes on remarque au milieu des specta- teurs l'empereur et son épouse.
Au bas l'inscription suivante : Carolus Quintus imperator, rex, charissime con-
52 PEINTURES
jugi Isabelle auguste gravide in agri Toktavi planicie jaculatiofiis cavaium ludum fecit i53ç metise marcio. I, M. privilegio tit presetis viderai Joannes Maijus pictor effinxit.
Collection Stop f or d Sackville, Skropton,
INCONNU MALINOIS.
172. Charles le Téméraire présidant un Conseil. — Panneau, h. 148, 1. 445 cm.
Musée de Matines
HAECHT (Guill. Van) aussi VERH AECHT, Anvers, i SgS-i ÔSy.
173. Corn. Vander Geest, amateur anversois, fait les honneurs de sa galerie de tableaux à Albert et Isabelle (i5 août 161 5). — B., h. 100, 1. i3o cm.
Les visiteurs se voient à gauche, assis. Vladislas Sigismund de Pologne, debout à leurs côtés, reste couvert. Dans l'entourage des archiducs : la princesse de Croy; le bourgmestre d'Anvers Rockocx; le président Richardot. — Rubens, avec un aimable sourire, semble faire auprès de l'In faute l'éloge d'une Madone de Quentin Metsys. présentée à LL A A. par le propriétaire de la galerie. Un peu plus loin sont Van Dyck, Jean de iVI ont- tort, Gérard Seghers, Jordaens, F. Snyders et quantité d'autres. La salle où sont réunis les visiteurs est décorée des armoiries du Maître de la maison avec la devise : Vive VEsprit {Geest, en flamand). Les portraits de tous les personnages sont empruntés à des effigies connues, plusieurs à Vlcovosiraphie de Van Dyck. Des nombreuses peintures garnissant les parois ou déposées à terre, plusieurs sont reconnaissables, notamment celles de Rubens. La signature W . Van Haecht, suivie de la date 1628, se lit sur une Danaë. que l'on voit à l'avant-plan à droite.
Collection de Lord Huntingfîeld, Birmingham.
174. Grisailles. - Quatre tableaux sur bois représentant dans la partie supérieure Philippe le Bon. duc de Bourgogne, fondateur de l'ordre de la Toison d'or, et ses succcs^eurs, souverains des Pays-Bas.
Dans la partie inférieure les portraits des abbés de l'Abbaye des Dunes.
Grand Séminaire de Bruges.
TABLEAUX RELIGIEUX, SCÈNES DE GENRE, ETC.
EYCK (Jan van).
175. L'ANNONCIATION. — Panneau, h. 92, 1. 38 cm.
Ce chef-d'œuvre, qui paraît avoir été exécuté vers 1426 pour la ville de Dijon pour compte de Philippe le Bon, a fait partie de la collection du roi Guillaume II de Hollande jusq\i'en i85o. L'Ermitage impérial en devint acquéreur pour la somme de i3,ooo francs. Le tableau a été reporté sur toile.
Ermitage imp., Saint-Pétersbourg, EYCK (Jan van).
176. Portrait d'Homme en prières. — Panneau, h. 26,
1. 19 cm.
A voir sa coiffure on prendrait le personnage, malgré ses dehors peu aris- tocratiques, pour quelque courtisan de Philippe le Bon. De trois quarts tourné vers la gauche, il porte une houppelande verte, garnie de fourrure, et tient les mains jointes à la manière des « donateurs », ce qui fait supposer que ce portrait ne serait qu'un fragment d'un volet de triptyque.
Musée de la ville de Leipzig, w" 5ii. {Legs Amélie von Rit- :{enberg,\SyS.)
Voir Kaemmerer, Hubert et Jan van Eyck, Velhagen et Klaasing. Longtemps comme inconnu ; restitué à van Eyck depuis la restauration du tableau,
EYCK (École de Jan van).
177. Le Sortilège (Der Liebeszauber). — Panneau, h. 21,
1. 16 cm.
Panneau très curieux, représentant une jeune fille qui, nue en sa chambre, force l'amant à se présenter devant elle, au moyen de certaines pratiques de sorcellerie.
Musée de la ville de Leip:{ig, n° 509. {Legs M"^ v. Rit^enberg, 1878).
54 PEINTURES
EYCK (Attribué à Jan van).
178. Le Triomphe de la Religion chrétienne. — Panneau,
h. 129, 1. 121 cm.
Sous une arcade le Christ triomphant est assis sur un trône, tenant d'une main le globe et bénissant de l'autre. De chaque côté du trône deux évangélistes.
M. Kleinbergei\ Paris.
Tableau très curieux provenant d'Espagne.
EYCK (Jan van).
179. Portrait d'homme. — Panneau, h. 21, 1. 17 cm.
Personnage, vu de trois quarts à droite, tète nue, cheveux ras. Porte un manteau vert, garni d'un col de fourrure. Fond gris vert.
M. Edouaf^d Wameck, Paris. EYCK (Jan van).
180. Triptyque. — a) La Vierge et Venfant. Panneau, h. 62, 1. 5o
cm.; b et c) Volets : Adam et Eve. Panneau, h. 62, 1. 22 cm.
Collection Widmer, Philadelphie.
MÉRODE (le Maître de la Maison de\ autrement dit « le Maître de Flémalîe ».
181 Le Triptyque de la Maison de Mérode.
Partie centrale : L'ANNONCIATION. — Panneau, li. 61,
1. 64 cm. Volet de droite : LES DONATEURS. — Panneau, h. 61,
1. 26 cm. Volet de gauche : S.MNT JOSKPH FABRIQUANT DES SOU- RICIÈRES. — Panneau, h. 61, 1. 26 cm.
M^^'' la comtesse Jeanne de Merode, Bruxelles.
Dans la partie centrale on remarque deux blasons. D'après M. von Tschudi le premier serait celui delà famille Ingelbrechts, le second celui delà famille t alcum, dite aussi Lohausen.
Le tableau a du jouir d'une grande célébrité, comme le prouvent les copies et imitations assez nombreuses qui existent du panneau central, et dont la plus con- nue est celle de Cassel (n» i du catalogue). La bibliothèque de l'Université d'Erlan- gen pc sséde un dessin à la plume du même sujet.
V
TABLEAUX RELIGIEUX 55
Mentionnons seulement parmi les œuvres que la critique est parvenue à grouper autour du triptyque de la maison de Mérode, les deux volets du musée du Prado, à Madrid, représentant, l'un maître Heinrich von Werl, de Cologne, avec saint Jean-Baptiste, l'autre sainte Barbe dans son oratoire.
Ces volets d'un triptyque, dont la partie centrale a disparu, sont de la plus haute importance au point de vue documentaire. Au bas du volet avec le donateur se lit en effet: Amio mtîleno cenhim qxiater decem ter et octo hic fecit effigiem... depivgi minister henricus Werîis magister coloiiiensis. Le tableau est donc de 1438 indubitablement.
Décrit pour la première fois, par M. von Tschudi, comme œuvre du maître ano- nyme de Flémalle, dans \e Jahrhich der kœv . pteuss. Kviistsaviviî , XIX. 1, 1898 (Berlin, G. Grote) La reproduction illustrant cette savante étude a été prise d'après une copie moderne du chef-d'œuvre, non d'après l'original lui-même. Ceci explique, dans le volet de droite, l'absence, dans la reproduction, du personnage stationnant près de la porte du jardin dans lequel les donateurs sont agenouillés.
Voir Jahrbuch, XIX, i et 2, 1898.
INCONNU FLAMAND vers i5io-i52o.
182. La Messe de Saint-Grégoire. — Panneau, h. 80, 1. 69 cm.
On lit sur une tablette, fixée sur le mur de l'église, vers la droite : Dees tafel vi^as ghemaekt int iaer ons heren mv« x... ( = i5i?).
Collection Ed. -F. Weber, Hambourg-,
Probablement répétition d'un tableau du maître de la Maison de Mérode ou de Flémalle. Une seconde répétition, d'une autre main, se trouve en Portugal dans une collection privée.
N° i56. exposition brugeoise de 1902.
Voir Jahrhich der kœn. preuss. Kmistsarnvil., XIX, 2.
WEYDEN (R. van der).
i83. Deux Saintes (Ste-Apolline et Ste-Marguerite). — Panneau, h. 5o, 1 27 cm.
Collection L. Moreno, Paris.
a rapprocher, au point de vue des types et du coloris, de la petite Picta du Musée de Bruxelles.
WEYDEN (Roger van der)
84. Deux fragments : sainte Catherine et un vieillard.— Panneau, h. 20, 1. 17 cm.
Collection Léo Nardus, Suresnes,
56 PEINTURES
A/^' WEYDEN (R. van der).
V-
A. f
i85. Fragment d'une adoration des Mages. — Panneau, h. 43, 1. 3i cm.
Sous une galerie à colonnes rondes, un roi avec une suite de quatre per- sonnages. Le roi semble présenter, de la main droite, un présent à l'enfant Jésus (qu'on ne voit pas). A travers les colonnes un bâtiment en briques rouges couvert de tuiles bleues.
Q M. Schloss, Paris.
WEYDEN (R. van der).
186. La Résurrection. Volet d'un tryptique. — Panneau, h. 141, 1. 48 cm. Le Calvaire. Volet d'un tryptique — Panneau, h. 141 cm., 1. 48 cm.
Collection Léo Nardus, Suresnes. Semble plutôt rappeler les caractères de l'école de Bouts.
u
»-f*c
WEYDEN (Attribué à R. van der).
187. Groupe de Donateurs, accompagnés de deux saints,
St-Pierre et St-Donat, évêque. — Panneau, h. 43, 1. 3o cm.
, M. Fr. Kleinberger, Paris,
WEYDEN (R. vander).<^
188. PlETA. — Panneau, h. 79, 1. 58 cm.
Le Christ repose la tête sur les genoux de sa Mère éplorée; à côté les dona- teurs agenouillés. Plus loin on distingue le Christ en croix entre deux lar- jfOns. Le fond représente la ville de Jérusalem.
\ Collection L. Moreno, Paris
GOES (Hugo van der)? '^iSq. La Vierge et l'Enfant. — Panneau, h. 41, 1. 3o cm.
M. Léo Nardus, Suresnes.
A comparer au panneau du Musée Suermondt, Aix-la-Chapelle, exposé ici- même en 1902 sous le n" 173, attribué au « Maître brugeois de la Légende de Sainte-Ursule. »
GOES (Hugo van der).
190. La Vierge et l'Enfant-Jésus. — Panneau, h. 67, 1.32 cm.
M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles.
TABLEAUX RELIGIEUX ^7
GOES (Hugo van der).
191. Portrait en buste d'une jeune femme en costume du milieu du
XVe siècle. — Panneau, h. 57, 1. 40.
M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles. GOES (Hugo van der).
192. La Vierge et l'Enfant. — Panneau, h. 40, 1. 25 cm.
Collection P. Mersch, Paris.
ÉCOLE DU BRABANT, XV^ siècle.
193. JOACHIM et Sainte- ANNE, conduisant Marie au temple. —
Panneau, h. 67, 1. 52 cm.
M. Ch.-Léon Cardon ^ Bruxelles,
MEMLINC(Hans).\0 ^^'^-^^
194. Fragment de volet. — Panneau, h. 43, 1. 16 cm.
Deux chevaux, l'un blanc, l'autre brun, à l'abreuvoir. Sur le dos du pre- mier un singe se préparant à casser une noix. Paysage vespéral.
M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles. MEMLINC Hans).
195. Portrait d'un homme coiffé d'une toque. — Panneau, h. 26, / 1. 18 cm.
V
M. Ch.-L. Cardon f Bruxelles. MEMLINC (Hans).
196. Marie et l'Enfant-Jésus, fond de paysage. — Panneau, (;\Jj / h. 35, 1. 25 cm.
Collection Jul. Wernher, Bar., Loîtdres.
MEMLINC (Hans)?
«97. Pieta. — Panneau, h. 67, 1. 60 cm.
Collection Trotti, Paris.
58 PEINTURES
MEMLINC (Hans)?
198. Sainte-Barbe. — Panneau, h. 95, 1. 62 cm.
Collection Léo Nardus, Suresnes.
MEMLINC (Hans)?
199. SaiNTE-ClOTILDE. — Panneau, h. 95, 1. 62 cm.
Collection Léo Nat'dus, Suresnes,
INCONNU.
200. Triptyque. — Toile, h. 90, 1. 67 cm.
Le mariage mystique de Sainte Catherine. La scène se passe au milieu d'un paysage où l'on distingue des édifices et des rochers ; dans les nues apparaît Dieu le Père. Sur les volets les donateurs et leurs patrons.
L'écusson du donateur porte : coupé au chef d'hermine, de gueule à l'agneau portant une bannière.
L'écusson de la donatrice : de sinople au cerf d'or.
Collection Henry Caullie:^, Lille. ÉCOLE FLAMANDE.
201. Le Couronnement D'ÉPINES. — Panneau, h. 120,1. io5cm.
Collection Révoil, château de ServaneSy Mouriès,
202. La Descente de Croix. — Panneau, h. 120, 1. io5 cm.
Collection Révoil, Mouriês.
203. L'ASCENSION. — Panneau, h. 120, 1. io5 cm.
Collection Révoil, Moiwiès.
204. La Descente du Saint-Esprit sur les apôtres. —
Panneau, h. 1,20, 1. i,o5 m.
Collection Révoil, MouiHés.
TABI.KAUX RFj.IGlliUX 59
INCONNU.
205. Mariage mystique de Sainte Catherine. — Panneau,
h. 69, 1. 55 cm.
Sur le prie-dieu du Donateur on voit, dans un écusson, un monogramme
Collection S. A. S. le duc d'Anhalt. DAVID (Gérard).
206. Un Evêque bénissant, dans un paysage. — Panneau, h. 3j,
1. 22 cm.
i¥'«^ la marquise de Ganay, à Paris.
DAVID (G )
207 Le Chris't' trahi. — Panneau, h. 22, 1. 29 cm.
Tableautin remarquable, intéressant surtout par le caractère âpre des physionomies et par le clair-obscur. Au revers un ange en grisaille.
M. Ch.-L Cardon, Bruxelles. DAVID (G.).
208. PlETA. rr- Panneau ceintré, h. 89, 1 55 cm.
^^^/s.^c-'^ x^-'^V^W-:> (pvX^i^s-^ ^ ^ ^^ p^^^^l ,yersch, Paris.
DAVID (G.).
209. — Triptj^que sur parchemin. — Gouache, Partie centrale,
h. 33, 1. 3i cm. Volets, h. 33, 1. 12 1/2 cm.
Pa7-tie centrale : JÉRÔME SE CHATIANT.
Volet de gauche : Saint-ANTOINE DE Padoue AVEC LE
DIVIN ENFANT. Volet de droite \ LA FuiTE EN EGYPTE.
Monastère de VEscurial, Madrid.
\]n auteur espagnol affirme que cette œuvre, qu'il attribue erronément Ta Holbein. aurait été donnée par Philibert de Savoie à Philippe II, dont e£fecti\e- nr.ent elle a orné la chambre à coucher.
INCONNU FLAMAND (imitateur de G. David).
210. Saint-JÉROME ÉCRIVANT ET MÉDITANT dans un paysage. —
Panneau, h. 46, L 32 cm.
Collection Ed. Lucas Moreno, Paris.
6o PEINTURES
DAVID (Gérard).
211. La Vierge et l'Enfant-Jésus dans un paysage, accompa-
gnés de SaiNTE-BarE et de SaiNTE-CATHERINE. — Pan- neau, h. i32, 1. I lo cm.
Marie et l'enfant sont la reproduction presque identique des mêmes personnages dans le tableau de G. David à Rouen; ici, toutefois, Ste-Barbe est à la droite, Ste-Catherine à la gauche de la Vierge; dans le tableau de M. Le Roy c'est le contraire.
Collection Martin Le Roy, Paris.
Décrit comme œuvre de Benson (Ambr.) par le baron de Rodenhausen dans son dans son grand ouvrage sur G. David et son école.
A rapprocher, au point de vue des types ; de la Vierge, la Deipara du tableau n» 262. coll v. Ertborn, Anvers; de la Ste-Barbe. la femme en habit de fourrure du même tableau et la sibylle de la collection Hainauer, Berlin; à rapprosher aussi, quant au coloris, les rouges et les fourrures des trois œuvres citées ; à rappro- cher, enfin, la forme caractéristique des phalanges digitales dans ces diverses peintures.
BENSON (attribué à Ambrosius).
212. Lucrèce se poignardant. — Panneau, h.. 91, L 68 cm.
Collection Trotti, Paris. DAVID (Gérard).
21 3. La Madeleine, lisant dans un livre d'heures. — Panneau,
h. 41, 1. 33 cm.
Devant un prie-Dieu, sur lequel un petit vase en faïence, la sainte, agenouillée, lit dans un livre d'heures enlumimé. — Figure petite nature; à mi-corps.
Sur la table, devant laquelle la sainte semble agenouillée, un vase, avec l'inscription : MAGDELE(NE).
Collection Pablo Bosch, Paris,
A rapprocher des n^^^ lyg, 145, et surtout 182 de l'exposition brugeoise de 1902. Cette œuvre rappelle la pseudo Mastaert de Waagen f Adrien Isenbrant ?).
ISENBRANT (Adriaan).
214. Marie avec l'Enfant Jésus dans un paysage. — Pan- , , neau, h. 37, 1. 21 cm.
Collection C. Schloss, Paris.
Autrefois attribué à Lucas van Leyden.
TABLEAUX RELIGIEUX 6l
ISENBRANT (Adriaan).
2i5. Saint Jérôme en prière au milieu d'un paysage. — Pan- ^(j^V^Cx-vneau, h. 85. 1. 67.
Collection Paul Mersch.
MAITRE DES DEMI-FIGURES DE FEMMES.
y 216. Jeune Dame écrivant une lettre. — Panneau, h. 52, 1. 40 cm.
M. Ch. L. Cardotî, Bruxelles.
a rapprocher du le 11° 265 de l'exposition de 1902, collection E. PacuUy, Paris.
BOSCH (D'après Jérôme). 217. Triptyque reconstitué.
Partie centrale : LE CHARIOT DE FOIN. — Panneau, h. 184, 1.98 cm.
Maison Royale d* Espace {Palais d'Aranjue^).
Volet de gauche : L'ENFER. — Panneau, h. 134, L 45. Signé, en bas : JHE:R0MIVS BOSCH.
Monastère de VEscurial,
Volet de droite : Le PaRADIS. — Panneau, h. 184, 1. 45.
Musée du Prado 11^ i 179.
Revers des volets : Paysage avec scène de brigandage et, à l'avant-plan, un mendiant poursuivi par un chien.
Ancienne et remarquable copie du fameux triptyque, conservé à l'Escurial, et décrit par C. Justi dans le Jahrbuch der kœn. preiissischm Kwistsamml., X, 3, i3i et suiv.
Voici le résumé de cette savante étude.
a. « Le texte : « toute chair est comme foin w (prophète Isaïe) fit naître en Bosch l'idée de représenter la vanité du monde sous la forme allégorique d'une « fête de la moisson ». Il nous montre un chariot chargé de foin, roulant vers la grange. De même que dans Us Moissonneurs des marais pontins de Léopold Robert on voit dans l'œuvre de Bosch tout en haut du chariot de foin un couple joyeux : une jeune fille
Ô2 PEINTURES
chante d'après les notes qu'elle tient à la main, tandis qu'un jeune gars joue de la mandoline; une renommée bizarre annonce, au loin, à sons de trompe, la joie de la moisson. A l'avant-plan sous la surveillance d'un abbé replet, se trouvent de pieuses faucheuses habillées en nonnes et occupées à mettre le foin en sacs. Le chariot est suivi de tout un cortège dune importance exceptionnelle pour une fête rustique : on y voit les chefs de la chrétienté, le pape en tète, peut-être bien Alexandre VI. l'empereur, des princes-électeurs, tous en costume d'apparat. Étant donné qu'une kermesse véritable ne peut se passer sans jambes cassées, l'intérêt dramatique d'un combat ne fait pas défaut dans notre procession : le combat pour la possession du foin Plusieurs personnes, dont la plupart, à en juger d'après leur costume, ne devraient se préoccuper que de la lutte pour la félicité éternelle, s'efforcent d'escalader le chariot, se bousculent, tombent et s'écrasent finalement sous les roues. D'ailleurs l'attelage composé de sept monstres, témoigne de l'étran- geté du chariot. Llhumour de la composition est celui-ci : « beaucoup de bruit pour rien », ou, d'après la définition du ridicule : « l'absurdité rendue palpable sous forme d'action ». La rigueur et l'ardeur qui doivent être consacrées au combat du bien contre le mal, de la lumière contre l'obscurité, le monde les consacre plus volontiers et plus souvent à l'apparence. L'humanité fait de plus grands sacrifices au néant de la vanité qu'aux buts positifs et graves de l'existence.
La grange, el paradera, vers laquelle s'avance le chariot, voilà le sujet du volet de gauche.
Sur le volet droit, le Paradis et la Création de l'homme, on voit en même temps la chute des anges, « c'est-à-dire l'origine et la première catastrophe du mal ». (Au Prado, no 1179, il y a une copie de ce volet, mais non de Bosch lui-même.)
ce Les volets du triptyque fermés, nous ne voyons plus ni diables ni symboles : nous respirons à pleins poumons l'air d'un paysage brabançon, où se voit, à l'avant- plan, une chaussée Derrière des scènes de la vie rustique de l'époque, des paysans dansant au son de la cornemuse, on voit un promeneur lié à un arbre et dévalisé par des brigands, plus loin encore la potence. Tout l'avant-plan est pris par une seule figure, un paysan, qui, armé d'un bâton seulement, s'enfuit le long du chemin.
Il est possible que le chariot suggéra au peintre l'idée du paysan, producteur du foin. C'est lui aussi qui nourrit toutes les classes et qui leur donne le loisir et le moyen d'entretenir leurs importantes rivalités ; au loin on le voit adonné à ses pitoyables délassements et frappé d'une de ces catastrophes auxquelles il peut tou- jours s'attendre, surtout quand les puissants belligérants ne peuvent pas payer leurs lansquenets. » — A l'époque de Philippe IV (en i636) on montrait au palais de Madrid une copie du triptyque, décrit par M. Justi. Le n» 1179 du Prado est un des volets de cette copie.
Il est à remarquer que la figure du paysan, au revers, correspond identiquement à celle du fils prodigue dans le tableau de la collection Figdor, Vienne (décrit par G. Gluck, Jahrhuch, XXV. 3, pp 174 et suivantes.)
Voir aussi Maeterlinck, le Genre satirique dans la peinture flamande, 1907, pp. 236-237.
BOSCH (Jérôme).
218. Triptyque.
Partie centrale : LE JUGEMENT DERNIER. — H. 195, 1. 57 cm.
y
TABLEAUX RELIGIEUX 63
Volet de gauche : Le PARADIS. — H. 195, 1. 27 Volet de droite : L'ENFER. - H. igS, L 27.
Collectio n Seligmann^ Pa t^is , OOSTZANEN (Jacob van).
219. Panneau, h. 83, L 68 cm.
/La Sainte- Vierge assise sur un trône tient l'Enfant-Jésus sur ses genoux. A ces côtés sont assises Sainte-Catherine et Sainte-Marguerite tenant cha- cune un livre d'heures. Au dehors on distingue un paysage.
M. François Kleinberger, Paris. GOSSART (Jean).
220. La Vierge, assise devant un portique, caressée par l'Enfant Jésus. — Panneau, h. 43, L 37 cm.
D'après une inscription latine qui se voit au revers, ce tableau aurait été offert par la ville de Louvain à Philippe II comme une œuvre de Mabuse, échappée, avec d'autres trésors d'art, à la fureur iconoclaste.
Musée du Prado. GOSSART (Jean).
221. VÉNUS TENANT CUPIDON PAR LA MAIN. — Panneau cintré, h. 32, 1. 24 cm.
Tableau de la deuxième manière du maître, d'une authenticité hors de doute.
Placée entre deux colonnes devant une niche cintrée, entièrement nue. la déesse de l'amour, jeune blonde un peu grasse, âgée d'une vingtaine d'an- nées, tient des deux mains la droite de Cupidon, bébé ailé sans beaucoup de distinction, ayant à la main gauche l'arc tendu et sur le dos le carquois rempli des flèches.
Sur le piédestal des deux colonnes se voient des bas-reliefs à sujets mytho- logiques.
Le tableau a conservé son cadre ancien sur lequel se lit : NATE EFFRONES HOMINES SVPEROSQVE LACESSERE SVET NON MATRI PARCIS : PARCITO. NE PEREAS. MDXXI.
Collection Schloss, Paris.
GOSSART (Attribué à Jean). cITaK
222. Mars, Vénus et Cupidon. — Panneau, h. 53, L 45 1/2 cm.
M. Paul Mcr'sch, Paris.
Wv
64 PEINTURES
GOSSART (Jean).
223. Marie et Jésus, sous un portique renaissance, avec vue sur un
paysage. — Panneau, h. 77, 1. 52 cm.
Collection Ti^otii, Paris. GOSSART (Jean).
224. Le Gentilhomme à I'Œillet. — Panneau, h. 44, 1. 35 cm.
M. Ch.-L. Cardon^ Bruxelles.
QUENTIN METSYS.
225. PlETA. —H. 3o, 1. 53.
PATENIR fjoachim de).
M, Ch.-L. Cardon, Bruxelles,
226. Le Repos pendant la Fuite en Egypte. — Panneau,
h. 56, 1. 71 cm.
Variante remarquable d'un sujet souvent traité par Patinir.
Collection Ed. -Luc, Moreno, Paris.
INCONNU DES PAYS-BAS SEPTENTRIONAUX vers i525-i53o.
227. Portrait d'un GENTILHOMME, âgé d'environ trente ans. —
Panneau cintré, h. 36, L 28 cm.
Vu presque de face, imberbe, sur la chevelure blonde un chapeau à larges bords, il est vêtu d'une houppelande noire sous laquelle se voit la tache blanche d'une chemisette, ornée d'un bord brodé sur lequel se lit :
CLAES . VANISEN... c'est-à-dire Cîaes Van Isendoren.
Au revers la note manuscrite : « Ce tableau provient de Saint-Fargeau et fait partie de ceux portés sur l'inventaire F. Lepeletier. »
S. A. S. le ducd'Anhalt.
Probablement de Luc de Leyde.
Attribué autrefois à Holbein ; puis à Jacob Walch.
>/
TABLEAUX RELIGIEUX 65
LUCAS DE LEYDE. XiMN
228. Les TentatioxNS d'un jeune homme. — Panneau, h. 32,
1. 48. cm.
M. François Kleinbergei^ Paris.
HEMESSEN (Catherine van).
229. Le Repos pendant la Fuite en Egypte. — Panneau,
h. 72,1.68
La Vierge, assise, embrasse avec effusion l'enfant qu'elle tient enlacé dans ses bras.
Collection M. Lesca?^ts, Mons. ORLEY (Barend van).
230. Jugement dernier. — Panneau, h. 112, 1. 75 cm.
CollectioJî Weber, Hambourg,
GOES (attribuée à H. van der).
23 1. La Vierge et I'Enfant. — Panneau, h. 40, 1. 28.
Collection Pablo Bosch, Madrid.
INCONNU FLAMAND (XVI« siècle).
232. Le Christ couronné d'épines. — Panneau, h. 32. 1. 42 cm.
Collection Léo Nardiis, Suresnes,
MAITRE DE LA MORT DE LA VIERGE.
233. La Sainte Famille. — Panneau, h. 55, L 35 cm.
Visible à mi-corps derrière une balustrade en pierre grise, la Vierge pré- sente un œillet rouge au divin enfant qui, debout devant elle, lui caresse le sein nu Derrière l'enfant, à droite, saint Joseph, coiffé d'un chapeau de paille, feuillette un bréviaire. Derrière lui. par une large baie ouverte, un paysage aux lointains bleutés. Sur la balustrade un vase contenant du vin, un couteau et une orange coupée en deux.
M. F. Kleinberger, Paris,
66 PEINTURES
MAITRE DE LA MORT DE LA VIERGE.
234. Marie allaitant son enfant. — Panneau, h. 60 1. 45 cm.
Debout sous un dais recouvert de cuir doré, la Vierge tient sur une balus- trade son enfant qu'elle vient d'allaiter et qui s'est endormi, la menotte droite sur le sein iiu de sa mère. A droite, sur la balustrade, un lys dans un vase Des deux côtés du dais un paysage boisé.
Collectiofî Trotti, Paris.
MAITRE DE LA MORT DE LA VIERGE.
235. Triptyque.
Pai-tie centrale : Saint-JÉROME faisant pénitence. —
Panneau, h. 44, 1. 34 cm. Volet de di'oite : Saint-Pierre. — Panneau, h. 39, 1. 1 2 cm. Volet de gauche: LE DONATEUR. — Panneau, h. 39,1. 12 cm.
M. Paul Mersch, Paris. CLEEF (Joos van).
2?6. Portrait d'homme. — Panneau, h. 80, 1. 64 cm.
Collection Weber, Hambowg.
BLESIUS (Groupe du pseudo Henricus).
237. Triptyque.
Partie centrale : LA SAINTE FAMILLE DANS UN PAYSAGE, au milieu duquel un palais. — Panneau, h. 108, 1. 69 cm. Volet de droite : SaINTE-CathERINE MARTYRE. Volet de gauche : Sainte-Barbe. — Panneau, h. 108, 1. 29 cm.
Collection Weber, Hambourg. a comparer : Décollation de saint Jean-Baptiste, Musée d'Anvers.
MORO (Antonio).
238. Portrait D'Homme. —Panneau, h. 43, 1.36 cm.
Personnage âgé d'environ trente-cinq ans, barbe brun foncé pleine, che-
/
TABLEAUX RELIGIEUX 67
veux courts de même couleur, justaucorps noir avec collerette blanche. Tourné, de trois quarts, vers la gauche. Petit buste, grandeur nature.
M, Ch.'L. Cardotî, Bruxelles. WILLEM KEY (attribué à).
239. Saint-JÉROME. — Panneau, h. go, 1. y3 cm.
Marquis de Camarasa, Madrid.
A fait partie de la galerie du marquis de Seganés, duc de S. Luca la Mayor, général d'artillerie, gouverneur de Flandre (XYII» siècle). L'inventaire de cette col- lection attribue l'œuvre à Willem Key.
FOURBUS (Frans II).
240. Portrait d'Homme. — Panneau, h. 5 1, 1. 25 cm.
Le portrait se trouve dans un cartouche ovale appliqué sur un support en bois et orné de blasons, de fruits etc.
A droite et à gauche du blason inférieur se lit : ANO ^ETS
i56o 35
M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles. FOURBUS (Frans).
241. Triptyque : LE CALVAIRE.
Centre : Panneau, h. 121, 1. 86 cm. Volets : Panneau, h. 121, ]. 37 cm.
Le Christ en croix entre sa mère et saint Jean ; dans le fond une ville. Sur les volets : donateurs.
Collection don Juan Lafora. JACOFO DE BARBARIE.
242. Jeune fille séduite par un Vieillard. — Panneau,
h. 39, 1. 32 cm.
Signé à gauche de la main de la femme, en caractères rouges, au-dessus du caducée :
lA. D. BARBARI.
w. M. D. IIL
Collection Weber, Hambourg.
6S TABLEAUX RELIGIEUX
HOLBEIN (École de Hans).
243. Deux Têtes de Vieillards. — Panneau, h. 17, 1. 22 cm.
Musée de Douai, legs Escalliet% n^ i83
Catalogués à Douai comme «portraits de Thomas Morus et Jean Fischer ». En réalité copie ancienne de deux têtes de vieillards, représentés dans un tableau du Maître de la Vie de Marie.
LUCAS CRANACH LE VIEUX.
244. Sirène a sa Toilette. — Panneau, 7'ond, h. 22, 1. 22 cm.
Musée de Douai, legs Escallier, n*' 81.
Le panneau n'a aucune parenté avec les œuvres de Cranach et de son école.
BREUGHEL (Pierre II).
245. L'ADORATION DES MAGES. — Panneau, h. 38, 1. 53 cm.
M, François Empain, Bruxelles, HOLBEIN (Ambrosius).
246. Portrait d'Inconnu. — Panneau, h. 43, 1. 32 cm.
Adolescent, figuré de trois quarts à droite, en j ustaucorps d'étoffe grise à col large sur chemisette, garnie de dentelles, avec toque noire au chiffre C I E (?), tient main droite sur poignée de fer de son épée. A travers une arcade un paysage, dans lequel un palais. Sur une colonne se voit une tablette avec linscription : ETATIS . SVE . XX. M.D. XVIII. — Sur un cartouche, attaché à un ruban qui descend de l'arcade, le monogramme AHB. Esquisse monogrammée AH et datée iSiy, au musée de Bâle.
Ermitage impérial y St-Pétersbourg, INCONNU
247. Le Crucifix, Saint Christophe et les Donateurs. —
Panneau, h. 66, 1. 69 cm.
S. A. S. le duc d'Anhalt, INCONNU.
248. Triptyque.
Partie centrale : L'ASSOMPTION DE LA ViERGE. — Pan- neau, h. 96, 1. 5i cm.
TABLEAUX RELIGIEUX 69
Volet de gauche : L'ANN0NCL-\TI0N. — Panneau, h. 96,
1. 23 1/2 cm. Volet de dirnte : LES MAGES A BETHLÉEM. — Panneau.
h. 96. 1. 23 1/2 cm.
Don Juan Lafora, Madrid. INCONN U.
249. La Vierge présente à Ste-Anne l'enfant Jésus. — Panneau.
La Ste-Vierge est assise aux pieds de sa mère à laquelle elle présente l'enfant Jésus. Derrière Ste-Anne un drap d'honneur, soutenu par dei.x anges, sur lequel se détache la Ste-Colombe dans un nimbe d'or. Un livre est déposé aux pieds de Ste-Anne. Près d'elle Joachim, son époux.
La scène se passe dans un jardin clos d'un mur derrière lequel on voit à droite St-Joachim conversant avec un homme d'âge moyen et à gauche un autre personnage conversant avec St-Joseph.
Don Juan Lajora, Madrid.
TABLEAUX HERALDIQUES «
2 5o. — 1430 [n. s.l. Antoine de Croy. — Portrait, peint sur toile (rentoilé).
Seigneur de Croy, de Renty, de Beaurain, de Bar sur Aube, comte de Portien, de Beaumont, de Guines, seigneur du Rœulx, de Chièvres, de Montcornet, etc. Grand chambellan de Philippe le bon, duc de Bourgogne, grand maître de France, etc.
Il était fils de Jean de Croy, seigneur de Croy et de Renty et de Marguerite de Craon.
Il épousa : 1° Jeanne de Roubaix, dont il eut une tille; puis 2^ Marguerite de Lorraine, dame d'Aerschot, de Bierbeke, Hé- verlé, etc., dont il eut huit autres enfants, il mourut en 1475 et fut enseveli à Château en Portien. {Courcelles, pp. 17-22.)
Ses armes étaient : Ecartelé au i et au 4 de Croij qui est d'argent à trois fasces de gueules ; et au 2 et au 3 dé Renty qui est d'argent à trois doloires de gueules. {Scohier, p. ii ; le Livre de la Toison, fol. 8; Maurice p. 17; Reiffenherg, p. 5 16.)
Il avait pour devise : Souvenance.
Il fut fait chevalier, lors de la création de l'Ordre à Bruges, le 10 janvier 142g [n. s. 1430].
25 I . — 1430 [n.s.]. Jean de Croy. — Portait peint sur toile appliquée sur bois.
Seigneur de Tour sur Marne, puis comte de Chimay, conseiller et
i) Tous ces portraits (de I à XXIV inclus) mesurent de 5i-53 cm. de hauteur sur 3o-32 cm. de largeur: on ne répétera pa cette indication.
TABLEAUX HERALDIQUES 71
chambellan de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, grand bailly de Hainaut, etc. Il était fils de Jean de Croy, seigneur de Croy et de Renty et de Marguerite de Craon et naquit vers i385-i3go. Il épousa Marie de Lalaing, baronne de Quiévrain, dont il eut douze enfants. Il mourut en 1472 à Valenciennes et fut enseveli à Chimav. (Courcelles, pp. 53-58.)
Ses armes étaient : Ecartelé de Croij et de Renty à leusson. Ecartelé de Craon et Flandres {Scohier, p. 49 : Maurice, p. 24; le Livre delà Toison fol. ic: Reipnherg, p. 5 18).
Sa Devise : Soniieiine-Tous.
Il fut fait chevalier de l'Ordre en même temps que son frère à Bruges, le 10 janvier 1429 (n. s. 1430.)
252. — 147^- Philippe de Croy. — Portrait, peint sur toile appliquée sur bois.
Comte de Chimay etc., grand bailly de Hainaut et gouverneur de Hollande.
Il était fils de Jean de Croy, seigneur de Tour sur Marne, comte de Chimay, etc., et de Marie de Lalaing. Il épousa Walburge de Meurs dont il eut six enfants et mourut en 1482. Il fut enseveli dans l'église des Cordeliers à Mons. \ Courcelles, pp. 58-6o.)
Ses armes étaient : Ecartelé de Croij de Flandres comme celle de son père {Reiffenberg, p. 529; le Livre de la Toison, fol. 35; Maurice, p. 83). Scol.ier (pp, 54, 55) les représente avec une tordure d'azur semée de besants d'argent, mais il dit aussi que Philippe de Croij porta quelque temps : Ecartelé de Croij et deNaples en vertu d'une lettre de Ferdinand d'Arragon, roi de Naples du i3 avril 1475, dont il donne le texte et qu'il reprit ensuite les armes de son père.
Il fut élu chevalier de l'Ordre dans le chapitre tenu à Valenciennes le 2 mai 1473. {Reiffenberg, p. 74.)
72 TABLEAUX RELIGIEUX
253. — 1491- Charles de Croy. — Portrait peint sur toile appliquée sur bois.
Premier prince de Chimay et du Saint-Empire, seigneur de Wavrin^ de Lillers, de Saint-Venant, etc.
Il était fils de Philippe de Croy, comte de Chimay, qui précède, et de Walburge de Meurs. Il épousa Louise Dalbret, vicomtesse de Limoges, dame d'Avesnes et de Landrecies, sœur de Jean d'Al- bret, roi de Navarre dont il eut huit enfants. Il mourut à Beau- mont en 1627 en fut enseveli à Chimay. {Coiircelles, pp. 61-22.)
Ses armes étaient : Ecartelé de Croij et de Renty et contre-écatelé de Craon et de Flandres {Reiffejiherg, pp. 537; Scohier, p. 58). Le Livre de la Toison (fol. 52) les donne : Ecartelé de Croy et de Renty a lecusson ecartelé au I et au 4 de Hollande, qui est d'or au lion de gueules rampant armé et lampassé d'azur; et au 2 et au 3 de Flandres, qui est d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules. Mais ceci est évidemment une erreur. Maurice (p. 119) y ajoute une bordure d'azur à huit besants de gueules que le prince de Chimay avait dû laisser dès la mort de son père.
Il fut élu chevalier dans le chapitre tenu à Malines le 24 mai 1491. {Reiffenberg, p. 20 3.)
254. — 149^* Guillaume de Croy. — Portrait peint sur toile appliquée sur bois (partie inférieure refaite).
Duc de Soria et d'Archi, marquis d'Aerschot, Seigneur de Chiè- vreSy etc.
Il était fils de Philippe premier sire de Croy, seigneur d'Aerschot, de Renty, comte de Portien et de Jacqueline de Luxembourg. Il épousa Marie de Hamal, dame de Tamise, dont il n'eut pas d'en- fants. Il mourut à Worms en i52i et fut enseveli au chœur de l'église des Célestins. (Coiircelles, pp. 25-28.)
Il portait : Ecartelé de Groij et Renty : contre-écartelé au i et au 4 de Luxembourg qui est d'argent au lion rampant de gueules à la queue passée en saultoir, armé, lampassé et couronné d'or; au 2 de Lorraine, qui est d'or
TABLEAUX HÉRALDIQC'ES 7?
à la bande de gueules chargées de trois alérions d'argent et au 3 de Bar qui est d'azur à deux bars adossés d'or dentés et allumés d'argent, semé de croix recroisettées au pied fiché d'or. C'est ainsi que le représente Reiffenherg (p. 537) et Maurice (p. 120).
Scohier (pp. 23-261, écartelé l'écusson au i de Lorraine, au 2 et au 3 de Luxembourg, au 4 de Bar. Mais comme ce sont les armes de Jacqueline de Luxembourg, il est évident que ce n'est pas très conforme aux règles de l'héraldique non plus que celles que donne le Livre de la Toison (fol. 52) qui contre-écartele au / et au 4 de Lorrai?!e; au 2 de Bar et au 3 de Luxembourg.
Il avait pour Devise : Ou que soye, Croij ou que soye, n'oublierai Croij Dulcia mixta maîis.
Il fut élu chevalier dans le chapitre tenu à Malines le 24 mai 1491. (Reiffenbergj p. 2o3).
255. — i5oi [n. s.] Michel de Croy. — Portrait peint sur toile
appliquée sur bois.
Seigneur de Sempy, dit « à la grande barbe ».
Il était fils de Jean de Croy, comte de Chimay, et de Marie de Lalaing. Il épousa Isabeau de Rotzelaer, héritière de Perweys, Duffel et Walhem, dont il n'eut pas d'enfants. Il mourut en 1 5 16 et fut enseveli à Ecaussines en l'église de Berlaymont. [Cowçelles, pp. 56-57.)
Il portait : Ecartelé de Croy et de Renty. contre-écarté de Craon et de Flandres à la bordure d'azur semé de besants d'argent [Scohier, p. 53; Maurice, p. 127). Le Livre de la Toison (fol. 56) remplace la bordure par par unorle d'azur et d'argent. Reiffenherg (p. 538) ne parle pas de bordure : C'est un oubli. Michel de Croy n'était en effet qu'un cadet.
Il fut élu chevalier au chapitre tenu à Bruxelles le 22 janvier i 5oo [n. s. i5oi]. {Reiffenherg, p. 245.)
256. — i5o5. Ferry de Croy. — Peint sur bois.
Seigneur du Rœulx, de Beaurain, etc., grand-maître d'hôtel de
Charles V, gouverneur d'Artois, etc. Il était fils de Jean de Croy, seigneur du Rœulx, et de Jeanne de Cre-
74 PHINTURl-S
zecques. Il mourut en 1524 et fut enseveli à Saint-Fœuillen-lez- Rœulx. [Courcelles. pp. 44-45.)
Il portait : Ecartelé de Croy et de Renty contre-écartelé au i et au 4 de Lorraine qui est d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent ; au 2 d'Alençon qui est d'azur à 3 fleurs de lys d'or 2 en chef et i en pointe a la bordure de gueules chargée de besants d'argent et au 3 de gueules à 2 fasces d'or qui est Harcourt (et non Wallon Capelle ainsi que le dit Courcelles p. 43, car ce sont les armes de Marguerite de Lorraine, deuxième femme d'Antoine de Croyj.
Il fut élu chevalier au chapitre tenu à Middeibourg le 17 novem- bre i5o5. [Reiffenberg, pp. 270-27 i.i
257. — i5i7[n. s.]. Philippe de Croy. — Portrait peint sur bois.
Premier duc d'Aerschot, comte de Portien, de Beaumont. de Senin- ghen, prince de Chimay, etc.
II était fils de Ferry de Croy, sire de Croij, d'Aerschot et de Renty, comte de Portien, etc., et de Charlotte de Chateaubriand. Il épousa 1° : Anne de Croij, princesse de Chimay, dont il eut six enfants ; 2*^ Jeanne d'Humières et enfin 3'^ Anne de Lorraine dont il eut un fils. Il mourut en 1549 ^^ ^^^^ enseveli à Avesnes. {Courcelles, pp. 3o-34).
Ses armes étaient : Ecartelé de Croy et de Renty (Scohier, pp. 27-28 Maurice, p. )52 ; Reijfenherg, p. 242; \^ Livre delà Toison, fol. 66).
Sa Devise : J'y parviendrai, Croij (Archives du château du Rœulx, n"^ 161).
Il fut élu chevalier dans le chapitre tenu à Bruxelles en janvier i 5i6 ^n. s. ibi'j](Reiffenberg-,p. 3o8).
TABLEAUX HERALDIQUES ^5
258. — i5i7 fn. s.]. Antoine de Croy. — Portrait peint sur bois.
Seigneur de Tours sur Marne et de Sempy, etc.
Il était le troisième fils de Philippe de Croy, comte de Chimay et de Walburge de Meurs. Il épousa : i° Louise de Luxembourg dont il eut un fils; 2^ Anne Van der Gracht, vicomtesse de Furnes dont il eut une fille. Il mourut en 1546 {Coin celles, pp. 62-63).
Ses armes étaient : Ecartelé de Croy et de Renty à lecusson écartelé de Craon et de Flandres le tout à la bordure d'azur chargée de besants d'argent Courcelles, p. 62; Scohier, p. 63); Maiiriee (p. 154) ne marque pas de bordure. Le Livre de la Toison (fol. 67) en marque bien une, mais il la charge de besants d'or, ce qui est certainement une faute. Dans un autre exemplaire du Livre de la Toison (archives du Rœulx, n» 236). On dit qu'il laissa la bordure de ses armes après la mort de son frère le prince de Chimay. D'après Courcelles cet abandon n'aurait été fait que par les enfanjs de son fils Jaques.
Il fut élu chevalier de l'Ordre dans le ehapitre tenu à Bruxelles en janvier i5i6 [n. s. iSiy] (Reiffenbei^g, p. 3o8).
259. — i5i9[n. s ]. Adrien de Croy. — Portrait peint sur bois.
Premier comte du Rœulx, seigneur de Beaurain,de Contes, etc. Grand
Maître de l'empereur Charles-Quint, gouverneur de Flandre et
d'Artois, etc. II était fils de Ferry de Croy, seigneur du Rœulx et de Lambert de
Brimeu. Il épousa Claude de Melun dont il eut sept enfants.
Il mourut en i553 et fut enseveli à Saint-Fœuillen-lez-Rœulx
(Courcelles, pp. 45-46).
Ses armes étaient : Ecartelé de Croy et de Renty à l'écusson écartelé au I et au 4 de Lorraine au 2 d'Alençon et au 3 d'Harcourt {château du Rœulx; Scohier. p. 44; Reiffenber, p. 55o). Manrice{-p. 186) intervertit par erreur 2 et 3. Le Livre de la Toison (fol. 76) donne : Ecartelé de Croij et de Renty à l'écusson écartelé au i de Lorraine, au 2 d'Alençon, au 3 fasce d'argent et
76 TABLKAUX HÉRALDIQUES
de gueules de 4 pièces par erreur (comme pour les armes de Ferry) pour Harcourt. au 4 de Bar, au chef chargé d'un lambel à trois pieds d'azur. Ce sont probablement, en faisant la correction nécessaire du 3 dons 1 ecusson et peut-être aussi celle du 4, les armes de Adrien de Croy, lorsqu'il fut fait chevalier de l'ordre, du vivant de son père. La notice qui se trouve en dessous des armes d'Adrien dans le Livre de la Toison a â Messire Adrien de Croy, seigneur de Beaurain » titre qu'il portait alors, permet de justifier cette hypQthèse. L'autre exemplaire du Livre de la Toison (château du Rœiilx, archives n^ 236) donne les armes ordinaires des Seigneurs de la branche du Eœulx, sans le lambel.
Devise : « Plus en sera de Croij » [Reiffenherg, p. 352).
(C'est elle qui est inscrite sur le manteau de la cheminée du vertibule du château du Roeulx. Elle aurait été donnée à Adrien de Croy par Charles- Quint d'après la tradition).
Il fut clu chevalier de l'Ordre dans le chapitre tenu à Barcelone les 5, 6 et 7 mars i5i8 [n. s. \5\(^'\{Reiffenberg, pp. 35o-352).
260. — 1 556 [n. s.]. — Philippe de Croy. — Portrait peint sur bois.
Duc d'Aerschot, prince du Saint-Empire, de Chimay et de Portien, comte de Beaumont, etc.
Il était le second fils de Philippe de Croy, premier duc d'Aerschot, comte de Portien etc., et d'Anne de Croy, princesse de Chimay Il épousa : 1° Jeanne-Henriette de Halewin, Dame d'Halewin, Commines, etc., dont il eut trois enfants; 2° Jeanne du Bois- Trélon. Il mourut à Venise en iSgS et fut enseveli dans l'église des Célestins d'Heverlé (Courcelles, pp. 34-36).
Ses armes étaient comme celles de son père : Ecartelé de Croy et de Renty (le Livre de la Toison, fol. 97 ; Scoliier, p. 33 ; Matirice, p. 241). Sa Devise : yy parviendrai Croij.
Il fut élu chevalier dans le chapitre tenu à Anvers en juin i555 [n. s. i556J {Reiffe72berg, pp. 450-455).
TABLEAUX HÉRALDIQUES 77
261 — 1559. Gaillaume de Croy. — Portrait peint sur bois.
Marquis de Renty, vicomte de Bourbourg, seigneur de Ghièvres, etc.
Il était le troisième fils de Philippe de Croy, premier duc d'Aerschot, comte de Portien, etc., et d'Anne de Croy, princesse de Ghimay . Il épousa Anne de Renesse dont il eut une fille. Il mourut en 1 565 à Renty et fut enseveli en l'église de Ghièvres (Courcelles, p. 33j.
Ses armes étaient : Ecartelé de Croy et de Renty à 1 ecusson écartelé au I et au 4 de France qui est d'azur à trois fleurs de lys d'or ; au 2 et au 3 d'Albert qui est de gueules avec sur le tout l'écu de Bretagne qui est d'hermines (le Livre de la Toison^ fol. 104; Reiffenherg, p. 564; Maurice, p. 264). Seohier (p. 37) omet l'écu de Bretagne brochante sur le tout.
Sa Devise : Souffrir vaincra Croij.
{Archives du château de Rœulx, n' i6i )
Il fut élu chevalier dans le chapitre tenu à Gand en i35g (Reiffen- berg, p. 477.
262. — Jean de Croy. — Portrait peint sur bois.
Gomte du Rœulx, seigneur de Beaurain, Gontes, etc., gouverneur et capitaine-général de Flandre, etc.
Il était fils d'Adrien de Groy, comte du Rœulx etc., et de Glaude de Melun. Il épousa Marie de Recourt dite a Marie de Licques dont il n'eut pas d'enfants. Il mourut le 19 juin i58i et fut enseveli à Saint- Fœuillen-lez- Rœulx {Courcelles, pp. 45-46).
Ses armes étaient : Ecartelé de Croy et de Renty à l'écusson écartelé au I et au 4 de Lorraine, au 2 d'Alençon et au 3 d'Harcourt comme les seigneurs du KcrmIx {château du Rœulx, Seohier, p. 45).
Sa Devise : Espoir iiasseure, Croij.
La date de sa nomination comme chevalier de l'Ordre n'est pas connue. Elle doit être postérieure à 1 575 et il dut mourir avant d'avoir reçu le collier. Il ne figure pas dans Maurice ni dans Le Livt^e de la
78 PEINTURES
Toison. Scohier ne l'a pas connue. Dans les actes relatifs à lui, con- servés aux archives du château de Rœulx, il n'en est pas fait mention.
263. — 1599. Charles de Croy. — Portrait peint sur bois.
Sire et duc de Croy, duc d'Aerschot, prince de Chimay, de Portien et du Saint- Empire, marquis de Montcornet, comte de Beau- mont, etc.
Il était fils de Philippe de Croy, duc d'Aerschot, prince du Saint- Empire, de Chimay et de Portien, etc., et de Jeanne-Henriette d'Halewin. Il épousa : i» Marie de Brimeu, comtesse de Meghem, etc. ; 2° Dorothée de Croy, dont il n'eiàt pas d'enfant. Il mourut à Beaufort, le 16 janvier 161 2 et fut enseveli à Héverlé dans l'église des Célestins. (Courcelles, pp. 36-39.)
Il portait les mêmes armes que son père {Scohier, p. 40; Maurice, p. 322). Après l'érection de^Croy en Duché, il porta seulement d'argent à trois fasces de gueules qui est Croy (le Livre de la Toison, fol. i23). La Devise était : Je maintiendray Croij. Aîitant vaut.
(Le Mausolée de la Toison d'or, p. 283.)
Il fut fait chevalier de l'Ordre par Philippe III en 1599 et reçut le collier le 21 décembre.
264. — [599. Charles-Philippe de Croy. — Portrait peint sur
bois.
Marquis d'Havre, comte de Fontenoy, prince du Saint-Empire, sei- gneur de Bûvène, Aeren, Everbecq.
Il était fils de Philippe de Croy, premier duc d'Aerschot, et d*Anne de Lorraine. Il épousa Diane de Dompmartin, comtesse de Fon- tenoy, etc., dont il eut huit enfants. Il mourut le 23 novem- bre i6i3 et fut enseveli à Fenétrange. (Courcelles, pp. 3942.)
I^TABLEAUX HÉRALDIQUES 79
Il portait : Ecartelé de Croij et de Renty à lecusson écartelé de huit pièces savoir au i mi-partie de Hongrie et de France, au 2 mi-parti de Jérusalem et d'Aragon, au 3 mi-parti d'Aujou et de Gueldres, au 4 mi- parti de Juliers et de Bar à lecu de Lorraine sur le tout {château d'Havre; Scohier, p. 38; le Livre de la Toison, fol. i23; Maurice, p. 325). Sa Devise : Sans fin Croij.
Amour ne tiendra Croij. Je soutienJray Croij. yayme qui ni'ayme. {Château d'Havre, le mausolée de la Toison d'or^ pp. 282-286;.
Il fut fait chevalier de l'Ordre par Philippe III en 1599.
265. — 1599. — Philippe de Croy. — Portrait peint sur bois.
Premier comte de Solre, baron de Molembais, seigneur de Sempy, etc.
Il était fils de Jacques de Croy, seigneur de Sempy, etc., et de Yolande de Lannoy, dame de Molembais. Il épousa : 1° Anne de Beauf- fort, dont il eut deux fils ; 2° Anne de Croy, dame de Renty, dont il eut quatre enfants; 3° Guillemette de Coucy, dont il eut deux fils. Il mourut le 4 février 161 2. (Courcelles, pp. 65-68.)
Il portait : Ecartelé de Croij et de Renty à 1 ecusson écartelé de Craon et de Flandres (le Livre de la Toison, p. i23 ; Maurice, p. 324; Scohier, p. 71;. Sa Devise : J'aimeray Croij.
(Archives du château de Rœulx, n° 161.)
Il fut nommé chevalier de l'Ordre par Philippe III en i5gg.
266. — Jean de Croy. — Portrait peint sur bois. Comte de Solre, baron de Molembais et de Beauffort, seigneur de Condé, Mon- gny, etc.
Il était fils de Philippe de Croy, comte de Solre et d'Anne de Beauf- fort. Il épousa Jeanne de Lalaing, dame de Montigny, de Condé; il eut quatre enfants. Il mourut le 9 mai i638 selon les Mémoires
^O TABLEAUX HÉRALDIQUES
très curieux de la vie et V histoire de Jean de Crojr, composés par le maréchal de Croy (Archives du château du Rœulx) et en 1040 selon Courcelles, Maurice et le Mausolée de la Toison d'or. Il fut inhumé à Madrid en la chapelle des Flamands. (Courcelles, p. 6S, corrigé par documents des archives du Rœulx).
Il portait les mèiues armes que son père {Maurice, p 68; \q Livre de la Toison, fol. i33).
Il fut fait chevalier par Philippe IV.
267. — 1618. Charles-Alexandre de Croy. — Portrait peint sur bois.
Sire et duc de Croy, prince du Saint-Empire, marquis d'Havre, comte de Fontenoy, etc.
11 était fils de Charles-Philippe de Croy, prince du Saint-Empire, marquis d'Havre et de Diane de Dompmartin. Il épousa : 1° Yolande de Ligne, dame de Thy-le-Chàteau, dont il eut une fille; et 2° Geneviève d'Urfé, dont il eut un hls. Il mourut assas- siné à Bruxelles le 5 novembre 1624 et fut inhumé dans l'église de Notre-Dame de la Chapelle. [Courcelles, pp. 41-43.)
Il portait les mêmes armes que son père (le Livre de la Toison, f^l. i35) mais après la mort de son cousin Charles, Sire et Duc de Croy quand il eut relevé le Duché de Croy, il conserva seulement l'écu de Croy [Maurice^ p. 363 ; Château d'Havre).
Sa Devise ; Je soutiendrai Croy et Havre.
(Le mausolée de la Toison d'or, p. 326 ) J'ayme qui viayme.
{Château d'Havre; archives du château du Rœulx, n» 161.) J' augmenter ay Croy. (iMémoires inédits conservés au château du Rœulx, intitulés : Diverses remarques de mes promenades et voiages.)
11 fui fait chevalier de l'Ordre par Philippe III en 16 18.
TABLEAUX HERALDIQUES 8i
268. Philippe-François de Croy. — Peint sur bois.
Duc d'Havre, vicomte de Langle, seigneur de Tourcoing, etc.
Il était fils de Philippe de Croy, comte de Solre, etc., et de Guille- mette de Coucy, dame du Biez, etc. 11 épousa : 1° Marie-Made- leine de Bailleul; 2° Marie-Claire de Croy, duchesse d'Havre, comtesse de Fontenoy, etc., dont il eut deux enfants. 11 mourut à Bruxelles le 19 juin i65o.
Il portait d'abord : Ecartelé de Croy et de Renty à 1 ecusson écartelé de Craon et de Flandres {Maurice p. 450). Un armoriai belge conservé au château du Rœulx contenant les armoiries de divers personnages nobles de Pays-Bas vers 1640 avec les signatures autographes de leurs propriétaires, contient une reproduction des armoiries de Philippe-François de Croy, vicomte de Langle avec sa signature postérieurement à la mort de sa première femme Marie-Madeleine de Bailleul et antérieurement à la mort de Charles Phi- lippe-Alexandre de Croy, duc d'Havre son frère (-}- 1640). L'écusson écartelé de Craon et de Flandres est chargé d'un écu aux armes de Coucy qui est fascé de vairs et de gueules de 6 pièces. Mais à la suite de son mariage avec Marie-Claire de Croy, duchesse d'Havre, il prit les armes de Croy-Havré, telles que les portaient les marquis d'Havre, Charles-Philippe et Charles- Alexandre de Croy cités ci- dessus.
11 fut fait chevalier de l'Ordre par Philippe IV.
260. — 1646. Eustache de Croy. — Peint sur bois.
Comte du Rœulx et du Saint-Empire, baron de Beaurain de Lagen et d'Assen, seigneur d'Houdain, etc., gouverneur et capitaine géné- ral de Lille, Douai et Orchies, etc.
Il était fils de Claude de Croy, comte du Rœulx, etc., et d'Anne d'Es- tourmel. 11 épousa Théodore-Gertrude-Marie-Polixène de Ket- teler et en eut huit enfants. 11 mourut à Lille le 9 septembre i653 et fut enseveli au Rœulx en la chapelle Notre-Dame de la Fon- taine. (Cour celles, pp. 48-49.)
Il portait : Ecartelé de Croy et de Renty comme chef de nom et d'armes de la maison de Croy [Maurice, p. 453; archives du château au Raulx ; pièces diverses).
PEINTURES
Il fut fait chevalier de l'ordre par Philippe IV le 28 novembre 1646 et reçut le collier dans les premiers jours de mars 1647.
270. — i658. Philippe-Emmanuel de Croy. — Peint sur bois.
Comte de Solre, baron de Molembais et de Beaufort, seigneur de Condé et de Montigny, etc.
Il était fils de Jean de Croy, comte de Solre, baron de Molembais et Beaufort, etc., et de Jeanne de Lalaing. Il épousa Isabelle- Claire de Gand-Villain dont il eut huit enfants. Il mourut à Bruxelles le rq janvier 1670 et fut inhumé à Condé. {Courcelles, pp. 68-70.)
Il portait : Ecartelé de Croy et de Renty à 1 ecusson écartelé de Craon et de Flandres [Maurice, p. 483).
Il fut fait chevalier par Philippe IV le 26 avril i658.
271. — 1670. Albert- François de Croy. — Portrait peint sur bois.
Prince du Saint-Empire, comte de Meghem, baron de Northout. etc., et d'Honorine de Withem, Il épousa Marie-Madelaine-Eugénie de Grand-Villain dont il n'eut pas d'enfants. Il mourut à Namur en 1674. {Courcelles, p. 47.)
Il portait : Ecartelé de Croy et de Renty à 1 ecusson écartelé au i et au 4 de Lorraine, au 2 d'Alençon et au 3 d'Harcourt Ce sont du moins les armes qu'indique le portrait du Rœulx. Une généalogie avec armoiries en couleur [archives du Rœulx, n» 100) donne : Ecartelé de Croy et de Renty à 1 ecusson (non terminé) d'azur au chef d'or, qui peut être, soit Crézecques, d'azur à trois tierces d'or, au chef de même (et se sont les armes qu'il devait porter ; soit Melun qui est d'azur à 7 besants d'or en pol au chef de même (ce qui semblerait bizarre)
TABLEAUX HÉRALDIQUES 83
Il fut fait chevalier en 1670. C'est à tort qu'il ne figure pas dans la liste des derniers chevaliers qui termine _le Mausolée de la Toison d^or.
272. — 1678. Ferdinand-François-Joseph de Croy. — Portrait sur toile.
Duc d'Havre et de Croy, prince du Saint- Empire, seigneur souverain de Lacoste et de Fenestrange, comte de Fontenoy, etc.
Il était fils de Phihppe-François de Croy, duc dHavré, vicomte de Langle, et de Marie-Claire de Croy. Il épousa Marie-Barbi-José- phine de Halewyn, dame de Wailly, dont il eut huit enfants II mourut à Bruxelles le 10 août 1694. [Courcelles, p. 82.)
Il portait : Ecartelé au i et au 4 d'argent à trois fasces de gueules qui es Croij : au 2 et au 3 parti de 3 traits coupés d'un qui font huit quatiers au premier fascé d'argent et de gueules de huit pièces qui est Hongrie; au 2 d'azur semé de fleurs de lys d'or, au lambel d'argent ; au 3 d'argent à la croix potencée d'or cantonnée de 4 croisettes de même, qui est Jérusalem; au 4 d'or a 5 vergettes de gueules qui est Aragon ; au 5 d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules qui est Anjou; au 6 d'azur au lion contourné d'cr qui est Gueldres; au 7 d'or au lion de sable qui est Juliers; au 8 d'azur semé de croisettes recroisettées et fichées d'or à deux bars adossés de même, qui est Bar; le tout à l'écu d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent qui est Lorraine et sur le tout du tout de Hongrie comme dessus.
La Devise : jff viaintiendray Croij .
Il fut fait chevalier en 1 678.
273. — 1687. Ferdinand-Gaston-Lamoral de Croy. — Portrait peint sur toile.
Duc de Croy (en 1702). prince du Saint-Empire, comte du Rœulx, baron de Eeaurain et grand bailly et gouverneur général du Hai- naut.
«4 PEINTURES
Il était fils d'Eustache de Croy, comte du Rœulx, et de Théodore-Ger- trude-Marie-Polixène de Kettler. II épousa Marie-Antoinette de Kettler dont il eut sept enfants. II mourut au Rœulx en 1717 et fut enseveli en la chapelle de Notre-Dame de la Fontaine au Rœulx. {Couîxelies, pp. 49-5o).
Il portait d'abord : Ecartelé de Croy et de Renty; puis Croy seulement {archives du château dtiRœuîx ; fièces diverses).
Il fut chevalier de l'Ordre en 1687.
II
Miniatures, manuscrits, livres et reliures
PAR LE
Bon Albert van ZUYLEN van NYEVELT,
Conservateur des Archives de TÉtat à Bruges
ET LE
R. P. J. VAN DEN GHEYN S. J.
Conservateur des manuscrits à la Bibliothèque royale de Belgique.
MINIATURES, MANUSCRITS, LIVRES ET RELIURES
1. Triptyque. — Vingt scènes delà vie du Christ.
Envoi de M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles.
2. Le Christ en croix. — Gouache sur véhn. École flamande.
Envoi de M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles.
3. Cadre contenant quatre miniatures de l'École hispano-flamande et
représentant S. Bernard, S. Dominique, S. Benoît et S. Ilde-
phonse.
Collection de M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles.
4. Miniature représentant la Vierge et l'enfant Jésus Gouache sur
vélin, attribuée à Gérard David.
Collection de M, Ch.-L. Cardon, Bruxelles.
5. Triptyque contenant dix-huit miniatures rappelant par leur exé-
cution les miniatures du bréviaire Grimani.
Panneau central : i. L'annonciation. — 2. La Visitation delà Vierge à S'^ Elisabeth. — 3. La naissance du Christ. — 4. L'ado- ration des mages. — 5. La Vierge et l'enfant Jésus. — 6. La Circoncision. — 7. La fuite en Egypte. — 8. Le massacre des innocents. — g. La Pentecôte. — 10. La résurrection de Lazare.
Panneau de gauche : S. Michel, S. Marc, S. Georges et David.
Panneau de droite : S^^ Catherine, S. Jacques de Compostelle, S. Jean et S^^ Marie-Madeleine.
Collection de M. Ch.-L. Cardon. Bruxelles.
88 MINIATURES, MANUSCRITS, ETC.
6. Six grisailles attribuées au maître de Flémalle. — La Vierge et
l'enfant Jésus avec un donateur, fuite en Egypte, circoncision, guérison du paralytique par le Christ, l'église de Dieu soutenue par les quatre docteurs, la croix et un donateur.
Collection de M. Masson, Amiens.
7. Portrait de Philippe le Beau.
Collection de M. Warneck, Paris.
8. Portrait de Charles-Quint.
Collection de don Pablo Bosch, Madrid.
9. Portrait de Ferdinand i^r, empereur.
Musée ducal de Gotha.
10. Portraits des empereurs Maximilien II, Rodolphe et de l'impé-
ratrice Marie.
Musée ducal de Gotha.
1 1 . Portrait du comte d'Egmont.
Musée de Dresde.
12. Portrait du comte de Hornes.
Musée de Dresde.
i3. Portraits de Frédéric, comte Palatin du Rhin, de Christian, prince d'Anhalt, et de Dorothée, princesse d'Anhalt.
Musée ducal de Gotha.
14. Portrait de Henri, comte de Nassau.
Musée de Berlin,
i5. Portrait de René de Châlon, comte de Nassau.
Archives de la Maison de S. M. la Reine des Pays-Bas
16. Portrait d'un chevalier de la Toison d'or.
Musée ducal de Gotha.
17. Portrait sur cuivre de l'archiduc Ernest, gouverneur général
des Pays-Bas.
Collection de M. le comte Philippe de Lannoy, Bruxelles.
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. 89
18. Miniature sur cuivre. Portrait d'un chevalier de la Toison d'or.
Collection de M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles.
19. Portrait d'un chevalier de la Toison d'or.
Musée de Dresde.
20. Triptyque. — Miniatures représentant la fuite en Egypte,
S. Jérôme dans le désert et S. Antoine de Padoue. École fla- mande (XVJe siècle) (i).
Palais royal de S. M. le roi d'Espagne, à l'Escurial.
21. Diptyque. - Miniatures représentant la Vierge et l'enfant Jésus
et S. Antoine de Padoue. École flamande (XVI® siècle) (2).
Bibliothèque royale de Belgique, ms. II. 3634, 5.
22. Deux feuillets d'antiphonaire (XV^ siècle). — Marges enluminées,
deux grandes initiales A peintes en bleu ; dans l'une d'elles, l'inscription : Illuminatori Deus ut pitam beatam Wilhelmo det Wyconis effundite preces, 1487 \ neumes gothiques allemands.
Collection de M. A. Mensing, Amsterdam.
23. Composition de la Sainte Écriture (1467). — Grisaille faisant voir
Philippe le Bon, entouré des chevaliers de la Toison d'or et
recevant l'hommage du livre. En dessous, les grandes armes de
Bourgogne.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. n» 9017.
24. Guillaume Pilastre, Histoire de la Toison d'or (XV*' siècle),
(i) Cf. p. Durrieu, Manuscrits d'Espagfie dans « Bibliothèque de l'École des Chartes »>, t. LIV, 1903, p. 284-85, et J. van den Gheyn, Notes sur quelques manus- crits de l'Ecole flamande conservés dans les bibliothèques de l'Espagne, p. il, tirage à part des « Annales de l'Académie royale d'archéologie de Belgique, 1906 ».
(2 Au sujet de ce diptyque, voir J. van den Gheyn, Le Don de M. Joseph Gielen à la Bibliothèque royale de Belgique, « Revue des Bibliothèques et Archives », 1907.
90 MINIATURKS, MANUSCRITS, ETC.
t. I. — La miniature représente, d'après les Métamojyhoses d'Ovide, l'origine de la légende de l'expédition des Argonautes. Frixus et Helles quittent leur père Thamas, roi de Thèbes, et traversent la mer sur un mouton d'or.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. 1109027.
25. Livre des ordonnaitces de la Toisofi d'or (XVI^ siècle). — Minia-
ture représentant la tenue d'un chapitre de l'Ordre.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. n^ 12648-50.
26. Traité de 7ioblesse (XV^ siècle). — Miniature représentant Charles
le Téméraire qui impose à un nouveau chevalier le collier de
la Toison d'or.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. n» 10977-79.
27. Livre des œuvres de miséricorde (XV^ siècle), — La miniature
montre Marguerite d'York recommandée par sa patronne et entourée des quatre docteurs de l'Église latine, devant l'église Sainte-Gudule, à Bruxelles.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. 11° 9296.
28. Chronicques et conquestes de Charlemaine (1458- 1460), volume
écrit par DAVID AUBERT, avec des lettrines de POL FRUIT. — La grisaille, œuvre du miniaturiste JEAN LE TaverNIER
d'Audenarde, représente des scènes de la vie de château.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. no 9066.
29. Armoriai de la Toison d'or (XV 1^ siècle). — Miniature représen-
tant la joute du sire de Gruuthuse et du sire de Ghistelles, à Bruges, le 11 mars 1392.
Bibliothèque de S. A. R. M™« la Comtesse de Flandre.
30. Livre de l Ordre « du Thoison d'or » (XVI® siècle). — Portrait
de Charles-Quint.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. n*^ 9080.
MINIATURES, MANUSCRITS, KTC. pi
3i. Livre des oi^donjiances (XVI*^ siècle). — Portrait de Philippe le
Bon.
Archives de la Toison d'or, à Vienne.
32. Livide des ordonnances de la Toison d'or (XV I^ siècle; ( r). — Les
miniatures représentent les portraits de messire Philippe Pot et Louis de Gruuthuse, chevaliers de la Toison d'or.
Bibliothèque royale de La Haye, ms, T. 3og.
33. Faits du noble chevalier de Lalaing (XV*^ siècle). — Miniature
représentant l'auteur Georges Ghastellain.
Bibliothèque du comte de Lalaing, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des Belges, Londres.
34. Guillaume Pilastre, Histoire de la Toison d'or (XV^ siècle).
— Miniature représentant un prince exerçant la justice.
Bibliothèque de l'Université de Gand.
35. Guillaume Pilastre, Histoire de la Toison d'or (XV^ siècle),
t. IL — Miniature représentant la séance du XI^ chapitre de l'Ordre, qui eut lieu à Bruges en mars 1408.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. n^ 9028.
36. Album de portraits de pinnces de la Maison de Bourgogne
(XVIe siècle). — Louis, roi de Hongrie, et sa femme, Marie
d'Autriche.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. n»^ 14516.
37. Livre des ordonnances de la Toison d'or (XVI* siècle, i556);
exemplaire de Guillaume le Taciturne. — Portrait de Phi- lippe III (2).
Bibliothèque royale de La Haye, ms. Y. 423
(i) Voir, au sujet de ce volume, De Oraiije Nassau boekerij, pp. 10 et 12. (2) Cf. De Oratije Nassau boekerij, p. 18, n^' 52.
92 MINIATURES, MANUSCRITS, ETC.
38. Lii're des ordoimances de la Toison d'or (XV^ siècle). — Minia-
ture représentant la tenue d'un chapitre de l'Ordre (i).
Bibliothèque royale de La Haye, ms. Y. 422.
39. ANTOINE DE SUCCA. Mémoriaux . — Portrait de Guillaume de
Croy, marquis d'Aerschot, dessiné en 1602.
Bibliothèque royale de Belgique, ms, n» II. 1862
40. Excellente Chi'onyke va?t Vlaenderen (XVI<^ siècle). — La minia-
ture montre Maximilien d'Autriche, recevant le collier de la Toison d'or, le 3o avril 1478, dans l'église Saint-Sauveur, à Bruges.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. n° 13073-74.
41 . Statuts de V ordre de la Toison d' or Ç^N^ siècle). — Dans les marges,
armoiries de Philippe le Bon et emblèmes de la Toison d'or. Bibliothèque royale de La Haye, ms. Y. 424.
42. Livre des ordonnances (XVI^ siècle).
Archives de la Toison d'or. Vienne.
43. — Statuts et ordonnances de la Toîsojî d'or (XVI® siècle), exem-
plaire de Charles- Q.uint, riche reliure à ses armes. — Magni- fiques enluminures, portraits des souverains, chefs de l'ordre de la Toison d'or; portrait de Phihppe le Bon.
Collection de M^^^ Porges, Paris.
44. Lettre de vente faite par Charles V de la ville de Saviote au
commandeur de Léon (XVI® siècle). — Ornements et emblèmes.
Envoi du Marquis de Camarasa, Espagne.
45. Desceiîte de la famille de Merode {XVI® siècle). — Armoiries.
Bibliothèque du Ministère des Affaires étrangères de Belgique.
(1) Cf. De Oranje Nassau boehen'j, p. 11, n» 16.
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. 9.H
46. Diplôme de noblesse délivré pa?^ Philippe II à Pedro de Sala:[ar
(XVI« siècle, 1589). — Portrait de Philippe II.
Envoi de M. L. Cardon, Bruxelles
47. Statuts de VOrdre de la Toison d'or (XV^siècle). — Encadrements
de style flamand.
Archives de la Maison royale de Bavière.
48. Ai^morial de la Toison d'or (XVII® siècle). — Armoiries de Ter-
nant et de Jehan de Croy.
Bibliothèque de S. A. S. le prince de Croy-Solre.
49. Armoriai de la ToisoJi d'or (XVI® siècle). — Armoiries de
Maximilien empereur, de Luxembourg, Savoie, Toulonjon et Hennin.
Bibliothèque de VHerold Verein, à Berlin.
50. Livre des statuts de la Toison d'or (XV I^ siècle). — Portrait de
Charles le Téméraire (i).
Bibliothèque de M. Norris, Londres.
5 1 . Constitution de la Toison d'or (XVI® siècle). — Miniature, dessin
au trait d'un chapitre delà Toison d'or.
Bibliothèque de S. M. le Roi d'Angleterre.
52. Livre d' heu }^es (Plantin, 1670). — Gravure enluminée représen-
tant la fuite en Egypte.
Bibliothèque du duc d'Albe, Madrid.
53. Statuts de la Toison d'or (XV® siècle). — Armoiries de Philippe
le Bon.
Bibliothèque royale de La Haye, ms. Y. 424.
(i) Sur les portraits de Charles le Téméraire, cf. J. van dkn Gheyn, Contributions à l'iconographie de Charles le Téméraire et de Mat^guerite d'York, « Annales de lAcadé- mie d'archéologie de Belgique, 1904 )> et Encore l'icohogr aphte de Charles le Téméraire et de Marguerite d'York, a ibid., 1907 ».
94
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC
54. Statuts de V Ordre (XVIe siècle). — Armoiries de l'empereur
Maximiiien.
Chancellerie de la Toison d'or, Madrid
55 . Afcotnste van de graven van Tysterbant (XVI I^ siècle). — La mi-
niature représente Jean de Luxembourg, Antoine de Lalaing et Elisabeth de Culembourg.
Bibliothèque de M. Masson, Amiens.
56. Armoriul de la Toison d'or (XVI I^ siècle). — Armoiries de
Cabrera, Cordova, Berlaymont et Stavele.
Bibliothèque de S. M. le roi d'Espagne.
57. Statuts de la Toîsoîî d'or (XVI I^ siècle). — Armoiries de
Claude de la Baulme, de Berghes, de Hennin, de Lalaing, de Praet, Scheynck et Lannoy.
Bibliothèque de M. de Saint-Ouen, Valenciennes.
58. Armoriai de la Toison d'or (XVI® siècle). — Armoiries de
Bavière, Saxe, Albuquerque, Doria, Philippe d'Espagne, Bréderode, Gonzague et Salm.
Bibliothèque de M. Rosenheim, Londres.
59. Armo7ial (XVI^ siècle). — Armoiries de Philippe le Bon, d'Al-
phonse d'Aragon, Lannoy et Croy.
Bibliothèque du château de Gaesbeek, M^e Arconati-Visconti.
60. Armoriai de la Toison d'or (XVIII® siècle). — Armoiries de
Léopold-Joseph, duc de Lorraine.
Bibliothèque de M. Ignace de Janer, Barcelone.
61. Statuts de la Toison d'or (XVII® siècle). — Portrait de Phi-
lippe II.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
MINIA'IURES. MANUSCRITS. ETC gS
62. Armoriai (XVII® siècle). — Quartiers de Lamoral, piince de
Ligne et de Marie de Meleun, princesse de Ligne.
Bibliothèque de M. Frederiks, Middelbourg.
63. Lip7^e des ordonnances de la Toison d'or (XYl^ siècle). — Armo-
ries de Guillaume d'Egmont, Wolfart de Borssele, Josse de Lalaing, Jacques de Luxembourg, Philippe de Bourgogne, Pierre de Luxembourg, Jacques de Savoie, Bertremy de Liech- tenstain.
Bibliothèque de M. E. Walker, London.
64. Jean Raclot, Histoii^e de la Toison d'or (1697). — Blason de
Maximilien-Emmanuel, électeur de Bavière, gouverneur géné- ral des Pays-Bas.
Bibliothèque royale de Belgique. Fonds Goethals, ms. n^ 578.
65. GUILLIELMUS Mennes, De Mysteriis aurei velleris {XV II'' siè-
cle) (.).
Bibliotl^éque royale de la Haye, ms.^Z. 11.
66. BUTKENS, Livre de Voi^dre de la Toison d*or.
Bibliothèque du Ministère des Affaires ètiangères de Belgique.
67. Armoriai de la Toison d'or. — Reliure aux armes du comte de
Cobenzl, chevalier de la Toison d'or.
Bibliothèque royale de Belgique. Fonds Goethals, ms. n^ 58o.
68. Épitaphier de l'église Saint- Jacques, à Anvers (XVI I^ siècle). —
Épitaphe de Maximilien de Hennin, chevalier de la Toison d'or. Bibliothèque dujMinistère des Affaires étrangères de Belgique.
(1) Cetjouvrage a été imprimé en 1604, chez Jean Belliére. Mais les exem- plaires en sontffort rares. Cf. Biographie 7iationale, t.^XlV, col. 364.
96 MINIATURES, MANUSCRITS, ETC.
69. Ai'morial de la Toison d'or (XVII® siècle). — Armoiries d'Alen-
çon, Foix, Aragon et Borssele.
Bibliothèque de M. Masson, Amiens.
70. Epitaphier de la cathédrale d'Anvers (XVII® siècle). — Épitaphe
de Charles II, roi d'Espagne.
Bibliothèque du Ministère des Affaires étrangères de Belgique.
71 . Statuts de la Toison d^or (XVII® siècle). — Armoiries de Bavière,
Brandenbourg, Mansfeldt, Fûrstenberg.
Collège des Armes, à Londres.
72. Livre des statuts delà Toison d'or (XVIII® siècle). — Miniature
reprévSentant Philippe II.
Bibliothèque de S. A. S. le prince de Croy-Solre.
73. Livre des ordonnances (1473). — Armoiries d'Engelbert, comte
de Nassau.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
74. Livre des ordonnances (1491). — Armoiries de Simon de
Lalaing.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
75. Livre des ordonnances de la Toison d'or (XVI® siècle). — Armoi-
ries de Ferdinand, roi de Sicile, d'Aragon et de Castille.
Archives de la Toison d'or. Vienne.
76. Livre des ordonnances (i5 16). — Armoiries de Jacques de Gavre.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
77. Livre des ordonnances (i 5 16). — Armoiries de Jean, comte d'Eg-
mont.
Aichives de la Toison d'or. Vienne.
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. 97
78. Livre des ordo?tnances (161 3). — Aux armes du chevalier Paul Sixt-Trautson.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
7g. Livre des ordonnances (XVI® siècle).
Archives de la Toison d'or, Vienne.
•80. Livre des ordoiinances (XVI® siècle). — Exemplaire ayant appar- tenu aux chanceliers Philibert Naturel, Jean Lescot(i) et Phi- lippe Negri (i5o4-i53i).
Archives de la Toison d'or, Vienne.
^i. Livre des ordonjiances (XVI^ siècle), en espagnol.
Archives de la Toison d'or. Vienne.
82. Livre de la Cour d'Amour (1498). — Armoiries de Jean de Bour-
bon, du duc de Bourgogne, d'Orléans, de Berry, du comte de Hainaut, Luxembourg, duc de Bar et Charles d'Albert.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
83. Histoire de la Toison d'or (1786). — Armoiries du comte Laurent
de Gorrevod.
Archives du chapitre de Barcelone
84. Statuts de la Toison d'or (XVIII® siècle).
Archives du chapitre de Barcelone.
85. Statuts de la Toison d'or (XVI® siècle), en flamand.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
(i) Voir, au sujet de Jean Lcscot, J. van den Gheyx, Hubert Lescot, prieur de Bois-Seigneur-Isaac,(.<.Am:ïa.\es de l'Académie royale d'archéologie de Belgique, 1902».
98 MINIATURES, MANUSCRITS, ETC.
85. Voyages que fit messire G'iillebert de Lannoy (XVI® siècle). —
Armoiries et quartiers de Guillebert de Lannoy.
Collection de M. le comte Philippe de Lannoy, Bruxelles.
86. Recueil généalogique de la Maison de Homes.
Bibliothèque de M. le baron H. Kervyn de Lettenhove, Saint-Michel ( Bruges j.
87. Jean Sgohier, La généalogie et descente de la très illustre maison de Croy. Douai, 1589.
Bibliothèque de M. le baron H Kervyn de Lettenhove, Saint-Michel (Bruges).
88. ChRISTYN, lurisprudentia heroica \de iure Belgarum\ circa nobilitatem. Bruxelles, 1668.
Bibliothèque du Ministère|des Affaires étrangères de Belgique.
89. J.-tJ. .vlAURlCii, Le Blason des ar.noines de tous Hes\chevaliei^s de la Toison d'or. — Armoiries de Jacques de Luxembourg et de Philippe de Savoie,
9 j. J.-B. Maurice, Le Blason des armoiries de tous les chevaliers de la Toison d^or. — Frontispice par Érasme Q.uellin.
91. Guillaume Pilastre, Le premier volume de la IToisonjd'or
impj'imé à PaiHs (1 52o).
Bibliothèque de M. Masson, Amiens.
92. Guillaume Pilastre, Le premier Uvre^de^a foison d'or.
Paris, chez Gilles de Gormont.
Bibliothèque de M. Masson, Amiens. J3
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. 99
94. Le chevalier sans [rep?^oche, Jacques de Lalaing, par messire
Jean D'EnnetiÉRES. Tournai, i633.
Bibliothèque du comte de Lalaing. envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des Belges, à Londres.
95. Histoire du bon chevalier, messire Jacques de Lalaing ^ frère et
compagnon de l'ordre de la Toison d'or, par GEORGES Chas- TELLAIN. Bruxelles, 1634.
Bibliothèque du comte de Lalaing, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des Belges, à Londres.
96. Maurice, Le Blason des armoiries de tous les chevaliers de la
Toison d'or. La Haye (1667).
Bibliothèque royale de Belgique. Fonds Goethals, imprimés, n» 1280.
97. GUNDL, Vellus aureum Burgundo-Austriacum , Viennae, 1728.
— Gravure représentant le prince Eugène de Savoie.
Bibliothèque royale de Belgique. Fonds Goethals, imprimés, n» 1282.
98. ANSELME VAN HULLE, Celeberrimi legati.
Bibliothèque de l'Université de Gand, n" 5857.
99. Guillaume, evesque de Tournay, La Toison d'or, premier et
second volume. Troyes, Nicolas le Rouge (i53o).
Ministère d'État à Madrid.
100. Memorieboek der stadt Ghendt (i 301-1640), tome I.
Bibliothèque de l'Université de Gand, G, no 6106.
I o I . Memorieboek der stad Gent, tome 1 1 .
Bibliothèque de l'Université de Gand, G. n» 14441.
lOO MINIATURES, MANUSCRITS, KTC.
I02. MlGHAULT Taillevent, Songe de la Toison d'or. Fac-similé.
Bibliothèque de l'Université de Gand.
io3. Novae t?nadi aurei velleris lusus poeticus alltisus, illustriss. excel- lentiss. q. principibus Philippe duci Arschotano, Christoplioro marchioni de Varambon, Wratislao comiti de Furstenbergh, a coUegio Societatis lesu Bruxellae. Bruxellae, H. Antonius, 1618.
Bibliothèque de l'Université de Gand.
104. Aviso novamente venuto dalla cita di Ganda dell ordine tenuto délia Maesta del re Phlippo increare alcuni signori cavallieri chiamati dell ordine del Tosone.
Bibliothèque de l'Université de Gand, G. r\P 793 1.
I o5 . NieiP Tractaet ende Beschryvinghe van Vlaanderen, duer MARC VAN VAERNEWIJC, Ghendt.
Bibliothèque de l'Université de Gand, G. n^ 274.
106. Relation extraoï'dinaire de la cérémonie de la Toison d'or (1679).
Bibliothèque de l'Université de Gand. Hist., n^ 4168.
107. Olivier de la Marche, Recueil de pièces de vers et de docu-
ments en pj^ose î^elatifs à l'histoire des ducs de Bourgogne.
Bibliothèque de l'Université de Gand, n» 4389
108. Atlas de VBistoire de la Toison d'or, par le baron DE Reiffen-
BERG. — Gravure représentant le collier du héraut d'armes de la Toison d'or.
Bibliothèque royale de Belgique. Fonds Goethals, imprimés, n'> iSo.
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. lOl
109. Atlas de V Histoire de la Toison d'oi\ par le baron DE ReifFEN- BERG. — Gravure représentant le chandelier avec les armoiries des chevaliers.
Bibliothèque de M. Arthur Merghelynck, à Ypres.
I 10. Ordonnances de la Toison d'or — Exemplaire ayant appartenu à Charles de Visch, abbé des Dunes.
Bibliothèque du grand Séminaire de Bruges.
MI. Guillaume Pilastre, Le premier volume de la Toison d'or.
Bibliothèque de S. A. S. le prince de Croy-Solre.
112. Ordenische Beschreibiing mit was stattlichen Ceremonieîi iind Zierlichheden. Chez J. Mayer, Dilingen iSgy.
Archives de la Toison d'or, Vienne.
I i 3. Descriptio aiirei velleris ad sacratissimiim Romanoriim semper Augustum Rodolphum IL Prague, iSSy.
Archives de la Toison d'or, à Vienne.
I 14. Joseph, Aegjytiprorex, a fratribus agnitiis, symbolis illustris- simi oi^dinis equitum aurei velleris illustratus; illustrissimis, excellentissimisque dominis D. Sigismiindo Sfondraio, mar- chioni de Montafia, D. Carolo Alberto de Longiieval, comiti de Buqiioy, D. loanni Adolpho, comiti de Sch^}^art:^enberg, in illustrissimum ordinem eqiiiium aiu^ei velleiis, a Philippo IV, Hispaniarum rege, Burgtindiae Duce , etc. ipso ordinis Patroni sacro die adlectis, Dabitur a gratulabunda iuveniute Gymnasii Societatis lesu, Bruxellis, die 5 decembris i65o. Bruxellis, typis Guilielmi Scheybels, s. a
Bibliothèque Goethals-Vercruysse, Courtrai.
I02 MINIATURES, MANUSCRITS, KTC.
11 5. Inscriptien,.. in de kej'cken, etc, binneti Brus^ge door
Charles-François Custis, 1745. — Blasons du chapitre de la Toison d'or, à Saint-Donat, à Bruges.
Envoi du baron G.-J. de Crombrugghe, de Looringhe, Bruges.
116. Armoriai de la Toison d'or (XVII^ siècle;. — Armoiries et
portrait de Maximilien d'Autriche.
Collection de M. le comte Philippe de Lannoy,
117. Le Jardin de dévotion. Premier ouvrage imprimé par CoUard
Mansion, à Bruges (s. d.), vers 1474 ou 1475. Un vol., petit in-fol. — Edition en ancienne grosse bâtarde, sans chiffres, ni réclames, ni signatures; à vingt-trois lignes sur pages entières; contenant vingt- neuf feuillets.
Bruges, Bibliothèque communale, n" 3886.
ii8. Jean BOUTILLIER, La Somme rtirale; imprimé à Bruges par Collard Mansion, en 1479; un vol. in-fol. — Edition en lettres de somme, sans chiffres, ni réclames, ni signatures, ni initiales; sur deux colonnes de quarante-sept lignes chacune: contenant deux cent cinquante-trois feuillets.
Bruges, Bibliothèque communale, n» 3879.
119. BOCCACE, Du Déchiet des nobles, hommes et femmes.; im-
primé à Bruges, par Golard Mansion, en 1476 ; un vol. in-fol. — Edition en grosse bâtarde, sans chiffres, réclames, ni signa- tures; sur deux colonnes, de trente-trois lignes chacune; con- tenant deux cent quatre- vingt onze feuillets.
Bruges, Bibliothèque communale, n*^ 3874.
120. Ovide, Les Métamorphoses, tt^adidtes du latin par (^olard
Mansion ; imprimé par le même, à Bruges, en 1484; un vol. in-fol. — Edition en ancienne grosse bâtarde, sans chiffres, ni
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. io3
réclames, jni signatures ; sur deux colonnes, de trente-trois lignes chacune: contenant trois cent quatre-vingt-six feuillets.
Bruges. Bibliothèque communale, n*^' 3877.
121.' BOÈCE, Le Livide de la consolation de la philosophie ; imprimé à Bruges, par Colard Mansion, en 1477; un vol. in-tbl. Edi- tion en ancienne grosse bâtarde, avec chiffres, sans réc'ames ni signatures; sur deux colonnes de trente-trois lignes chacune; contenant deux cent soixante-huit feuillets.
Bruges, Bibliothèque con.inunale, n" 3875.
122. L/ècrdf(?wa/?/7'/5rerMw,parTHOMASDECANTIMPRÉ. — Manus-
crit provenant de l'ancienne abbaye des Dunes (1) et orné d'un grand nombre de miniatures très fines, avec initiales en cou- leurs, rehaussées d"or (XV^ siècle).
Bruges, Bibliothèque communale, ms. n^ 41 1.
1 23. TiHomphe de l'empereur Maximilien I (XVI h' siècle). — Album
de quatre-vingt sept feuillets, sur vélin.
Bibliothèque nationale de Madrid.
124. Darstelliing der Uberreichiing des Toisonordens. — Rouleau
en papier reproduisant les cérémonies de la remise du collier
de la Toison d'or.
I^lusée impérial de \'ienne, n' 5346.
125. Livre des Statuts de la Toison d'or.
Reliure du XV^ siècle, veau estampé, à rinceaux et ani- maux, poitant rinscription suivante : Ostende nobis Domine misericordiam iuani et salutare tuum da nobis (2).
Archives royales de Munich.
(i) Voir P.-J. Laude, Catalogue des niavuscrits de la Bibliothèque publique de Bruges, p. 355, n-J 412.
(2^ Cf. J. Weale, Bookbindings, p. 189, n<^^ 397 et 417.
T04 MINIATURES, MANUSCRITS, ETC.
126. 07'doii7iances, instructions et 1 estrinctions stu^ la conduite des chiefs trésorier et commis des domaines etjinajîces.
Sur la reliure en parchemin se trouvent les armoiries de
Philippe II avec le collier de la Toison d'or. On lit la daie
de 1545.
Bibliothèque royale de Belgique, ms. no 12285.
1 27, Les Lois, ordonnances et edict:{ des très chrestiens Rois de France, eic. Paris, i552, chez Caillot du Pré.
Reliure aux armes de Pierre-Ernest de Mansfeld. Sur la couverture :
M.
FORCE. M EST. TROP.
MANSFELT.
1546.
Bibliothèque royale de Belgique, imprimés, fonds de la ville, n-^ 10347.
128. Couverture de manuscrit en soie brodée.
A l'intérieur de la boîte, cinq médaillons. La plaque du milieu représente la résurrection du Christ, les quatre autres les emblèmes et les figures des évangélistes, en vermeil. A l'ex- térieur, des armoiries et des ornements brodés en relief, 1572.
Monastère de l'Escurial.
1 29. HPOAOTOr AOroi, t\.HerodotiHalicarnassaeihistoriae{Bdi\e.),\5j6.
Belle reliure veau, avec le portrait de Charles V, et de l'élec- teur de Saxe (?) et d'autres sujets religieux encadrés dans des lilets contenant des figures d'hommes et des rinceaux.
M. Théodore. Lille.
i3o. Origine del nobilissimo ordine del Tosone, par G. -F. PUGNA-
TORE, Palerme, i56o.
M. Théodore, Lille.
La reliure porte les armoiries d'Antonio de Moncada, duc de Montalto, prince de Paterno.
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. Io5
i3r. Enti-etien de M. Colbe^t, mhiisù^e et secrétaire d' estât are Bouin, fameux pai^tisan. Cologne, 1701.
Reliure, aux armoiries de la famille d'Arenberg, avec le col- lier de l'ordre de la Toison d'or.
Bibliothèque de M. Arthur Merghelynck, Ypres.
1 32. Éloge de Maximilien de Bethune, duc de Sully. Paris, Regnard, 1763.
Reliure aux armoiries d'Arenberg, avec la Toison d'or.
Bibliothèque de M. Arthur Merghelynck, Ypres.
1 3 3 . Petit recueil de prières .
Reliure en veau, aux armes de Philippe IL
M. Van Hoof, Lokeren. 1 34. Uffi\io dei defonti. Siena. 1781.
Reliure aux armes de Joseph II, empereur d'Allemagne, et de Charles IV, roi d'Espagne.
1 35 Les ordonnances de V ordre de la Toison d'or.
Reliure, maroquin rouge, aux armes d'Autriche.
Bibliothèque de M. Arthur Merghelynck, Ypres.
i 36. Histoire de Vadmirable Dominigo de Guispu^coa, chevalier de la Vierge, par HERCULE Rasol DE Selva. La Haye, chez la veuve Charles Le Vier, 1738.
Reliure, aux armes du comte de Cobenzl.
Baron Alb. van Zuylen.
1 37. Inventaire des archives de l'ordre de la Toison d^or.
Reliure, aux armes du comte de Cobenzl.
Archives générales du Koyaume à Bruxelles
I06 MINIATURES, MANUSCRITS, ETC.
1 38. Calendario de Napoli, per l'anno i85o.
Reliure aux armes de Ferdinand il, roi de Naples.
1 39. Reliure en velours, brodé de soie, aux armes d'Elisabeth de
France, reine d'Espagne.
Baron H. Kervyn de Lettenhove, Saint-Michel lez-Bruges
140. Discours de la religion des anciens Romains. Lyon, 1 556.
Reliure aux armes de Charles de Croy et de Louise de Lor- raine.
Collection de M. Masson, Amiens.
141. // giovane civile ove?'0 precetti di civilta^ par GalALEO.
Bologne, 1 752.
Reliure aux armes de Marie-Louis-Ferdinand, infant d Es- pagne, duc de Parme, parti de Farnèse et de Mantoue, sur le tout écartelé de Castille et de Léon, portant en cœur Anjou. Le tout entouré du collier de la Toison d'or.
142. Dictionnaire des proverbes finançais, 1749. Pans, chez Savoye.
Reliure aux armes d'Elisabeth Farnèse, reine d'Espagne, épouse de Philippe V, roi d'Espagne, avec les insignes de la Toison d'or.
43. Marguerite de Navarre. L'Heptaméron des Nouvelles. Paris, 1559.
Livre provenant de la bibliothèque de Guillaume P^ d'Orange, portant ses armoiries sur les plats de la reliure.
Envoi de A.-W.-M. Mensing, Amsterdam.
MINIATURES, MANUSCRITS, ETC. IO7
Ï44. L. AB AVI LA et Zv N IG A, -ICommentar a de bello gallico a Carolo V gesto. Antverpiae. i55c.
Exemplaire dédié à Charles-Quint lors de sa visite à Anvers, dans une superbe reliure anversoise, dans le genre groliéresque. Envoi de M. A.-W-M. Mensin^, Amsterdam.
145. J.-B. Hauwaert, Declaratie van den incompst van den Prince van Oraignien binnen Binissele. Antwerpen, Christ. Plan- tyn, 1559.
Exemplaire de dédicace, probablement offert au Prince d'Orange, dans une très belle reliure avec des estampages en or, exécutée par Plantin (?).
Envoi de A.-W.-M. Mensing, Amsterdam.
146 Reliure du JXV^ siècle, en veau estampé, fer à froid répété deux fois, et représentant l'Annonciation de la Vierge.
Travail flamand ou brabançon. Elle {recouvre un manuscrit sur vélin, livre d'heures en langue flamande avec miniatures.
Envoi de IM. W.-A.-M. Mensing, Amsterdam.
147. Reliure du XV® siècle, en veau estampé à troid, portant le nom
du relieur : Johannes Guilebert (\) .
Travail flamand. La reliure recouvre un manuscrit sur vélin, livre d'heures en langue latine avec des miniatures.
Envoi de A.-W.-M. Mensing, Amsterdam.
148. Reliure du XV® siècle, en veau, estampé à froid. L'agneau pascal.
(i) Cf. J. Weale, Bookbivdifisis, p. 164, n" 3o8.
lo8 MINIATURES, MANUSCRITS, ETC.
avec légende en flamand ; Siet. Dat. Lam. Goedes. Dat Boert Die Sonden D [er] We?'elt (i). Fermoirs en cuivre.
Elle recouvre un manuscrit sur vélin, livre d'heures en langue flamande, avec des miniatures.
Envoi de A.-W.-M. Mensing, Amsterdam.
149. Reliure datée de 1497, veau estampé à froid, avec fermoirs en argent.
Travail flamand ou brabançon. Reliure d'un manuscrit sur vélin, livres d'heures en langue flamande, avec miniatures.
Envoi de A.-W.-M. Mensing, Amsterdam.
1 5o. Reliure du XV* siècle, veau estampé à froid, fermoirs.
Travail flamand ou brabançon pour un manuscrit sur vélin, livre d'heures en langue flamande, avec des miniatures.
Envoi de A.-W.-M. Mensing, Amsterdam.
1 5 1. Reliure du XV® siècle, en veau, estampage à froid représentant le Sauveur.
Travail flamand ou brabançon. Reliure d'un manuscrit sur vélin, livre d'heures en langue flamande.
Envoi de M. A.-W.-M. Mensing, Amstrdam
i52. Inventaire enluminé des armes, armures et bannières ayant appartenu à Charles-Quint (XVI® siècle).
(Appartient à TArmeria Real de Madrid.)
(i) Ibid., p. 160, n' s 294 et 295, et J. van den Gheyn, Catalogue des mamiscriis àe îa Bibliothèque royale de Belgique^ t. I, p. 498. n» 793.
Tapisseries, Broderies et Dentelles
PAR LE
Bon A. VAN ZUYLEN van NYEVELT,
Conservateur des Archives de l'État, à Bruges
ET
W. PAPEIANS DE MORCHOVEN,
Avocat, à Bruges.
TAPISSERIES, BRODERIES ET DENTELLES
1-3. Histoire d'Esther et d'Assuérus(XV^ siècle).
Une série de tapisseries représentant l'histoire d'Esther et d'Assuerus a été exécutée chez Pasquier Grenier en 1462. Elle était ouvrée de rils de laine et de hls de soie et tut commandée en même temps que l'histoire du Chevalier du Cygne pour être offerte au Cardinal d'Arras, venu au palais de Philippe le Bon. M. Soil de Morialmé parle de ces tapisseries dans Les Tapisseries de Tournai (mem, de la Soc. et histor. et iitt. de Tournai), p. 240 et croit qu'elles se trouvent au Musée Lorrain à Nancy.
La série qui est à l'exposition de la Toison d'or semble avoir été exécutée à Bruges et porte dans le haut un petit ours ayant entre les pattes un écusson. Elle diffère de la série de Nancy : 1° par la mesure; 2» par le texte. Les fragments conservés à Nancy mesu- rent 4 m. 5o de large sur 3 m. 55 de haut. Les tapisseries exposées à Bruges ont ^ m. 60 de large sur 4 m. 25 de haut. Le texte de Nancy est français, l'autre est en langue latine.
D'après la chronique de Jean de Haynin, voici le sujet des différentes scènes représentées :
lO Le roi Assuérus, qui avait sous lui 127 provinces, fait publier une grande fête pour démontrer sa puissance et sa richesse. Il est assis sur un trône environné d'une vigne d'or. Il convie Vasty. sa femme, à un festin, mais elle refuse d'y assister et elle est bannie du palais. Partout le royaume le roi fait publier que toutes les femmes doivent être soumises à leurs maris;
2° Assuérus choisit Esther comme épouse et nomme Aman gouverneur de son royaume. Mardochée ne lui ayant pas rendu les honneurs à la porte du palais, fut condamné à être pendu et tous ceux de sa secte et de son lignage furent proscrits. Aman lit dresser un gibet devant la porte du palais du roi;.
112 TAPISSERIES, ETC.
30 Quand Esther eut appris cet édit, elle se présenta devant son mari, et en toute douceur et humilité elle pria le roi d'avoir pitié de Mardochée et des siens et obtint leur pardon. A la suite de tout cela Aman fut pendu lui- même au gibet pour montrer que nul ne doit s'enorgueillir ni faire du mal à son prochain.
li est fort probable que les tapisseries exposées actuellement à Bruges ont été employées au palais des ducs Bourgogne pour recou- vrir les murs de la salle du festin, lors des noces de Charles le Téméraire et de Marguerite d'York en 1468.
Cathédrale de Saragosse,
4. Tapisserie du XV^ siècle. Tissée de laine et de soie, représen- tant deux scènes d'un roman de chevalerie.
Collection de M. Schut:^, Paris
5. L'Enfant Prodigue (XV1« siècle).
Belle tapisserie tissée en laine et faite probablement d'après les cartons de J. van Room représentant la parabole de l'Enfant Prodigue quittant la mai- son paternelle et rentrant dans la grâce de son père.
La bordure se compose de guirlandes de fleurs et de fruits.
Appartieiit à la Cathédrale de Burgos.
6. Les Vices et les Vertus (XVI« siècle).
La tapisserie représente le Christ en croix entouré des Vices et des Vertus représentés par des personnages allégoriques.
On lit à gauche : Humilitas, patientia, castitas, caritas, devotio, sobrietas;
A droite : Invidia, ira, luxuria, superbia, avaritia.
Des deux côtés le mont Sinay et la montagne du Calvaire.
Tout en haut des anges, dont l'un, à gauche, porte une banderolle portant des textes de l'Ecriture Sainte. Dans le bas deux prophètes sont assis.
Appartient à la Cathédrale de Burgos,
TAPISSERIES, ETC. Il3
7. LÉGENDE DE NOTRE-DaME DU SABLON.
Tapisserie de Bruxelles tissée de laine et de soie, exécutée vers iSiq, représentant la légende de Notre-Dame du Sablon. Elle fait partie d'une suite qui a appartenu à l'Église Notre-Dame du Sablon de Bruxelles et qui a figuré dans les collections de feu M. Spitzer.
Dans la première scène, à gauche du spectateur, on voit Béatrice qui remet au duc de Brabant, figuré sous les traits de Maximilien d'Autriche, la statue de la Vierge qu'elle a apportée d'Anvers à Bruxelles. Dans le panneau médian, Charles-Quint, ceint de la couronne comme roi de Castille, et son frère Ferdinand portant l'image miraculeuse de la Vierge. Le vieillard qui se trouve à droite tenant une charte scellée est François de Taxis, maître des postes de l'empire. Derrière ce personnage se tient un adolescent, vraisem- blablement son neveu J -B. de Taxis, qui hérita de ses fonctions et reçut de Charles-Quint le titre de maître général des postes.
Dans la troisième scène, consacrée au culte rendu à l'image de la Vierge, on remarque Marguerite d'Autriche. Son neveu, Ferdinand, déjà nommé, et les princesses Eléonore, Elisabeth, Marie et Catherine, sœurs de Charles- Quint.
L'inscription latine placée dans la bordure à droite nous apprend que c'est François de Taxis qui a fait exécuter la tapisserie.
Musée du Ciiiquaiitenaire, Bruxelles.
8. Une Tapisserie flamande (XVI^ siècle) Tapisserie tissée de laine et de soie. — H. 3 1 5, 1. 420 cm.
La scène représente un champ clos dans lequel se mesurent des chevaliers. Tout autour de la lice un paysage champêtre et dans le fond un palais. De toutes parts se meuvent des personnages dans de riches atours.
Appartient au bai^on Goffiiiet.
TAPISSERIES DE LA CONQUÊTE DE TUNIS
L'expédition de Tunis (t535', dirigée et commandée par Charles V et dont le glorieux succès est lune des plus brillantes pages de l'his-
TAPISSERIES, ETC.
toire de cet empereur, fournit une occasion toute spéciale pour entre- prendre (après avoir signé un contrat à ce propos) l'une des œuvres de tapisserie qui donnèrent à Bruxelles sa plus grande renommée. On décida d'exécuter le désir de Charles Quint (qui se vit efficacement secondé par sa sœur, la reine Marie de Hongrie) et rien ne fut négligé pour rehausser la grandeur d'un tel projet.
L'Empereur s'était proposé de léguer à ses successeurs la repro- duction exacte et fidèle d'une campagne dont il avait pressenti le résultat favorable. Ce qui le prouve, c'est qu'il se fit accompagner par son peintre de prédilection, afin de lui faire reproduire, au crayon et en couleurs, sur le lieu même du combat, les principaux épisodes de cette sanglante lutte.
Ce peintre, appelé Jean Vermay ou Vermayen, est aussi connu par le surnom de Barbaltinga (à cause de sa longue barbe).
La reine Marie de Hongrie confia audit artiste la peinture des car- tons. Ce travail terminé, elle signa un autre contrat avec le célèbre Guillaume Pannemaker.
Ce dernier se chargea de fabriquer, avec de l'or, de la soie et de la laine, les douze tapisseries qui devaient former cette scène.
Ces deux contrats sont insérés dans un curieux opuscule publié par M. Houdoy. {Tapisseries représentant la conquête du Royaume de Thunes. Lille, i8y3). Il y est stipulé que l'Empereur fournirait l'or et les soies filées et teintes destinés à ce travail. L'or devait provenir de Milan et les soies des ateliers de Grenade.
Lorsque l'œuvre fut terminée et avant de l'envoyer en Espagne, elle fut exposée a la Cour d'Angleterre à l'occasion du mariage du prince Philippe avec xMarie Tudor. Elle a été employée depuis dans toutes les fêtes de palais et toutes les solennités religieuses célé- brées à la cour d'Espagne.
9. Revue A Barcelone (Tapisserie n<^ i). — H. 525, 1. 712 cm.
La tapisserie relate l'arrivée de l'Empereur à Barcelone avec ; on armée, la revue qu'il fit de sa brillante suite formée de gentilshommes de sa maison et de sa cour qui allaient partager avec lui les hasards de la campagne ; en-
TAPISSERIES, ETC. Il5
suite on voit la mise à la voile de la flotte où se trouvaient l'infant Louis, son beau-frère, et beaucoup d'autres chevaliers portugais.
La pancarte inférieure porte ceci : « Le Cc'sar ^quitte les environs de Madrid et la demenre de ses ancêtres et fait halte sur les riantes terres de Barcelone. Il passe la revue de l'armée et prend note des nobles et des che- valiers. Il fait des vœux au moment de mettre à la voile pour qu'en croisant les mers (laissant derrière lui les vagues de la mer des Baléares et celles de la mer de Sardaigne), les vaisseaux de la flotte puissent se rejoindre là où il en avait donné ordre. Il embarque avec lui les Allemands, l'armée italienne et les bataillons des vétérans espagnols et les conduit sur les plages africaines »
Tapisserie n° 11^ de la suite des doii^e pièces du Palais royal de Madrid.
10. ARRIVÉE DE L'EMPEREUR EN AFRIQUE (Tapisserie n» 2) —
H. 53o, 1. 925 cm,
Charles V et sa flotte arrivèrent près de l'ancienne Carthage. L'Empereur fit faire immédiatement une reconnaissance et les premiers coups de canon furent tirés sur la Goulette. Le i6 juin, le César débarque avec sa cour et 12,000 hommes et prend trois endroits. Il combat contre les tours de lEAU et du SEL ; les arquebusiers espagnols, sous les ordres du marquis del Vasto, tirant sur l'ennemi qui perd quelques soldats.
La version française du texte latin de la pancarte inférieuie est celle-ci : « Ici ils entrent dans le port d'Utique : l'ancienne Carthage les reçoit dans ses ruines. La flotte navigue tout le long de la côte. De là le César va. avec une petite suite, explorer la Goulette et voir les fortilîcatior.s et la situation de ces endroits-là. Après avoir donné l'ordre aux troupes de débarquer, celles-ci attaquent gaîment l'ennemi qui se retire. Il établit le camp à côté des murailles de celle qui fut autrefois l'illustre Carthage et est aujourd'hui un hameau de pauvres cabanes »,
Tapisserie n^ ///, de la suite des dou^e pièces du Palais royal de Mady^d.
11. Le COiMBAT DE LA GoULETTE (Tapisserie n*^ 3). — H. 524,
L 937 cm.
Texte français de l'inscription espagnole :
u Le marquis Alarcon va chercher du fourrage pour les chevaux; l'ennemi
TAPlS.sERIES, ETC.
le voyant, fait une charge si terrible que le duc d'Albe est obligé d'aller à son secours. Les Turcs sortent de la Goulette, engagent la lutte et sont obligés de se réfugier dans leur retraite. Les Espagnols, en les poursuivant, fran- chissent les obstacles, mais en se retirant, comme le chemin est long et découvert, ils souffrent beaucoup des attaques de l'ennemi. »
Suivent d'autres détails, écrits en latin dans les cartouches de la partie inférieure de la bordure et aussi dans un autre cartouche, à droite.
Tapisserie n" VI, de la suite des dou^e pièces du Palais royal de Madrid.
12. Le RÉEMBARQ.UEMENT DE L'ARMÉE (Tapisserie no 4). — H. 525, 1. 980 cm.
Dans le cartouche supérieur, on rend compte :
(f Du retour de l'Empereur de Rada à la Goulette; du campement de l'armée à l'endroit où elle avait été auparavant; de l'arrivée du Roi à Tunis pour Signer les Capitulations l'obligeant à être tributaire de l'Empereur et de ses successeurs; de La Goulette qu'il veut faire foriifier et dont il confie la garde à Bernardin de Mendoza avec mille Espagnols ; de l'embarquement de l'armée vers le milieu du mois d'août; du départ de l'infant Louis avec la flotte du Portugal ; de celui du marquis de Mondjar ; des vaisseaux qui vin- rent avec lui ; du départ de D. Alvaro de Bazan avec les galères de l'Espagne; de celui des Allemands et des Italiens pour leurs pays respectifs et enfin de celui de l'Empereur avec les galères du prince Doria ».
Suivent d'autres détails en latin.
Tapisserie no XII, de la suite des douie pièces du Palais royal de Madrid.
i3. Le Rêve de sainte Anne. — Tapisserie tissée de laine et de soie. Commencement du XVI® siècle. Fragment.
La Sainte, couchée sur un lit, voit apparaître dans un rêve la Vierge et l'enfant Jésus entourés d'anges (voir n" 14). A côté du lit un escabeau sur lequel sont posés un livre et un chandelier.
Appartient à M. Seligmanriy Paris.
TAPISSERIES, ETC. II7
14. RÊVE DE SAINTE ANNE, partie supérieure de l:i tapisserie pré- cédente.
Cette tapisserie, qui complète la précédente, représente la "Vierge et l'en- fant Jésus entourés d'anges. La Vierge et l'Enfant ont le regard dirigé vers sainte Anne (voir n» i3).
Appartient à M. Seligmann, Paris. i5. Descente de Croix.
Tapisserie en laine tissée de fils d'or, représentant le Christ remis dans les bras de la Vierge. Dans le fond un paysage.
Appartient à M. J. Seligmann, Paris.
16. Portrait du comte d'Egmont.
Appartient à la marquise d'Arconii- Visconti.
17. Tapisserie du XVI H*^ siècle.
Cette tapisserie représente dans le haut un faisceau de drapeaux. Dans le centre, sous un arc de triomphe, les armes de Don Pedro Manuel Colomb y Portugal, duc de Veragua. Dans la bordure de l'écusson de celui-ci on lit les mots :
« A CASTILLA y a LEON NUEVO MUNDO DIO COLON » Plus haut, dans un entablement : « Johannes rex Lusitanie expugnator Africe » a Christophus Colomb inventer expugnator Americe ». Dans un cartouche se trouve : « In obsequium fidei » et la devise : « Buen aire ». Sous l'écusson entouré du collier de la Toison d'or on voit l'Océan.
Appartient à S. Exe. le duc d'Albe.
18-19. Deux tapisseries.
Au centre se trouvent les armoiries et les quartiers de Marguerite d'.\utriche. Le tout est entouré d'une bordure de fleurs et de fruits.
Appartient à MM. Bacri, Patois.
Il8 TAPISSERIES, ETC.
20. Tapisserie aux armes de Diego HermanJez de Cordoua, duc de
Cardona, marquis de Gomares, entouré du collier de la Toison d'or.
Collection de Sir Georges Donaldson.
21. Tapisserie flamande.
Collection de M. Ch. L. Cardon,
22. Bande de tapisserie avec un portrait d'homme et un portrait
de femme. On croit y reconnaître les traits de Charles le Téméraire et Marguerite d'York.
Collection de M. l'abbé Thiery à Louvaîn.
23. Costume de l'ordre de la Toison d'or.
Ce costume se compose d'une tunique longue en velours rouge ornée de broderies d'or. Au-dessus se trouve un manteau pendant jusqu'à terre et rat- taché à l'épaule. Il est doublé de soie blanche et sur la bordure se trouve la devise : Je lay emprins.
Sur la tête un grand chaperon en velours rouge brodé avec une écharpe retombant sur le dos.
S. M. V Empereur d'Autriche.
24. Manteau de Guillaume Fillastre.
Ce manteau est en velours rouge, semé de têtes de cerfs, de merlettes et du chiffre du prélat, le tout brodé en or. Le chaperon et les bandes d'orfroi représentent les œuvres de miséricorde corporelle.
La tradition porte qu'il a appartenu au célèbre chancelier de l'ordre de la Toison d'or.
Musée de la Ville de Tournai,
25. Ornement dit de Marie de Bourgogne.
Il se compose d'une chasuble (dont il ne reste plus que la croix) et de deux dalmatiques. de quelques pièces de broderies, autrefois ornées de pierreries et de perles fines et d'un corporal avec les armoiries de Bourgogne faisant partie du même ornsment d'après la tradition. Cet ornement |a été restauré maladroitement au commencement du XIX^ siècle. Il avait subi d'ailleurs des
TAPISSERIES, ETC. 119
dégrad itions pendant les troubles du XVP siècle et pendant la période de la Révolution française. Grâce aux soins de quelques personnes pieuses, il a été conservé jusqu'à nos jours dans le trésor de Notre-Dame.
Eglise de Notf^e-Dame, Bruges.
26. Manteau dit de Charles-Quint.
Ce manteau est en velours rouge, brodé d'or.
Le chaperon représente la dernière Cène, et les bandes d'orfroi différentes scènes de la Passion.
La tradition indiquant ce manteau comme ayant appartenu à Charles- Quint est fortement contestée. Travail du XVI^ siècle.
Cathédrale de Tour?îai.
27. Séné de broderies.
En fil d'or sur fond de velours orné de briquets et des insignes impériau.x.
Collectioji de sir J.-C. Robinson.
28. Tabard.
Du héraut d'armes de Philippe II, roi d'Espagne.
S. M. V Empereur d'Autriche,
29. Tabard.
Modèle en toile peint à la détrempe du n*^ précédent.
S. M. le Roi dEspagne.
30. Couvre-pied en dentelles de Bruxelles aux fuseaux fin du
XVI« siècle.
Cette pièce, du plus grand intérêt, est à notre connaissance le plus ancien témoin de la délicate industrie qui porta si haut le renom de Bruxelles.
On y remarque les figures des archiducs Albert et Isabelle ainsi que celle de Philippe II accompagnées des écussons de Brabant, d'Espagne, d'Angle- terre, etc. Tout autour sont distribués des sujets empruntés vraisemblable- ment à rOmmegang de Bruxelles, la procession célèbre qui avait pour but de remémorer la translation de la Vierge du Sablon. La bordure, très curieuse, est formée par des séries de personnages représentant les uns des empereurs romains, les autres des sybilles.
Musées Royaux du Cinquafitenaire.
120 TAPISSERIES, ETC.
3i. Collier de la Toison d'or.
Broderie d'or et d'argent sur soie. Cette pièce doit avoir orné primitive- ment une cotte d'armes (XV^ siècle).
Appartient à M. Ch.-L. Cardon. 32. Broderie.
Étoffe du XVI^ siècle brodée d'or.
Appartient à M. Bueso, Bruxelles,
IV
COLLIERS ET JOYAUX
PAR
W. PAPEIANS DE MORCHOVEN
Avocat, à Bruges.
COLLIERS ET JOYAUX
I. Grand collier de la Toison d'or.
Ce collier est en or et composé de 60 briquets accolés et séparés par 3o pierres à feu^émaillées entourées de flammes.
Appartient à S. M. le Roi des Belges. 2 Grand collier de la Toison d'or.
Ce collier en or est composé de 36 briquets accolés deux à deux et séparés par 18 pierres à feu émaillées et entourées de flammes. Au bas est appendue la Toison. La tradition rapporte qu'il a appartenu à Philippe le Beau.
Appartient à S. M. le Roi d'Espagne.
3. Collier de la Toison d'or.
Ce collier est composé d'anneaux d'or dans lesquels sont incrustés des dia- mants. Le bélier est en or, également orné de diamants.
Cet insigne a appartenu à S. M. le Charles II, roi d'Espagne.
Appartient à la cathédrale de Tolède,
4. Grand collier de l'ordre de la Toison d'or.
Ce collier est composé de 56 pièces en or, dont 28 fusils et 28 cailloux émaillés auxquels est suspendue une toison en or.
S. A. S. le prince de Croy-Solre.
4^'''. Grand collier de la Toison d'or.
Ce collier est composé de 64 pièces en or, dont fusils et cailloux émaillés auxquels est suspendue une toison en or.
Eglise de Notre-Dame de Luxejnbourg.
124 COLLIERS ET JOYAUX
Insigne de la Toison dor.
Le bélier, en or, est recouvert de brillants; la pierre et les flammes sont formées d'un grand brillant entouré de rubis ; le tout monté sur or. Il est attaché à un ruban ponceau par une agrafe en forme de fleurs de lys.
La tradition dit qu'il a appartenu à Philippe V, roi d'Espagne.
Appartient à ^. M. le Roi d'Espagne.
6. Toison d'or.
Une toison en or, suspendue à un collier de soie rouge, comprenant 5 pièces en or : la toison proprement dite, un caillon émaillé. un fusil, un anneau en or et un fermoir émaillé.
S. A. s. prince de Crqy-Solre.
7. Toison d'or.
Une toison en or, suspendue à un ruban de soie rouge, comprenant 5 pièces en or, de même nature que le numéro précédent.
S. A. S. le prince de Croy-Solre,
8. Toison d'or.
Une toison d'or, suspendue à un ruban de soie rouge.
S. A. S. le prince de Croy-Solrè. 8*''. Toison d'or.
Une toison d'or suspendue à un ruban de soie rouge, provenant de la famille de Merode.
Eglise de Ham-siir-Heui'e.
9. Brochette en or.
Cette brochette porte cinq insignes divers en or, notamment une toison d'or, la croix de Saint-Louis, la croix de l'ordre de Charles III, la croix de la Légion d'honneur et de l'ordre de Saint-Ferdinand et du Mérite. Le tout est suspendu à un collier d'or de 22 pièces, dont la moitié est composée de briquets et de fusils de la Toison d'or et l'autre partie des insignes du collier de l'ordre de Charles III.
S. A. S. le prince de Crqy-Soh^e.
10. Brochette en or.
Sur cette brochette mesurant 5 centimètres de longueur sur i centimètre de hauteur sont fixés les insignes de l'ordre de la Toison d'or, de l'ordre de
COLLIKRS KT JOYAUX 12D
Charles 111, de l'ordre de Saint-Ferdinand, de l'ordre de la Légion d'honneur et de la décoration du Lys.
Appartient à S. A. S. le prince de Crqy-Solre.
II. Collier de gilde.
Collier en argent fondu et ciselé. Il est doré. Il a appartenu à l'ancienne corporation des arquebusiers de Nivelles. D'après une tradition, il aurait été donné à cette société par Charles-Quint en 1540.
Sur le devant se trouvent les armes de l'empire, entourées du collier de la Toison d'or, auquel pend un oiseau avec la Toison. De chaqi:e côté des armes se trouvent les colonnes d'Hercule avec la devise : Plus ouître.
On y voit également sainte Gertrude, patronne de Nivelles, et sainte Barbe, patronne des arquebusiers.
Musée du Ciiiquantenaire.
12. ^Collier de g.lde en vermeil et argent.
On lit dans ios comptes delà ville de Dixmude au i-^»' mai i55'5 : « Payé à Hubrecht Ri 'helingen, pour un nouveau collier donné à la gilde Saint- Georges par j.tcob Cambier, en ta qualité d'empereur, en vertu d'une con- vention faite civ^ec lui, portant que le collier reviendra à la gilde après la mort du donateur, la somme de 26 livres parisis.
Actuellement le collier appartient à la Société d'Archers « Willem Tell » de Dixmude.
i3. Collier de gilde.
Ce collier est en vermeil et appartient à l'époque de Charles-Quint. Le tour du collier est formé de briquets de Bourgogne séparés par des balustres. Une plaque représente saint Sébastien et ferme le collier. A ladite plaque sont attachés un oiseau et des insignes.
Appartient à M. Ch.-L. Cardon. 14. Collier de gilde.
Ce collier en argent et vermeil, finement ciselé, est de la fin du XV'I« siècle. Des blasons armoriés et émaillés alternent avec des briquets et des flammes, insignes de la Toison d'or. Au collier est suspendu un oiseau.
Appartient à M. Ch.-L. Cardon, à Bruxelles.
126 COLLIERS ET JOYAUX
i5. Collier de la confrérie des canonriers rrquLbusiers d'Ath.
La confrérie susdite remonte au XI V« siècle, mais son existence ne se révèle officiellement qu'au XV« siècle. Le collier date du XVI^ siècle. I! est composé de i8 plaques sur lesquelles sont représentés des emblèmes mili- taires : canons, affûts, boulets, trophées. On y voit appendue une sainte Marguerite surmontant un petit canon affûté. Au revers de l'une des plaques se lit : L'an 1617 estant P. HcssuU moustier roy des canonniers. Suis doré par ses confrères eschevins. Il est en argent massif. (Gildes et Corporations. Liège, igoo, p. 35, pi. V.)
Appartient à la Confrérie des caitonniers et arquebusiers d'Ath.
16. Collier de la Gilde de Saint-Sébastien de Waesmunster.
Ce collier en argent est formé de briquets et de flèches supportant une plaque en vermeil, qui représente le martyre de saint Sébastien. Un oiseau est appendu au collier au moyen de trois chaînettes. {Gildes et Corporations. Liège, 1900, p. 49, pi. XLVI.)
Appartient à la gilde susdite à Waesmunster.
17. Chaîne à laquelle sont appendus trois grandes plaques.
Celle du milieu représente sainte Baibe, les deux autres sont crnées du briquet de Bourgogne.
Au bas, un oiseau et un écusson.
18. Collier de la société des archers dOosterwijck.
Il est composé de trois grandes plaques ciselées, reliées par d'autres en form.e de briquets en argent, le tout appliqué sur du velours, i63o. Sur une plaque en cuivre doré est représenté un saint Sébastien : dans le fond un paysage avec la devise ; lEVCHT STICHT VREVCHT. L'encadrement, formé de rinceaux de fleurs et de fruits. Dans la partie supérieure, un écu avec la croix de Saint-André. Dans la partie inférieure, un écu, trois grandes plaques ciselées en argent doré représentant :
1" Un saint Sébastien avec les inscriptions : « Josephus Ambrosius Huze als Koning, 1699 ».
2" ce Hendrick Cornelis Jongen Koning met de Kelver de Kcniginne ». 1700.
3° Armoiries de la famille Van den Neste, 1682. {Gildes et Corporations. Liège, 1900, p. 34, pi. IV.)
Appartient à M . F. Claes, Anvers.
COLLIERS ET JOYAUX 127
19. Collier de la confrérie chevalière de Saint-Michel, à Gand.
Ce collier est en vermeil. Il est composé de briquets et de flammes alternés avec des épées entre" croisées, une hallebarde et une couronne ainsi que les lettres AE couronnées. Au bas se trouve un ,'médaillon avec les portraits des archiducs, l'image de saint Michel et les insignes de la société.
Société royale et chevalière de Saint- Michel, Gand.
20. Collier de gilde.
Ce collier en vermeil est formé de briquets reliés au moyen de fusils, en croix, entourés de flammes ; au bas, médaillon superbe représentant saint Christophe. Il est entouré d'ornements en style renaissance. Ce collier a été offert à P. -P. Rubens, à l'occasion de sa nomination en qualité de chef homme de la confrérie des arbalétriers de Saint-Georges, à Anvers.
Appartient an baron\de Vinck de Winne^eele, Anvers.
21. Collier de la gilde des arquebusiers de Beersse.
Ce collier en argent est composé de briquets auxquels est appendu un bri- quet plus grand avec deux fusils entrecroisés et surmontés de la couronne impériale.
Appartient à M. F. Claes, Anvers.
22. Plaque en argent et vermeil de la corporation des sonneurs
d'Anvers.
Cette plaque porte, au centre, l'écusson impérial entouré du collier de la Toison d'or, accompagné de deux écussons, l'un des deux offrant le blason de la ville d'Anvers. Au-dessous est appendue une plaque Renaissance.
Appartient d M. Ch.-L. Cardon, Bruxelles.
23. Le Sancy.
Reproduction du célèbre diamant ayant appartenu à Charles le Témé- raire et retrouvé sur le champ de bataille de Granson. Ce diamant pèse 53 1/2 carats et mesure 22 mm. de longueur. Il fait partie du Tiésor de Vienne et a longtemps appartenu à la famille Harlay, de Sancy.
Appartient à M. Stéphane Kekule von Stradonit:^.
128 COLLŒRS ET JOYAUX
24. Le Toscan.
Reproduction en verre d'un autre diamant ayant également appartenu à Charles le Téméraire. La pierre mesure 27 mm. de diamètre et pè&e iSg carats. 11 a été également retrouvé sur le champ de bataille de Granscn et vendu à la famille de Toscane. 11 fait partie du Trésor de Vienne.
Appartient à M. Stéphane Kekule von Stradonit^.
25. Ecusson.
Un écusson en cuivre surmonté d'une couronne royale.
Appartient au généi^al E^pelata, Madrid,
V
ARMES ET ARMURES
W. PAPEIANS DE MORCHOVEN,
Avocat, à Bruges.
ARMES ET ARMURES
1. Armure de Philippe-le-Beau, enfant (1478-1506).
Armure de joute à pied richement décorée et ornée de bandes gravées et dorées. Dans les rinceaux se trouvent des briquets, des flammes et la croix de Bourgogne,
Musée Impérial de Vienne.
2. Armure de guerre gravée et dorée, ayant appartenu à Philippe I"
de Castille.
Sur les bordures des différentes pièces on lit des inscriptions latines et flamandes, sur les côtés sont les insignes de la Toiscn. Le casque a la forme d'un bonnet de l'époque. Sur l'épée à deux mains est gravée la devise du monarque « Qui vodra w.
Armeria Real de Madrid.
3. Armure complète de Tournoi à pied.
Cette armure gravée et dorée a appartenu à l'Empereur Charles-Quint. Elle est l'œuvre de Desidérius Colman, d'Augsbourg. Dans la partie supé- rieure de la cuirasse et sur les épaulières est gravé le collier de la Toison d'or.
Armeria Real de Madrid.
4. Armure de Nicolas III, comte de Salm-Neubourg (f i55o).
Elle se compose du casque, de la cuirasse, des brassards, des cuis- sards et des rondelles, qui sent ornées de rinceaux et de bandes gravées et dorées. Sur le plastron est gravé un Christ et une inscription latine. Elle porte le collier de la Toison d'or.
Musée Impérial de Vienne.
i32 A R.M ES ET ARMURES
5. Armure de l'empereur Ferdinand I^^ (iSôS-iSyS).
Le casque, la cuirasse, les brassards et les cuissards ainsi que les rondelles sont décorés de bandes gravées et dorées, ornées d'arabesques. Dans les motifs d'ornementation se trouve le collier de la Toison d'or.
Musée Impérial de Vienne.
6. Armure complète.
Ornée comme la précédente de bandes gravées et dorées et du collier de la Toison d'or.
Musée Impérial de Vienne.
7. Armure complète de guerre.
Certaines pièces de cette armure furent portées par le roi Philippe II d'Espagne à la bataille de Saint-Quentin.
Elle est ornée des insignes de la Toison d'or et de la Croix de Bourgogne ; sur le plastron on distingue le collier de l'Ordre.
Le bouclier possède la même ornementation.
Le tout est l'œuvre de Sigismond Wolf de Landshut.
Ai'meria Real de Madrid.
8. Armure de joute.
Cette armure a toujours été considérée comme étant celle de Philippe II. Elle est décorée de bandes gravées au pinceau et est l'œuvre des célèbres plattners de Nurenberg, les Wilhem de Worms, comme en témoignent les poinçons qu'on remarque sur le haut du plastron.
Cette armure porte son haut appareil destiné à la transformer en armure de joute, c'est à-dire qu'elle est renforcée aux points les plus exposés : la partie gauche du plastron, la partie gauche de l'armet, le coude et la main gauche.
Musée de la Porte de H al.
9. Armure de parade à la romaine.
Cette armure, une des plus belles qu'on connaisse, fut portée par Guido- bald II de Montefeltre, duc d'Urbino CCXXX« chevalier de la Toison d'or, sous le règne de Philippe IL
ARMES ET ARMURES l33
Elle est l'œuvre de Bartolomeo Campi (i), qui la fabriqua à Pésaro. On croit qu'elle fut offerte par le duc lui-même au roi Philippe II à l'occa- sion et en reconnaissance de sa nomination dans l'Ordre.
Armeria Real de Madrid.
10. Armure allemande de joute de la fin du XV^ siècle ou du
commencement du XVI^ siècle.
Magnifique exemplaire de ces curieuses défenses de corps, assez puis santés pour résister au choc de la formidable lance avec laquelle joutaient les chevaliers de l'époque.
Musée de la Porte de Hal,
11. Armure d'enfant i56o-i58o.
Travail allemand probablement d'Augsbourg. Le plastron est orné de la croix de Bourgogne, des flammes et des briquets de la Toison d'or.
Ermitage Impérial , Saint-Pétersbourg.
12. Pertuisane.
Arme gravée à l'eau forte, portant les initiales de l'empereur Maximilien II et de la reine Marie; la devise « Dominus providebit » l'aigle bicéphale, les armes d'Autriche et de Bourgogne et les insignes de l'ordre de la Toison d'or.
Ermitage Impérial, Saint-Pétersbourg.
i3. Armure de cheval. XVIIe siècle.
Cette armure a servi au cheval de l'archiduc Albert d'Autriche. Les par- ties qui composent actuellement cette armure sont les suivantes : les parties latérales de la barde de poitrail, la barde de crinière, un des flançois et la croupière. Elle est entièrement gravée et damasquinée d'or sur fond brui.ni
Une ornementation courante, fort gracieuse, est entremêlée de médaillons dans lesquels figurent des sujets variés.
Musée de la Porte de Hal.
(i) Cet homme singulier, qui fut oifèvre et aniiurier, servit en qualité d'ingé- nieur militaire sous les ordres du duc d'Albe et trouva la mort au siège de Harlem, e 7 mars i553.
i34 ARMES ET ARMURES
14. Casque ea forme de tête humaine avec birbe et chevelure, orné au gorgerin du collier de la Toison d'or. Le tout en acier repoussé et doré. Le bouclier qui l'accompagne est du même travail.
Ces deux pièces sont l'œuvre de Jacques-Philippe Negrol de Milan. Elles furent offertes à l'Empereur Charles-Quint par Frédéric de Gonzague, duc de Mantoue.
Armeria Real de Madrid.
i5. Paire de pistolets ayant appartenu à Charles-Quint.
Les canons, en acier ciselés, sont ornés de feuilles d'acanthe, du briquet et de la croix de Bourgogne ; ils portent de plus la devise du souverain : « Plus oultre ». Ces armes sont l'œuvre de Peter Pech de Munich, comme en témoignent les poinçons.
Armeria Real de Madrid. 16. Poignard.
Ce poignard aurait, d'après la tradition, appartenu à Charles-Quint. La monture de cette arme est finement damasquinée d'or, sur fond bruni. Le décor est composé d'arabesques encadrant des médaillons à personnages. La poigaée est ornée de torsades et de tresses de filigrane d'argent.
Musée de la Porte Hal.
Pièces d'armure appartenant à l'armure exécutée pour le roi Henri Vin.
17. Gantelet mitaine à bride pour la main gauche.
18. Gantelet mitaine pour la main droite.
19. Cuissard gauche.
20. Cuissard droit.
21. Grand'garde à joute dont la mission était de renforcer le bras
gauche.
22. Gantelet à bride pour la main gauche, avec rond elleau-dessus
du poignet.
23. Deux plaques appartenant au bourrelet de la selle, à droite.
24. Gantelet mitaine à serrure pour la main droite.
ARMES ET ARMURES i35
25. Trois plaques appartenant au troussequin de la selle.
26. Deux plaques appartenant au bourrelet de la selle à gauche.
27. Deux plaques appartenant à la croupière de l'armure du
cheval.
28. Grand'garde de renfort pour les joutes.
29. Grand'garde de renfort, semblable.
Collection de S. M. le roi d'Angleterre.
3o. Brayette probablement de fabrication anglaise. Premier quart du XVI*^ siècle.
Collection de S. M. le Roi d'Ayigleterre.
3i. Paire de gantelets mitaines, ayant appartenu à l'empereur Charles- Quint.
Ces gantelets furent exécutés en i5zi pour l'empereur Charles-Quint par l'armurier Colman « Helmschmied » d'Augsbourg. Le reste de cette armure, complète dans ses parties, existe encore au musée d'armes de Madrid (n" A. 85-92 du catalogue de 1898).
Ces superbes gantelets sont remarquables par la qualité supérieure de leur travail, l'excellence de la matière employée, et leur conservation étonnante en leur état primitif. Comme décoration, leur surface entière est couverte de groupes de cannelures à la mode dite « Maximilienne », alternativement dorées, et profondément gravées d'ornements du commencement de la Renaissance.
Collection de M, Guy Francis Laking M. V. O., Conservateur du Musée d'Armes de S. M. le Roi Edouard VII.
32. Paire de gantelets italiens gravés et damasquinés d'or sur fond bruni, ayant fait partie d'une armure de parade du XVI® siècle.
Ces gantelets sont décorés de médaillons à personnages, banderolles Ilot- tantes et rinceaux.
D'après la tradition ces gantelets, qui proviennent de l'ancien arsenal royal de Bruxelles, auraient appartenu à Charles-Quint.
Musée de la porte de H al.
i36 ARMES ET ARMURES
33. Plastron et dos d'une cuirasse du XVI^ siècle, ornés de bandes
de cuivre doré dont celle du milieu porte l'insigne de la
Toison d'or.
Ermitage impérial, St- Péter sboui-g.
34. Cabanet et bouclier gravé dans le style milanais du XVI^ siècle.
Sur le bouclier on voit les armoiries de don Juan Fernandez Pacheco, duc d'Escalona.
Armeria real de Madrid.
35. Volant.
Cette pièce provient d'une armure de tournoi à pied. Elle a appartenu au roi Philippe II. Les emblèmes de la Toison d'or y sont accompagnés de griffons. Cet ouvrage, en partie repoussé et en partie doré, a été fait par D. Colman d'après les dessins de Diego de Arroyo, peintre espagnol.
A rmei'ia real de Madrid.
36. Couteau ayant appartenu à Philippe-le-Bon, fondateur de Tordre
de la Toison d'or.
Ce couteau, d'un travail dit de basse taille sur argent, porte des trous d'émail, sur le manche la devise du souverain « aultre n'auray ».
Collection de Edmond Foule, Paris.
37. Couteau avec sa gaine en cuir bouilli et ciselé ayant appartenu à
Philippe le Bon, duc de Bourgogne, fondateur de Tordre de la Toison d'or. Ce couteau porte sur le manche la devise du prince « Aultre n'auray ».
Musée du Mans.
38. Deux couteaux ayant appartenu à Philippe le Bon, créateur de
lordre de la Toison d'or.
Les manches sont émaillés et ornés des armes du souverain avec sa devise (( Aultre n'auray »
Musée impérial de Vicnrie.
ARMES ET ARMURES iSj
3g Deux couteaux à découper.
Les manches sont émaillés et ornés de fleurs et d'oiseaux ainsi que des armes d'Espagne. Le grand écuyer tranchant en faisait usage à la table royale selon la coutume de la maison de Bourgogne.
Armeria real de Madrid.
40. Deux fourreaux de veneur en cuir bouilli et ciselé, XVI^ siècle.
Appartient à M. Frederiks, à Middelbourg.
41. Poire à poudre en cuir bouilli et ciselé, XVI^ siècle.
Colletion de M. Frederiks, à Middelbourg.
42 Gantelet de l'archiduc Albert.
Ce gantelet gravé et damasquiné d'or, sur fond bruni, faisait partie de l'armure de parade de l'archiduc.
Musée de la porte de H al.
43. Trois chapeaux de faucon en cuir bouilli, ciselé et doré aux armes d'Autriche et portant les briquets de Bourgogne.
Musée impérial de Vienne.
VI
Sculptures, grès, majolique et divers
W. PAPEIANS DE MORGHOVEN,
Avocat, à Bruges.
SCULPTURES, GRÈS, MAJOLIQUE ET DIVERS
I. Retable de la fin du XV® siècle, œuvre d'un artiste bruxellois.
Le panneau central et les volets représentent des scènes de la vie de la Vierge. Il a appartenu à la famille Pensa de Mondari.
Musées royaux du Cinquantenaire à Bruxelles.
2. Retable en bois sculpté dit de Saluces, ayant appartenu à la
famille Pensa de Mondari,
Le panneau central représente l'étable de Bethléem et l'annonce aux ber- gers de la naissance du Sauveur.
A gauche : i. La présentation de la Vierge; 2. Le mariage de la Vierge ; 3. L'annonciation.
A droite : i. La circoncision; 2. L'adoration des mages; 3. La présenta- tion au temple. École bruxelloise, XV« siècle.
Ville de Bruxelles.
3. Stalles en chêne sculpté.
Elles se trouvaient jadis dans le chœur de l'église Saint-Loup, à Cologne Après la destruction de ce sanctuaire survenue à l'époque de la Révolution française, elles furent transférées dans l'église de Lich prés de Juliers (Allemagne).
Ces stalles offrent de très grandes analogies avec les productions de l'École bra- bançonne de la fin du XV« siècle.
Musées royaux du Cinquantenaire.
142 SCULPTURES, GRES, ETC.
4. Fauteuil de Louise de Croy, femme de Maximilien de Bour-
gogne.
Société ^{élaiidaise des Sciences^ à Middelbourg,
5. Statue de Saint-Georges.
La statue est en chêne sculpté et polychrome.
Saint Georges apparaît sous l'armure complète d'un chevalier flamand : il porte une ample cotte de mailles sur laquelle est fixée une cuirasse à la croix de Bourgogne, accostée de deux briquets ; les bras, les jambes sont garantis par des brassards et des cuissards. Au cou du saint est suspendu le collier de la Toison d'or et il a la tête recouverte d'une toque rouge entourée d'un cercle d'or et terminée par une boule du même. Le cheval, superbe d'allure, porte un harnachement garni déboutons et de festons, un grelot est fixé sur la croupière. D'un geste magnifique le cavalier relève son cheval d'une main et de l'autre plonge la lance dans la gueule béante du dragon qui se tord à ses pieds dans les affres de la mort. Sur le socle se trouvent sculptés un chardon et un casque fermé portant pour cimier un panache éployé.
Eglise de Saint-Georges-au-Cnaraon.
6. Buste de Philippe le Bon.
Ce buste est en bronze.
Appartient à S. M. le roi de Wurtemburg.
7. Statue de Philippe le Beau.
Le prince est armé de toutes pièces. Il est coiffé d'un chaperon garni de feuillages. A ses pieds repose un lion.
Collection du D^ Wintrebert, Lille.
8. Buste de Charles-Quint.
En terre cuite, peint et polychrome. Œuvre de Conrad Meyt, originaire de AVorms (XVP siècle).
Société archéologique de Bruges,
SCULPTURES,' GRÈS, ETC. 143
9. Buste de Charles-Quint.
En terre cuite (XVJe siècle).
Musée communal de Middelbowg:
10. Triptyque.
Au milieu se trouve le portrait de Charles-Quint en relief. Dans le haut les colonnes d'Hercule et la devise « plus oultre ».
Sur les volets se trouvent à droite : les armes de Aragon, Modica, Castille et Portugal; à gauche, les armes d'Autriche. Portugal, Bourbon et Bour- gogne (XVJe siècle).
Musée du Louvre, Paris.
11. Banc de tourneur.
En bois sculpté, avec figurines et blasons, ayant appartenu à Ma.\imilien- d' Autriche époux de Marie de Bourgogne (XV^ siècle).
Appartient à S. Exe. le comte de Wil^eck, Vienne.
12. Groupe en chêne sculpté, représentant un personnage de la
bible.
Sur le socle se détache en médaillon un portrait de Charles-Quint.
Collection de M. Van Hoof. Lokeren.
i3. Haut relief en marbre, daté de i526.
Portraits de Charles-Quint et Isabelle de Portugal. Le souverain porte le collier de la Toison d'or.
Collection de la marquise d'Arconati-Visconti.
14. Etain polychrome avec cadre en albâtre.
Portrait en relief de Philippe II, roi d'Espagne.
Collection de M. Ch.-L. Cardon.
144 SCULPTURES, GRÈS, ETC.
i5 Haut-relief en marbre.
Portrait de Alphonse V, roi d'Aragon.
Musée archéolog-ique de Madrid. i6. Coffre en bois.
Il porte au centre un écusson au lion de Flandre. Sur les côtés la croix de Bourgogne avec le briquet en abîme (XV» siècle).
Société archéologique de Bruges.
17. Coffre avec fenestrages gothiques.
Ce coffre porte au centre une buire et sur les côtés lecusson de France ainsi que le briquet de Bourgogne, le caillou et les flammes. Il a appartenu à la Corporation des chaudronniers de Tournai.
Musée archéologique de Tournai.
18. Devant de coffre à cinq compartiments avec fenestrages gothi-
ques, orné du briquet, de la croix de Bourgogne et de fleurs de lys.
Collection du géiiéral van Vinckeroy.
19. Devant de coffre, à sept compartiments avec fenestrages gothi-
ques orné de l'écu de France et du briquet de Bourgogne.
Victoria and Albert Muséum de Londres.
20. Plaque en plâtre peint.
Quadrilobe au milieu duquel se trouve le blason de Charles le Téméraire avec les insignes de l'ordre de la Jarretière,
L'original, en bronze émaillé et argenté, se trouve à la chapelle de Saint- Georges, à Windsor.
Appai^tenant à S. M. le roi d'Angletej're.
SCULPTURKS, GRKS, ETC. 145
21. Hirschvogel. — H. 52 cm.
Grande cruche en terre émaillée de Nurenberg. Décoration polychromée d'émaux vert, jaune, bleu, violet et blanc.
La panse présente dans son pourtour trois zones principales : celle du milieu est ornée de cinq personnages dont au centre, dans une niche, l'em- pereur Ferdinand. Tous portent la Toison d'or ; dans la zone du bas la représentation des travaux d'Hercule, lès armes de l'Empire, etc.. dans la zone supérieure, des têtes de chérubins.
Collection de M. Ch.-L. Cardon. 22 Grès de Sieburg.
Grande canette datée de i5y3 et portant le monogramme de H. H. (Henri Hilgers). La décoration se compose de trois bandes verticales formant des compartiments ornés des armoiries d'Espagne entourées du collier de la Toison d'or et d'Angleterre, dessous on distingue trois figures de St-Michel.
Collection de M. Ch.-L. Cardon^ Bruxelles.
23. Snelle en grès de Raeren.
Cette pièce d'une grande rareté est datée de iSyS. Elle porte les bustes de Philippe II, roi d'Espagne, et de sa quatrième femme Anne-Marie, hlle de Maximilien H, empereur d'Allemagne. Anne-Marie mourut en i58o.
Musées royaux du Cinquantenaire.
24. Snelle en grès de Sieburg, XVJe siècle.
Cette snelle présente l'effigie de trois chevaliers de la Toison d'or.
Musées royaux du Cinquantenaire.
25. Plat en majolique du XVP siècle.
Ce plat est orné d'un portrait de Charles-Quint et d'une inscription : Pro- gmies Divum Quntus sic Caroîus III Imferii Cœsar hmitta et ora Tulit Ad Sua XXXI Ann MDXXXL
Ermitage impérial^ Saint-Pétersbourg.
10
146 SCULPTURES, GRÈS, ETC.
26. Plat représentant les troupes venant au secours de la ville de
Bruges lors d'une attaque d'Henri Frédéric, prince d'Orange.
Ce plat est en argent ciselé et doré, il porte outre la marque corporative le poinçon personnel de Jacques van der Spée, orfèvre brugeois.
La ville de Bruges est représentée sur l'ombilic, on voit d'une part les troupes espagnoles, d'autre part les troupes des Provinces-Unies comman- dées par un prince de Nassau-, peut-être Henri Frédéric. Commencement du XVI le siècle.
Musées 7'qyaux du Cmquantenaire .
27. Plat en étain portant les armes de la famille de Lalaing entou-
rées du collier de la Toison d'or.
Collection de S. Exe. le comte de Lalaing.
28. Dessins originaux des vitraux de la chapelle du Saint-Sang à Bruges.
Ils représentent :
Marguerite de Maie, Philippe de Bourgogne, Jean sans Peur et Margue- rite de Bavière, Philippe le Bon et Isabelle de Portugal, Charles le Témé- raire et Isabelle de Bourbon, Maximilien 1er et Marie de Bourgogne, etc.
Musée de la confrérie du Saint-Saîig, Bi'uges.
29 Vitrail du XV« siècle.
Représentant un personnage de l'époque.
Collectio?î du chevalier Schellekens, Tejvnonde.
3o. La pompe funèbre de Charles V.
Appartient d M. Pablo Bosch.
VII
MONNAIES ET MÉDAILLES
A. DE WITTE
PRÉSIDENT DE LA SECTION DES MONNAIES ET MÉDAILLES
INTRODUCTION
La monographie numismatique de Tordre de la Toison d'or n'a jamais été entreprise. Par la diversité des pièces qui la constituent, par leur valeur historique et artistique, elle apparaît, cependant, comme devant présenter un réel intérêt à bien des points de vue.
Cette monographie, si elle se fait un jour, devra nécessairement comprendre :
1° Les médailles aux effigies des chevaliers de l'ordre ;
2° Les monnaies frappées par ceux d'entre eux qui étaient en pos- session des droits régaliens ;
3° Les jetons aux armes des chevaliers ou à leurs effigies ;
4" Les jetons et les méreaux sur lesquels figurent des emblèmes — collier, toison, briquet, croix de Saint-André, etc. — propres à l'ordre créé jadis par Philippe le Bon en l'honneur de « Madame la Vierge et de Monseigneur Saint André ».
Ce sont ces divisions que nous avons cru pouvoir adopter pour le clas- sement des six cents pièces environ que comporte la section numisma- tique de l'exposition de Bruges, exposition qui s'arrête à l'année i6oo.
Des quatre groupes, celui des médailles est, sans conteste, le plus important puisqu'il compte des œuvres de Vittore Pisano, de Jean de Candida, de Leone et de Pompeo Leoni, de Jacopo da Trezzo, des Poggini, d'Antonio Abondio, d'Andréa Guazzalotti, de Giovan Maria Pomedello, d'Annibale Fontana, de Pastorino, de Domenico di Polo, d'Alfonso Ruspagiari, de Pietro Paolo Romano, de Melone, de Hans Reinhart, de Peter Flôtner, de Hans Bolslerer, de Joachim Deschler, de Ludwig Neufahrer, de Michael Hohenauer, de Hans Schwart, de Hans Daucher, de Valentin Maler, de Jacques Jonghelinckx, de Denis
l5o MONNAIES ET MÉDAILLES
Waterloos, de Conrad Bloc et de Jean de Montfort, pour ne citer que les principaux Jmédailleurs d'entre les Italiens, les Allemands et les Belges.
Cette incomparable galerie iconographique des personnages les plus marquants de leur époque, au nombre d'une centaine, permet d'établir la comparaison entre la façon dont les médailleurs et les peintres d'un même temps comprenaient le portrait, question nouvelle dont personne ne contestera l'importance et que nulle part, mieux qu'à l'exposition de Bruges, ne pourra être étudiée.
Mais ce n'est pas tout, car les nombreuses médailles exhibées côte à côte par ordre chronologique dans nos vitrines (i), sans tenir compte de leur nationalité, offriront le moyen de déterminer facilement ce qui caractérise et ce qui différencie les célèbres écoles italienne, allemande et flamande de la gravure en médailles.
On le voit, la série de près de trois cents médailles des chevaliers de l'ordre, que vient compléter un choix de belles monnaies frappées à leurs efïigies par quelques-uns d'entre eux, grands monarques ou petits dynastes, est, sans conteste, le clou de notre section numis- matique.
Pour être plus modestes nos collections de jetons belges ont aussi leur intérêt, car les uns, ornés de compositions allusives aux événe- ments contemporains, constituent, en quelque sorte, l'illustration métallique de l'histoire des dix-sept provinces des Pays-Bas, et les autres, marqués aux armoiries de nos plus grandes familles, touchent à la fois à la numismatique et à l'héraldique. Ils témoignent tous, au surplus, chez les tailleurs de coins de nos anciens ateliers monétaires, d'un savoir faire digne d'un pays dont la gravure en médailles constitua, au XVie siècle, l'un des plus beaux fleurons de sa couronne artistique.
Juin 1907. ALPHONSE DE WiTTE,
Secrétaire de la Société royale de Numismatique de Belgique.
(i) Pour celles, bien entendu, qui nous sont parvenues à temps, les autres sont groupées par envois.
MÉDAILLES")
{Vitrine 2.)
Premier chef et souverain de Tordre Philippe le Bon.
1. Philippe le Bon. Buste du duc de trois quarts, le collier de
l'ordre au cou. Argent. Restitution de Waterloos, XYII^ siècle.
Van Mieris, I, 42, i. Cabitiet de l'Etat
2. ALPHONSE V, D'Aragon. Buste, à droite, entre une couronne
et un casque, 1448. Au revers : Aigle et vautours se dispu- tant le cadavre d'un chevreuil. Bronze.
A7^mand, I, 6, 17. M"'^ Goldschmidt-Pr:{ibram, à Bruxelles.
Par Vittore Pisano, peintre et médailleur véronais. L'exem- plaire de M™^ Goldschmidt est le pl